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MERLEAU-PONTY: ÉCHEC DES PHILOSOPHIES DE L'HISTOIRE

Publié le 30/06/2015

Extrait du document

merleau

Dégagez l'intérêt philosophique de ce texte en procédant à son étude ordonnée:

«Si le marxisme, après avoir pris le pouvoir en Russie et s'être fait accepter par un tiers du peuple français, semble incapable aujourd'hui d'expliquer dans son détail l'histoire que nous vivons, si les facteurs de l'histoire qu'il avait dégagés sont aujourd'hui mêlés dans le tissu des événements à des facteurs nationaux et psychologiques qu'il considérait comme secondaires, et recouverts par eux, n'est-ce pas la preuve que rien n'est essentiel en histoire, que tout compte également, qu'aucune mise en perspective n'a de privilège, et n'est-ce pas au scepticisme que nous sommes conduits ? La politique ne doit-elle pas renoncer à se fonder sur une philosophie de l'histoire, et, prenant le monde comme il est, quels que soient nos voeux, définir ses fins et ses moyens d'après ce que les faits autorisent? Mais on ne se passe pas de mise en perspective ; nous sommes, que nous le voulions ou non, condamnés aux voeux, aux jugements de valeur, et même à la philosophie de l'histoire. «

 

MERLEAU-PONTY

   L'être humain est un « être des lointains «. L'avenir est toujours à considérer.

   L'être humain est toujours en quête de sens : les « vœux «, les «jugements de valeur «.

   L'histoire est à faire, à inventer. Il est donc nécessaire d'en concevoir à l'avance un projet ou programme : aucune action (en particulier politique) ne peut se faire à l'aveuglette. C'est précisément parce que l'homme est différent des simples « faits « et qu'il ajoute toujours une dimension spirituelle qu'il a besoin d'esquisser une perspective pour ses actions.

 

   Dans cette optique, la philosophie de l'histoire reste une nécessité, même si on la sait à l'avance condamnée à être — au moins partiellement — dénoncée par le réel.

merleau

« - "Rien n'est essentiel en histoire,,: tous les facteurs, si divers soient-ils, ont leur part dans la détermination des événements.

II.

LA TENTATION DU SCEPTICISME - On pourrait en conclure que toute philosophie de l'histoire doit être abandonnée.

- Dès lors, la politique qui entend par définition agir sur les événements (les orienter) serait ramenée à un pur pragmatisme: n'agir que« d'après ce que les faits autorisent"· C'est l'amputation de tout projet.

- Rappeler que toute politique agit au contraire selon une orientation particu­ lière (y compris dans la politique au quotidien: il y a des valeurs différentes définissant des partis différents).

III.

NÉCESSITÉ DE LA «MISE EN PERSPECTIVE» -L'être humain est un «être des lointains"· L'avenir est toujours à considérer.

- L'être humain est toujours en quête de sens: les «vœux», les «jugements de valeur».

- L'histoire est à faire, à inventer.

Il est donc nécessaire d'en concevoir à l'avance un projet ou programme: aucune action (en particulier politique) ne peut se faire à l'aveuglette.

C'est précisément parce que l'homme est différent des simples "faits» et qu'il ajoute toujours une dimension spirituelle qu'il a besoin d'esquisser une perspective pour ses actions.

- Dans cette optique, la philosophie de l'histoire reste une nécessité, même si on la sait à l'avance condamnée à être- au moins partiellement- dénoncée par le réel.

CONCLUSION Nous sommes'' condamnés» à la philosophie de l'histoire, comme à la liberté selon Sartre.

Parce qu'il y a dans l'homme une transcendance, une considération des possibles, qui l'obligent à ne pas se limiter à ce qui fut ou à ce qui est.

34. »

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