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Notre nature nous indique-t-elle ce que nous devons faire ?

Publié le 24/02/2005

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Les préférences de Hobbes vont à la monarchie absolue (la souveraineté dans la main d'un seul), mais elles vont, d'une manière plus générale, à un pouvoir concentré et fort. A choisir entre une monarchie parlementaire, où la souveraineté est partagée entre le parlement et le roi, et une démocratie dans laquelle la souveraineté serait effectivement et uniquement détenue par l'ensemble du peuple, il opterait pour ce dernier système. Le contrat social, qui, avant lui, était présenté comme une convention entre gouvernant et gouvernés pour mettre en cause une monarchie défaillante ou le principe même de la monarchie absolue, devient un contrat entre gouvernés qui sert à conforter la monarchie absolue et tout spécialement la monarchie anglaise menacée par le parlementarisme. Ce contrat implique une égalité de droit. Il existait, dans l'état de nature, une égalité devant la mort parce que le plus fort pouvait toujours être tué par le plus faible. Il subsiste dans l'organisation sociale une égalité des sujets devant la souveraineté. Les privilèges ne sauraient être acceptés en dehors du privilèges de commander abandonné au pouvoir souverain. Tous les hommes sont sur le même plan devant l'autorité suprême : « La sûreté du peuple requiert en outre que la justice soit également rendue à tout homme, quel que soit son rang. » Le contrat de chacun ne pouvait pas, en effet, introduire une inégalité qui n'existait pas au moment de la signature du contrat. Nous sommes en présence d'un pouvoir fort, mais devant lequel les individus sont égaux et js réduits à l'état de simples objets.

« • Les désirs ni naturels ni nécessaires qu'il faut refouler si l'on veut connaître la sérénité (désirs de gloire, derichesse, d'immortalité, ambition...).

Ces désirs sont de « vaines opinions » qui trouvent leur origine dans lacrainte de la mort, notamment. Epicure nous invite donc à mettre fin à tous les plaisirs non naturels et non nécessaires qui occasionnent leplus souvent des désagréments, des frustrations, qui freinent l'accès à l'ataraxie (absence de trouble ou dedouleur). On doit suivre la natureEn règle générale, la loi morale et la nature se contredisent.

D'un point de vue naturel, le plus grand des mauxest de subir l'injustice et non pas de la commettre.

Pour la loi, il ne faut pas commettre l'injustice.

Les loissont ainsi établies par les faibles - et pour eux - en vue de se protéger des débordements de force des pluspuissants.

C'est du point de vue des faibles que la loi décrète ce qui est digne d'éloge ou au contraireblâmable.

La notion d'égalité dans la justice obéit au même principe : la même loi pour tous, en établissantune égalité par le bas.

Quiconque n'agit pas comme le fait et le veut la multitude est puni par la loi.

Aucontraire, la nature montre qu'il est juste que le supérieur l'emporte sur l'inférieur, et le plus capable sur lemoins capable.

La nature est le siège d'une lutte de forces, où la plus puissante est destinée à l'emporter et àdominer.

Les bâtisseurs d'Empires n'ont pas autrement agi, en pillant, massacrant, pour s'approprier etdominer.

La soumission à la justice égalitaire est donc le fait des faibles, qui craignent les puissants et sontincapables de dominer. Le vice naît du non-respect de la natureAu XIXe siècle, Fourier concevra une philosophie révolutionnaire, fondée sur la réalisation du désir.

Le matérialisme de Fourier se masque sous l'apparence d'une philosophie de la providence.

Les attractions, ditFourier (et il entend par là l'ensemble de nos désirs), « sont proportionnelles aux destinées ».

Autrement dit,nos désirs sont l'indice de ce que Dieu attend de nous.

Et la société nouvelle que Fourier veut instaurer estune société où tous nos désirs seront satisfaits.

Certes, dans notre société, dans ce que Fourier appelle avecmépris la société « civilisée », chacun ne peut satisfaire ses désirs qu'au détriment d'autrui.

Mais précisément,il faut changer la société et construire un monde nouveau où les désirs de chacun pourront, sans nuire àquiconque, se réaliser dans l'harmonie universelle.

Les passions réprimées, entravées, sont d'autant plusredoutables que leur poussée est plus intense.

«Nos passions les plus décriées sont bonnes telles que Dieunous les a données ; il n'y a de vicieux que la civilisation ou industrie morcelée qui dirige toutes les passions àcontresens de leur marche naturelle» (Théorie de l'unité universelle, I, 153 - 1841-1843). [L'homme est un être de culture. C'est en s'éloignant de plus en plus de la nature qu'il s'humanise et par là même se perfectionne.

La nature jamais ne peut nous indiquer ce qui est bien et mal.] L'homme s'est affranchi de la natureCe qui, précisément, caractérise l'homme, c'est qu'il n'est plus dépendant de l'instinct de la nature.

Levi-Strauss a bien montré comment l'homme parvient à se soustraire de la nature pour entrer dans la culture.Où finit la nature ? Où commence la culture ?Dans « Les structures élémentaires de la parenté », Lévi-Strauss a tenté de répondre à cette doublequestion.La première méthode, dit-il, et la plus simple pour repérer ce qui est naturel en l'homme, consisterait à l'isolerun enfant nouveau-né, et à observer pendant les premiers jours de sa naissance.

Mais une telle approches'avère peu certaine parce qu'un enfant né est déjà un enfant conditionné.

Une partie du biologique à lanaissance est déjà fortement socialisé.

En particulier les conditions de vie de la mère pendant la périodeprécédant l'accouchement constituent des conditions sociales pouvant influer sur le développement del'enfant.

On ne peut donc espérer trouver chez l'homme l'illustration de comportement préculturel.La deuxième méthode consisterait à recréer ce qui est préculturel en l'animal.

Observons les insectes.

Queconstatons-nous ? Que les conduites essentielles à la survivance de l'individu et de l'espèce sont transmiseshéréditairement.

Les instincts, l'équipement anatomique sont tout.

Nulle trace de ce qu'on pourrait appeler «le modèle culturel universel » (langage, outil, institutions sociales, et système de valeurs esthétiques, moralesou religieuses).Tournons-nous alors vers les mammifères supérieurs.

Nous constatons qu'il n'existe, au niveau du langage, desoutils, des institutions, des valeurs que de pauvres esquisses, de simples ébauches.

Même les grands singes,dit Lévi-Strauss, sont décourageants à cet égard : « Aucun obstacle anatomique n'interdit au singe d'articulerles sons du langage, et même des ensembles syllabiques, on ne peut qu'être frappé davantage par sa totaleincapacité d'attribuer aux sons émis ou entendus le caractères de signes .

» Les recherches poursuivies ces. »

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