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MADAME BOVARY par Gustave Flaubert (Résumé)

Publié le 29/08/2015

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bovary

MADAME BOVARY. C'est la première œuvre publiée par Gustave Flaubert (1821-1880), en 1856 dans la Revue de Paris - et en 1857 en volume, et celle qui devait rester la plus célèbre et, à coup sur. la plus populaire. Quand, en 1849, Flaubert commença à projeter d’écrire ce roman, il ne s'était- encore essayé qu’à des œuvres de jeunesse (les Mémoires d’un fou et Novembre) ; la première Education sentimentale, qu’il écrivit de 1843 à 1845 n’était encore que l’ébauche du grand roman qu'il ne devait publier qu’en 1869 ; il pensait cependant avoir achevé une oeuvre, c'était ta Tentation de saint. Antoine : aussitôt son manuscrit terminé. Flaubert avait appelé Maxime Du Camp à Croisset et, devant Louis Bouilhet et lui, ses amis et ses critiques, il donna lecture en trois jours de son œuvre. Mais les deux amis tombèrent d'accord, ta Tentation était mauvaise, impubliable. C'est alors que Bouilhet aurait dit à Flaubert : « Prends un sujet terre â terre, et astreins-toi â le traiter sur un ton naturel, presque familier, en rejetant les divagations... puis Bouilhet aurait ajouté : « Pourquoi n’écrirais-tu pas l’histoire de Delaunay ? « Flaubert, accablé des critiques qu'on venait de lui faire, accepta la sentence et décida de faire le pensum. Il reconnut que cet exercice lui serait salutaire. C’est donc sur un fait divers qu’à partir de ce moment son imagination se met à travailler. Delaunay se nommait en fait Eugène Delamare et il était officier de santé. Sa femme, qui devait devenir Emma Bovary, s'appelait Delphine Couturier. Tous les personnages du roman ont existé : aussi bien Rodolphe Boulanger que le pharmacien Homais. et Flaubert ne doit qu’a son sens aigu de l'observation patiente et minutieuse tous les détails de son roman. Il n’entreprit pas de suite son œuvre. Son voyage en Orient avec Maxime Du Camp était déjà décidé et, de 1849 à 1851, Flaubert est loin de Croisset, en Egypte, en Palestine, en Syrie, enfin en Grèce (Correspondance de Flaubert). Mais, pendant le voyage, au témoignage de Maxime Du Camp dans ses Souvenirs littéraires. Flaubert pense à la fois â son livre condamné et à son projet de roman. Ce serait lors de sa visite à la seconde cataracte du Nil qu'il aurait découvert le nom qu’il allait donner à son héroïne. Il est certain cependant que. plus il pensait à son sujet, plus il lui semblait ennuyeux. Il voudrait alors réaliser un autre projet, celui d’écrire ut« Dictionnaire des idées reçues, répertoire de la sottise humaine et des conventions bourgeoises. Ce sottisier, qui devait Jouer un si grand rôle dans Bouvard et Pécuchet, il l’utilise déjà dans Madame Bovary et certains mots qu’il met dans la bouche de ses personnages en semblent directement issus. Flaubert revint â Rouen en mai 1851. mais ce n’est qu’en septembre de la même année qu’il se met à la tâche. L’élaboration de Madame Bovary devait durer de septembre 1851 au 30 avril 1856. Pendant près de cinq années, il ne quitte plus Croisset. : il est là. rivé à sa table de travail, n’écrivant que quelques lignes par jour, les raturant, les reprenant, recomposant sans cesse son œuvre, travaillant comme un forçat au milieu des doutes, des dégoûts et des découragements. Il veut parvenir au mot juste, à l'équilibre harmonieux de la phrase. Il lit à haute voix ce qu’il a écrit, c’est ce qu’il appelle l’ "épreuve du gueuloir". Mais cet esclavage auquel il s'astreint, cette désespérante ascèse, ce n’est que sur l’exécution qu’ils portent ; car. dès le début, le plan général du roman s’était imposé à lui et il ne devait y faire que de minimes retouches. A l'histoire de Delamare qu’il respecte entièrement, il ne fait qu’ajouter, pour la ressusciter et en faire une œuvre d’art, ses propres souvenirs, l’histoire de sa liaison et de ses démêlés orageux avec Louise Colet. et ses sentiments personnels. C'est pourquoi il a pu dire : Madame Bovary, c’est moi ? « Au vrai, Flaubert, est maintenant envoûté par son sujet : il est devenu Madame Bovary, et la Correspondance nous donne maints témoignages de cette espèce de possession dans laquelle il vécut pendant ces cinq années. Il devait dire à Taine plus tard : « Quand j’écrivais l’empoisonnement d’Emma Bovary, j’avais le goût de l’arsenic dans la bouche. Mes personnages imaginaires m’affectent, me poursuivent, ou plutôt, c’est moi qui suis en eux. C’est là sans doute le secret de la vie étonnante du livre qui n’a pas cessé d’émouvoir et de passionner.

 

Le roman s’ouvre sur l’apparition d’un nouveau dans l’étude d’un lycée de province. Puis nous suivons la carrière modeste de ce garçon, qui s’établit comme officier de santé et se laisse marier par sa mère à une femme plus âgée que lui, qui l'aime à la passion, mais exerce à son égard une pénible tyrannie. Charles Bovary rencontre, à l’occasion d’une visite médicale, une jeune fille dont il s’éprend aussitôt. - Fille d’un

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