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MAÎTRES D’AUTREFOIS (Les) d'Eugène Fromentin (résumé)

Publié le 12/11/2018

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MAÎTRES D’AUTREFOIS (Les) Eugène Fromentin. Essai, 1876.

 

Peintre lui-même et romancier à succès avec Dominique, qui parut en 1862, Eugène Fromentin (1820-1876) part du principe de la subjectivité de la vision de l’artiste dans son ouvrage intitulé Les Maîtres d'autrefois. Dans sa préface il se donne comme but de «traduire avec sincérité les sensations sans conséquence d’un pur dilettante» devant les œuvres des peintres flamands et hollandais du xviie siècle. Il étudie Rubens, Van Dyck, Frans Hais et Rembrandt en fonction d’un idéal pictural propre au xixe siècle et des leçons de Delacroix, et il montre l’influence de la Hollande 

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« Powered by TCPDF (www.tcpdf.org)Les peintures de Delacroix appartiennent à un courant qui fut important au XIXe siècle : l'orientalisme.

En effet, lesvoyages en Afrique et en Palestine s'étaient banalisés depuis le premier séjour de Delacroix au Maroc.

Fromentinpartage d'ailleurs avec Delacroix sa conception de l'Orient.

Pour lui, le mode de vie des Arabes, leurs costumesblancs, leurs chevaux, leur amour de la liberté, leur sens de la fraternité représentent l'exact opposé du bravebourgeois européen, en habit noir, et si timoré ! Les œuvres de l'artiste se trouvent dans de nombreux muséesfrançais.

On regardera avec plaisir, au musée d'Orsay de Paris, Le Pays de la Soif et Felouque au bord du Nil. En étudiant la peinture des maîtres hollandais et flamands de l'âge classique, Fromentin essaie d'en dégager lescaractéristiques et d'en tirer une leçon pour son époque. L'écrivain face au peintre D'emblée Eugène Fromentin prévient son lecteur : il n'est ni historien ni penseur, tout juste peintre ! Et ce n'est pasfausse modestie de la part d'un homme déjà célèbre par son roman Dominique.

Mais qui sont ces « Maîtresd'autrefois » ? Ils appartiennent à l'Ecole du Nord, c'est-à-dire à la Flandre et aux Pays-Bas, et plus particulièrementà l'âge d'or de ces provinces : le XVIIe siècle.

Pour écrire ce petit livre, Fromentin est allé sur place, à Bruxelles,Anvers, Amsterdam, visitant les musées le matin et rédigeant le soir.

Aussi son livre a-t-il la simplicité et l'imprévudes souvenirs de voyages.

Les deux parties essentielles, Belgique et Hollande, sont chacune longuement dominéespar Rubens et Rembrandt.

Mais les disciples et les nombreux maîtres du paysage, des scènes d'intérieur et duportrait sont également présents.

C'est l'occasion pour Fromentin de décrire leurs œuvres et, discrètement, d'yinclure ses réflexions théoriques sur l'emploi des valeurs et du clair-obscur, ainsi que sur la notion de réalisme.

Les charmes du passé Si Fromentin examine avec tant d'amour l'art du passé, c'est souvent pour l'opposer à l'art de ses contemporains,notamment aux artistes qui, tels Courbet ou Manet, accordaient, selon lui, trop de place aux nouvelles techniquespicturales.

Les Maîtres d'autrefois paraît en 1876, soit deux ans après la première exposition impressionniste.

C'est au nom du beau métier, fait de discrétion et d'humilité, que Fromentin admire les toiles purement anecdotiques desHollandais.

Que dire alors des derniers portraits de Franz Hais, dont la pâte, épaisse, accroche la lumière, où legeste se devine sur la toile, où l'art, en un mot, devient expression plutôt que méditation ? Pour Fromentin laviolence des sentiments ne doit pas entraîner la violence du pinceau : « La main n'y est plus.

Il [Hals] étale au lieude peindre ; il n'exécute pas, il enduit.

» On peut ne pas approuver le conservatisme de Fromentin, mais on doitadmettre qu'il est, sur bien des points, l'égal d'un autre phare de la critique d'art de l'époque : Charles Baudelaire.. »

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