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MYTHE DE RIMBAUD (Le). René Étiemble (résumé et analyse)

Publié le 25/07/2016

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rimbaud

ne sont que preuves d’amour. En fait les différents récits de la mort chrétienne se contredisent, on n’y compte plus les rajouts et les incohérences; en tout cas rien, dans l’œuvre et dans la vie de Rimbaud entre douze et trente-sept ans, n’autorise l’interprétation catholique. Les blessures de Rimbaud deviendront, chez certains hagiographes, autant de stigmates, et le poète sera successivement comparé à saint Jean, saint Antoine, même à Bernadette Soubirous et à sainte Thérèse de Lisieux. Le mythe inverse d’un Rimbaud communard et défaitiste ne fait que déformer la réalité, par amplification, non la contredire : il est actuellement impossible de savoir si Rimbaud participa aux ultimes escarmouches de la Commune finissante. « Patriote un long moment; défaitiste par foucades, et chaque fois en haine de l’Ardenne. Patriote-révolutionnaire, en tout cas, durant toute la vraie guerre. » Quant à Rimbaud-bolcheviste, les communistes hésitent. Rimbaud a droit de cité en U.R.S.S. à l’époque stalinienne en tant que poète communard, mais « changer la vie » n’est pas identique à « transformer le monde ». Les « mythes moraux » balancent entre un Rimbaud bien bourgeois et un voyou

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