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L'obligation morale peut-elle se réduire à l'obligation sociale ?

Publié le 23/03/2015

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PLAN

Introduction: l'exigence d'universalité animant la conscience morale peut-elle coïncider avec la particularité des moeurs ?

I — La pression de la morale de groupe

a) Valeurs morales et pression sociale

b)  Négation de l'autonomie de la personne

c)   L'intériorisation des valeurs collectives

Transition : personnalité psycho-sociale et conscience morale Il — L'autonomie de la conscience morale

a) Exigence d'universalité et contexte social

b) Principes moraux et valeurs sociales

c) Autonomie et universalisation de la conscience morale

Transition : formalisme moral et conflits de devoirs III — Obligation morale et sagesse pratique

a) La vie morale en situation

b) La conscience morale comme instance critique

c) La sagesse pratique comme médiation

Conclusion : morale pure et morales concrètes

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« Dissertations 47 I - La pression de la morale de groupe a) Toute société impose à ses membres des règles de vie constituant les valeurs du groupe ; les mœurs constituent ainsi des normes qui nous apparaissent à la fois comme fait et valeur.

b) Dans cette effectivité des normes, sous l'aspect des coutumes que la communauté tient pour exemplaires, la vertu n'est pas fondée sur l'autonomie de la personne.

c) La genèse de la vertu se comprend en référence à l'éducation, et, plus généralement, l'apprentissage s'opère par intériorisation des valeurs collectives, par le biais des institutions.

II -L'autonomie de la conscience morale a) On ne saurait pourtant confondre un ordre social donné, à titre de fait, et l'idéal moral, qui est de l'ordre de la valeur.

Respecter l'opposition irréductible du fait et du droit, c'est refuser d'ériger les impératifs sociaux en Absolu.

b) La société nous donne des valeurs, objets de croyance et d'adhésion collective, étroitement dépendantes des mœurs.

Mais l'obligation morale ne peut se réduire à une croyance en quelque contenu social que ce soit, elle relève de principes universels et inconditionnés dictés par sa raison au sujet moral.

Si la société s'impose par la contrainte, l'obligation concerne une liberté.

c) Contrairement à la morale sociale, qui inspire le conformisme, l'obligation n'a de sens que pour une conscience autonome, qui n'en réfère qu'à la loi universelle de la raison.

La règle formelle est irréductible aux valeurs « matérielles ».

La conscience morale subordonne ainsi la légalité à la moralité.

Mais la difficulté est d'inscrire la loi morale dans les faits, au plan de l'agir concret : n'y a-t-il pas une distance entre l'injonction abstraite de la règle et l'intimation effective de l'action concrète ? III - Obligation morale et sagesse pratique a) Toute vie éthique est « en situation », exposée aux conflits de devoirs résultant bien souvent de la rencontre d'exigences morales contradictoires ; Hegel a pu ainsi faire du conflit opposant Antigone et Créon, dans la tragédie de Sophocle, le symbole même du tragique de l'action, auquel tout agent pratique peut se trouver confronté.

Aux dilemmes de l'action, le principe de l'universalité n'apporte pas de réponse.

b) Le conflit de devoir est précisément ce qui nous élève à la réflexion morale, par laquelle la conscience exerce sa fonction critique et, telle Antigone, oppose aux impératifs sociaux la loi supérieure de l'exigence éthique universelle. »

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