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NORMAL ET LE PATHOLOGIQUE (LE), Georges Canguilhem - résumé de l'oeuvre

Publié le 27/09/2018

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Cet ouvrage s’ouvre sur l'Essai sur quelques problèmes concernant le normal et le pathologique, thèse de médecine de Canguilhem, soutenue à Clermont-Ferrand en 1943.

Sensible, comme médecin et philosophe, aux signes d’inversion que présentent les phénomènes et les problèmes, Canguilhem ne peut pas ne pas se demander si une rationalité peut être appliquée au vivant, et ce que cela signifie, pour le vivant comme pour la rationalité. Si obstacle à la science et objet de la science ne font qu’un, la causalité et l’individualité sont, non plus opposées, mais alliées. La vie offre à l’individu les valeurs du vivant et définit elle-même ses limites qu’elle repousse à l’infini ; la normalité, qui ne peut se décrire absolument mais toujours relativement (puisqu’elle tire son sens d’un rapport entre l’organisme et son

exemple d’erreur innée du métabolisme, révolutionne la conception même de la maladie et de la santé: désormais, être malade, « c’est être mauvais, non pas comme un mauvais garçon, mais comme un mauvais terrain». La malveillance ne se profile plus derrière la malfaçon. La maladie n’est donc plus une affaire de responsabilité individuelle.

 

Édition: le Normal et le Pathologique, coll. «Quadrige», P.U.F., 1988 (2e éd.).

 

Étude: Canguilhem, Revue de métaphysique et de morale, n° 1, Armand Colin, 1985.

milieu), est le signe d’une singularité toujours faillible dans la mesure où l’autorégu-lation qu’elle suppose peut être remise en question par des accidents qui affectent l’individu.

Le normal et le pathologique servent alors de fil conducteur pour faire comprendre que la spécificité de la vie ne se réduit ni à un simple équilibre ni à une autoconservation par autorégulation.

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