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On parle beaucoup de «l'écologie» dans les journaux, à la radio, à la télévision. Pensez-vous que la préoccupation à l'égard de l’environnement soit un phénomène de mode ou un élément de la culture contemporaine ?

Publié le 11/01/2020

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Le mot «écologie» date du milieu du xixc siècle : c'est, étymologiquement, l'étude des milieux où vivent les êtres vivants, et celle des rapports entre les êtres et ce milieu... Aujourd'hui le mot a nettement glissé de sens : parti politique (les «Verts» !), l'écologie regroupe les préoccupations de tous ceux qui s'intéressent à la nature et visent à la «défendre» contre ses agresseurs humains. Elle est devenue, en quelque sorte, le point de ralliement de tous ceux qui s'inquiètent de l'avenir de la Terre et des conséquences parfois néfastes d'un progrès mal maîtrisé. S'agit-il d'un «simple phénomène de mode» ? Cette inquiétude fait-elle désormais partie de notre «culture» au sens large ? Est-elle indispensable au bon fonctionnement de la planète ?

À voir certains «écologistes» - adeptes du vélo ou de l'élevage du mouton dans les Causses - on pourrait sourire et croire en un phénomène de mode. Après quelques décennies triomphales pour la science, le progrès sous toutes ses formes, la mode serait aujourd'hui d'être «près de la nature».

On pourrait rapprocher de cette «tendance» le renouveau des «médecines douces» (avec le succès inattendu de certains ouvrages comme celui de Rika Zaraï... '), le goût pour le jardinage, surtout sensible chez les citadins adeptes de week-ends campagnards, de résidences secondaires et de feux de cheminée... Retour aux sources, dira-t-on. De même peut-on constater, dans un autre domaine, le succès des produits dits «diététiques»,

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« Session de septembre 1990 «culture" au sens large ? Est-elle indispensable au bon fonctionne­ ment de la planète ? À voir certains "écologistes" adeptes du vélo ou de l'élevage du mouton clans les Causses - on pourrait sourire et croire en un phénomène de mode.

Après quelques décennies triomphales pour la science, le progrès sous toutes ses formes, la mode serait aujourd'hui d'être "près de la nature".

On pourrait rapprocher de cette «tendance" le renouveau des "médecines douces" (avec le succès inattendu de certains ouvrages comme celui de Rika Zaraï.

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), le goût pour le jardinage, surtout sensible chez les citadins adeptes de week-ends campagnards, de résidences secondaires et de feux de cheminée ...

Retour aux sources, dira-t-on.

De même peut-on constater, dans un ·autre domaine, le s1~ccès des produits dits "diététiques", des aliments sans adjonction de produits chimiques, de légumes dits "biologiques" poussés sans engrais, et de poulets élevés "en plein air" : quand on connaît les conditions désastreuses dans lesquelles vivent certains poulets destinés à l'abattoir, condamnés à la lumière électrique persistante et à des nourritures artificielles, on ne peut que se réjouir : "l'écologie" réapprend le vrai goût des vrais produits de la nature, comme elle réapprend peut-être à se passer de tranquilli­ sants ou autres médicaments.

La mode peut ici avoir des influences positives, si l'on sait la suivre raisonnablement -et ne pas faire de ce retour à la pure Nature une nouvelle religion dont les conséquen­ ces seraient catastrophiques : l'agriculture doit aussi produire et se préoccuper de «rendement" à l'heure où tant d'êtres humains n'ont rien à manger ; quant aux diverses ·chimiothérapies•, on sait les multiples services qü'elles ont rendus à l'humanité.

Si la "mode verte" donc a ses nécessités (elle a considérablement contribué à influencer le législateur dans de nombreux et importants domaines comme celui de l'industrie agro-alimentaire), si elle a aussi ses charmes (réactivation par exemple du goût pour les fleurs, pour les arbres, surtout dans les grandes villes où les parcs, en général, n'ont jamais été si bien entretenus), elle a aussi ses limites : agir pour protéger l'environnement est nécessaire pour empêcher la prolifération du béton, par exemple il n'en reste pas moins vrai 150. »

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