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On Est Pas Sérieux Quand On A 17 Ans.

Publié le 22/10/2010

Extrait du document

 

Arthur Rimbaud, poète majeur du 19ieme siècle, a affirmé qu'à dix-sept ans, on n'était pas sérieux. En d'autres termes, Arthur Rimbaud insinue que le jeune qui entame sa dernière année avant sa majorité n'est pas responsable et rationnel d'esprit. 

Pour commencer, j'aborderais le thème des amis et de leur influence,

Avoir des amis est très précieux; ils t'acceptent pour ce tu es et t'aident lorsque tu en as besoin. Ils t'apprennent pleins de choses, ils respectent tes opinions ainsi que tes préoccupations. Entre amis, on se communique nos idées et nos sentiments et quand ça va mal ou quand on a besoin d'aide, ils sont là pour nous aider. De plus, en compagnie de ceux-ci, le jeune se sent à l'aise et apprécié. Voilà pourquoi l'adolescent leur accorde une importance primordiale.

Cependant, ceux-ci peuvent avoir une mauvaise influence sur le jeune, notamment face à l'alcool et aux stupéfiants. 

 

Dans notre société, l’alcool affiche son omniprésence. Son influence, voire son attrait sont perçus très tôt par les enfants.

A l’adolescence, selon les individus, sa consommation peut répondre au besoin d’identification, d’indépendance ou correspondre à l’une des conduites à risque adoptées à cet âge. Les jeunes en France et dans de nombreux pays d’Europe boivent de plus en plus et de plus en plus tôt.

Des scientifiques ont réalisés des tests qui ont démontrés que l'alcool inhibe les cellules du cerveau et que, sous l'effet de celui-ci, le temps de réaction face à un danger est plus lent qu'en temps normal. De plus, l'alcool ainsi que la cigarette ou la drogue provoqueront plus tard des maladies telles que des cancers.

Mais les modes de consommation ont changé !

En effet, certains jeunes cherchent à boire le plus possible, le plus rapidement pour avoir un maximum d’effet. Ce phénomène, appelé « binge drinking « et aussi connu sous le nom de « biture express «, nous vient des pays anglo-saxons et scandinaves où celui-ci est considéré comme un problème majeur de santé publique. 

En Angleterre, le gouvernement a lancé le 14 octobre 2006 une campagne nationale de prévention nommée « Know your limits « (Connaissez vos limites). Celle-ci est composée de spots télévisés et radio ainsi que d'affiches mettant en scène des personnes ivres qui sont victimes d'accidents, de violences ou de viols. Le but est de sensibiliser les jeunes anglais sur les conséquences d'une consommation déraisonnable d'alcool en montrant les conséquences de leur vulnérabilité. 

Aujourd'hui, ce phénomène gagne le sud de l'Europe et, selon l’enquête Escapad 2005, 18 % des garçons et 6 % des filles âgés de 17 ans boivent de l’alcool régulièrement : 46 % de ces mêmes jeunes déclarent en avoir consommé de manière excessive dans les 30 derniers jours. Une autre étude sur la santé et les consommations a été réalisée lors de l'appel de préparation à la défense. Celle-ci révèle que 2,3% des jeunes âgés de 17 ans ont avoué avoir pratiqué le binge drinking. 

Les enquêtes réalisées par la SMENO sur les consommations des lycéens constatent début 2007 que 16% des garçons (et 9% des filles) déclarent avoir une ivresse par soirée !

Le binge drinking peut causer des complications graves: coma éthylique, traumatismes, troubles respiratoires, problèmes cardiaques, pathologies du foie, décès dans certains cas exceptionnels... Il est considéré comme un indicateur des consommations d'alcool à problème ou encore des futures dépendances. D'autre part, la principale cause de dangerosité sociale de ce mode de consommation se situe au niveau des troubles du comportement qui lui sont associés. Au-delà des accidents,  les pertes de contrôle, les comportements impulsifs mais aussi les manipulations et violences physiques peuvent se révéler extrêmement dangereux pour les autres mais aussi pour soi. On peut évoquer aussi une baisse de vigilance vis-à-vis des risques sexuels qui peuvent entraîner des conséquences irréversibles comme les viols,  les maladies sexuellement transmissible (MST, SIDA, Syphilis …).

Pour lutter contre ce phénomène, l'Académie de médecine propose le renforcement des mesures existantes, l’interdiction du sponsoring des soirées estudiantines par des marchands d’alcool, l’interdiction de l’alcool dans toutes les manifestations sportives et l’amélioration de l’éducation à la santé, qui pourrait débuter dès l’enseignement primaire. On peut également rappeler le vieux slogan : « Tu t’es vu quand t’as bu ?« et répéter le conseil SMENO : « Respect yourself !«

Enfin, la consommation de produits illicites se stabilise. Si un jeune de 17 ans sur deux a déjà fumé du cannabis, et 10% fument régulièrement, "l’expérimentation du cannabis et de ses usages épisodiques a cessé au cours des années 2000". Les autres drogues, notamment l’ecstasy et la cocaïne, se sont diffusées dans la population, mais "leur niveau d’expérimentation reste faible". 3,7% des jeunes de 17 ans ont déjà pris des champignons hallucinogènes, 3,5% de l’ecstasy, et 2,5% de la cocaïne.1

Toutes ces attitudes prouvent que l'adolescent de 17ans n'est pas toujours sérieux.

Une étude a également démontré que 90% des filles et 10% des garçons de 17 ans souffrent d'anorexie mentale, qui est la perte ou la diminution d’appétit et qui est due à la peur constante de grossir ou à la croyance d’être gros. A l'inverse, il y a la boulimie qui est une envie irrépressible de manger sans faim et qui porte généralement sur le sucre et les aliments caloriques. Trois adolescentes sur dix ont connu une période de boulimie.

Ces maladies alimentaires peuvent être, entre autres, liées à une combinaison de facteurs émotionnels, comportementaux, psychologiques et sociaux. Ces dernières sont très répandues et très graves car l'anorexie aurait été multipliée par 4, passant de 1 pour 1000 à 4 pour 1000 ces vingt dernières années et touchant 95% des jeunes filles de moins de 20 ans, et la boulimie, bien que diminuée, touche à peu près 2% de la population mondiale et 8% des jeunes femmes. 

 

Prenons l'exemple d' Ana Carolina Reston.

Il y a deux ans, au Brésil, cette jeune mannequin de 17ans est morte d'anorexie à Sao Paulo, à la veille de son départ à Paris où elle devait poser pour des photos de mode. Elle ne pesait que 40 kilos pour 1m74. Elle avait été hospitalisée trois semaines auparavant avec une infection urinaire qui s'est transformée en insuffisance rénale puis en infection généralisée.

"Elle n'avait aucune résistance et les médicaments ne faisaient plus d'effet en raison de son extrême faiblesse", a déclaré à la presse Mirthes Reston, la tante d'Ana Carolina qui travaillait pour L'Equipe, l'une des grandes agences de mannequins du Brésil. 

A nouveau, on peut constater de par cet exemple, que les jeunes de dix-sept ans ne sont pas très sérieux.

 

Il y a aussi les adolescents qui ont une vison restreinte du monde. 

Il est vrai qu'à 17 ans, les jeunes ne se préoccupent que de se qui se passe dans leurs vie et dans la ve de leur entourage. 

Il font une « catastrophe « de se qui peut leurs arrivé et se moquent de se qui peut bien se passé hors de leurs « bulles «. Quand quelque chose ne va pas, ils se disent que c’est le monde entier qui est contre eux.

Le 05 juin 2003, une jeune fille de 17 ans se suicide par pendaison au Centre jeunesse Saint-Georges, de Chicoutimi.

La jeune fille occupait une chambre seule dans un secteur à sécurité maximale. Un intervenant assurait la surveillance du secteur en permanence. Il n’était pas possible cependant d’avoir un contact visuel constant. Elle était suivie en pédopsychiatrie depuis l’âge de 9 ans et présentait déjà à cette époque des troubles de comportement en raison de problèmes familiaux importants. Malgré un suivi psychologique très serré, l’état mental de la jeune fille n’a cessé de se détériorer au cours des années, l’amenant à se droguer, à faire des fugues et à tenter de se suicider à l’âge de 12 ans.

La journée du drame, la jeune fille est vue dans sa chambre, couchée dans son lit, lors d’une tournée de l’éducatrice responsable. Une demi-heure plus tard, elle est trouvée pendue au bout d’un drap accroché à la fenêtre, par l’intervenante venue lui accorder la permission de sortir de sa chambre.

Ici encore, on peut constater que ce qu'affirmait Rimbaud est en partie vrai. Néanmoins et fort heureusement, il existe des jeunes adolescents qui s'ouvre et s'intéresse au monde comme les adultes. 

En effet, à 17 ans, on commence à se rendre compte que le monde n’est pas parfait et qu’on à la chance d’avoir la vie que l’on a.

La télévision et les média nous font prendre conscience des problèmes du monde (guerres, famines,…), et nous font prendre conscience que la vie doit être prise au sérieux et pas comme un simple jeu. Partout dans le monde, il existe des actions bénévoles. 

Le Réseau jeunes bénévoles en action existe depuis cinq ans est un Réseau encourage les jeunes de 12 à 17 ans à s’impliquer bénévolement dans leur milieu et leur communauté et les soutient dans leurs actions bénévoles. Depuis février 2005, les jeunes de 10 à 12 ans sont aussi encouragés à s’impliquer grâce au réseau Bénéjeunes. Le Centre de bénévolat de Laval, la Ville de Laval, le Forum jeunesse de Laval (Conférence régionale des élus), Centraide du Grand Montréal, la Commission scolaire de Laval et la Commission scolaire Sir Wilfrid Laurier agissent en partenariat dans ce projet. À ce jour, on compte 950 jeunes bénévoles.

De plus, en fonction de certaines circonstances de la vie, les jeunes doivent assumer comme des adultes. A 17 ans, certains jeunes ont déjà perdu leurs parents, n’ont jamais eu de parents ou ont des parents malades ou irresponsables. Dans ce cas, ils sont obligés de se comporter comme des adultes responsables. Prenons l'exemple d'un article publié le 1 mars 2007 dans le magasine « Famille «.

« Quand les enfants portent, les valises de leurs parents: «

Des enfants parentifiés : c’est ainsi qu’on pourrait appeler les enfants qui se sacrifient pour venir en aide à leurs parents malades, déprimés ou défaillants. Des enfants qui paraissent plus matures que les autres mais sont blessés dans leur identité.

Maria a vingt ans et poursuit des études de médecine. Son père a quitté le domicile familial quand elle avait six ans et est parti s’installer en Floride. Sa mère a alors sombré dans une dépression d’où elle commence à peine à émerger. Toute ces années, Maria s’est occupée de sa mère malade sans qu’elle n’ait été ni reconnue ni gratifiée pour son dévouement. Malgré les nombreuses invitations de son père à venir le rejoindre aux Etats-Unis pour y poursuivre ses études, l’adolescente n’a jamais pris la décision de quitter sa mère dont elle supportait pourtant de moins en moins bien les accès mélancoliques. Enfant du devoir, Maria a développé une personnalité qui la place dans l’impossibilité de demander de l’aide, de pouvoir s’appuyer sur autrui. Elle a développé un attachement froid par rapport à sa mère et ne s’attache qu’à des personnes paumées comme si elle continuait à soigner sa mère à travers elles. Depuis peu, la mère de Maria a rencontré un homme avec lequel elle a noué une relation suivie. Ce nouveau lien permet peu à peu à Maria de se dégager de sa fonction d’ange gardien, à distance, de sa maman…

Finalement, dans le but de gagner leur propre argent et d'être en quelque sorte indépendants, certains jeunes travaillent le weekend. En 2003, au Québec, les jeunes de 15 à 24 ans représentaient environ 16 % de la population active, soit 522 000 jeunes travailleurs. On estime qu’ils travaillaient environ 10% des heures totales travaillées par la population active, tout âge confondu. Le taux d’activité des jeunes travailleurs a augmenté de façon importante au cours des dernières années passant de 58% en 1998 à 66% en 2002 (Gervais, 2004). Il rejoint ainsi le taux d’activité de la population active totale (66% en 2002). Environ 42% de cette main-d’œuvre travaille à temps partiel pour une moyenne de 30 heures par semaine. La moitié des jeunes travailleurs sont étudiants et sont plus nombreux à investir le marché du travail au cours de l’été. Il est intéressant de noter également que, d’après les données de l’Enquête sociale et de santé (ESS, 1998), environ 6% des jeunes de 15 à 24 ans cumulent deux emplois. Usalcas (2005) constate que l’emploi a crû de façon plus importante chez les jeunes canadiens (15-24 ans) que chez les plus âgés (25 ans et +) entre 1997 et 2004. Cette croissance a été particulièrement importante chez les jeunes femmes et les adolescents (15-19 ans). 

Les secteurs du commerce de détail, de l’hébergement et des services de restauration (cafés, restaurants, clubs-vidéo, magasins de vêtement, supermarchés, magasins-entrepôt) sont très fortement investis par les jeunes. C’est plus particulièrement dans le commerce de détail que l’emploi a crû le plus rapidement chez les jeunes dans les dernières années, associé à la croissance économique marquée. Ce secteur est le plus grand employeur d’adolescents de 15 à 19 ans (Usalcas, 2005). En 2004, 32% des adolescents travaillaient dans le commerce de détail, principalement dans les magasins d’alimentation, de vêtements et d’accessoires vestimentaires, ainsi que de produits de santé et de soins personnels, principalement à temps partiel et à titre de commis, étalagiste ou vendeur. Les secteurs de l’hébergement et des services de restauration arrivent au 2e rang comme employeur d’adolescents.

De par toutes ces actions, on peut constater que tout les jeunes ne sont pas systématiquement badins. 

Faisons en sorte que la société responsabilise le jeune plus tôt qu'à sa majorité car, comme vous le savez surement, le permis de conduire est à 18 ans ainsi que la consommation l'égal d'alcool, mis à part le vin et la bière. Le droit de vote est également à 18ans. L'adolescence est aussi une phase de transition où le jeune essaye de transgresser les limites qui leurs a été donnés et «teste« ses parents. Or, si la société autorise aux jeunes de se montrer responsables plus tôt et, bien sûr, cela se faisant avec modération, l'adolescent pourrait peut-être se sentir plus grand et pourrait se considérer comme adulte aux yeux de la société et donc, ce dernier pourrait surement se montrer plus responsable..

Pour conclure, ce que Arthur Rimbaud affirme n'est pas totalement faux car, comme décrit plus haut, les jeunes ne sont pas sérieux en ce qui concerne l'alcool et les drogues mais comme on a pu le démontrer ici plus haut, certains jeunes sont confrontés à certaines difficultés qui les poussent à se responsabiliser, d'autres prennent conscience de la chance qu'ils ont et du malheur des autres et tentent d'aider les personnes dans le besoins, notamment en étant bénévole.

Mais, que l'on soit jeune ou vieux, ne commettons nous pas tous des actes qui ne sont pas toujours sérieux ? 

 

1Ces données sont issues de deux enquêtes scolaires menées auprès des 11, 13, et 15 ans, d’une enquête auprès des adolescents de 17 ans, et d’une quatrième étude menée en population générale sur les 18-25 ans.

 

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