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On pourrait presque dire que les mythologies sont le fondement de toutes les civilisations.

Publié le 15/11/2013

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On pourrait presque dire que les mythologies sont le fondement de toutes les civilisations. C'est l'ensemble des mythes forgés au cours du développement des sociétés qui soude leurs membres entre eux, en les faisant adhérer à un même tissu de croyances, en leur permettant de participer à un destin commun. Le mythe - et, par voie de conséquence, la mythologie, ou histoire raisonnée des mythes -, est inhérent à l'homme : il est la base sur laquelle celui-ci peut échafauder les idées, les religions, les manières d'être et de penser qui conditionnent son évolution. Le mot mythologie (qui vient du grec muthos, « fable », et logos, « discours ») désigne l'ensemble des histoires fabuleuses touchant aux héros et aux divinités, et qui se retrouvent dans toutes les religions et civilisations. Ces histoires et légendes relèvent des mythes afférents à la création du monde, aux mondes de l'au-delà (paradis et enfers), aux récits divers du Déluge, ainsi qu'aux désirs et craintes inhérents à la nature humaine. Les récits mythologiques concernent un monde rêvé, irréel, faisant abstraction du temps comme de l'espace. Ils sont avant tout irrationnels, bien qu'ils tentent souvent d'« expliquer » le monde dans ses aspects divins et terrestres. Les divinités des mythologies concrétisent généralement des sentiments humains, tels que l'amour ou la jalousie, ou encore des tendances psychologiques, ou bien des entités comme la peur, la guerre, la puissance, le destin, le désir de connaissance, etc. Toutes les cultures du monde occidental ont été irriguées par les mythologies : grecque et romaine, celtique, slave ou scandinave, entre autres. Mais les autres grandes civilisations du monde ont également eu leurs mythologies, comme l'ancienne Égypte, Sumer et Babylone, l'Inde, la Chine et le Japon, l'Amérique précolombienne. L'Afrique et l'Océanie ont pour leur part des mythologies particulières. Les mythologies n'appartiennent pas seulement au passé : elles se créent sans cesse, prenant appui sur la religion aussi bien que sur les coutumes. Appartiennent à ces dernières les innombrables personnages fantastiques des folklores, comme les fées, les gnomes, les magiciens, les loups-garous, les ogres, les vampires, les anges et archanges, les démons et génies. De nos jours se forgent également des mythes dans de nombreux domaines, artistiques, littéraires ou autres, dont on ne sait s'ils résisteront au temps... Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats fée loup-garou merveilleux monstre mythe roman - Le temps de la fiction Les mythes de la création Il existe ainsi un très grand nombre de personnages mythologiques. L'histoire de chacun d'eux peut subir des variations, au gré des temps ou des lieux qui lui sont assignés ; cependant, la « personnalité » du personnage, elle, reste inchangée, dans la mesure où elle correspond à un archétype. Les mythes racontent en général les histoires relatives à la création du monde et des hommes, sous forme symbolique. De ce point de vue, la mythologie judéo-chrétienne diffère peu des mythologies hindoue, égyptienne ou chinoise. Selon le type de société, le mythe utilise une humanité magnifiée, comme dans la mythologie grecque et latine, ou bien tente d'expliquer le miracle de la végétation, comme chez les Égyptiens ou les Mésopotamiens. Il s'efforce de remonter aux origines du monde, et attribue la création de celui-ci soit à un démiurge, soit à un phénomène de séparation des eaux et de la terre, les êtres vivants étant alors nés du limon. Dans certains pays, comme l'Inde, on parle d'un oeuf primordial, dans d'autres d'un géant dont les membres éparpillés donnèrent naissance à tout ce qui vit. Et presque toujours s'opposent le désir de création et celui de la nonexistence, le bien et le mal, les ténèbres et la lumière, chaque entité engendrant une cohorte de dieux et de démons qui se livrent des luttes acharnées, à l'issue desquelles ils sont tour à tour vainqueurs et vaincus ; ils symbolisent ainsi la double nature humaine, et opposent la croissance de la végétation à sa disparition cyclique, ou bien les sédentaires aux nomades. En Asie, les mythologies connaissent cette double nature des manifestations, mais ne les opposent pas ; on les considère comme complémentaires et indissociables, leur opposition n'étant qu'apparente. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats chaos - 1.MYTHOLOGIE cosmogonie création démiurge démon hiérogamie limon plantes - Les plantes cultivées - Introduction primitifs (arts) - Les arts africains - Les arts des sociétés décentralisées roman - Le temps de la fiction sciences (histoire des) - Le temps - La naissance du temps profond Univers - Les différentes conceptions de l'Univers - Les conceptions anciennes Les grands récits légendaires Outre les mythes de la création, presque toutes les mythologies font état d'un déluge, d'eau ou de feu, qui permet à l'humanité de se régénérer grâce à un seul homme ou à un couple de rescapés. Le Noé de la Bible fait ainsi écho au Napistim de l'Épopée de Gilgamesh (Mésopotamie), au Manu des Br?hmana (Inde), comme aux singes du Popol Vuh (mythologie maya), au Prométhée des légendes grecques, à Yu le Grand du Shujing (Chine), etc. S'agit-il de la réminiscence d'une grande catastrophe ou du symbole de l'impuissance des hommes devant la puissance des éléments et de la nature ? Les diverses mythologies font également référence, pour compléter la vie terrestre, à des mondes situés au-dessus du plan humain, dans le firmament, ou au contraire audessous de celui-ci, dans les profondeurs de la terre : ce sont les paradis et les enfers. Dans les mythologies grecque et latine, les enfers (dont le dieu est Hadès-Pluton) sont peuplés d'hommes morts, alors que le paradis ne l'est que de divinités ou de héros divinisés. Les mythologies égyptienne, mésopotamienne, judéo-chrétienne, hindoue et bouddhique ont fait de ces lieux des séjours de récompense pour les vertueux ou de châtiment pour les méchants. Les enfers sont alors un paradis inversé : ils symbolisent la nuit, alors que les paradis représentent la pure lumière solaire. Chaque mythologie interprète à sa manière ces paradis et ces enfers, et leur attribue parfois des degrés selon les mérites ou les vices des hommes qui s'y retrouvent après leur mort. Mais, en fait, paradis et enfers, avec leurs anges ou êtres parfaits, ou avec leurs démons, ne sont que les reflets des aspirations humaines : cessation de toute douleur pour les justes, ou au contraire aggravation des maux pour ceux qui se sont, durant leur vie, mal comportés. Les mythologies populaires non religieuses sont par ailleurs peuplées de personnages auxquels on a naturellement associé des qualités humaines, mais qui ont le pouvoir de les transcender de manière à agir sur les êtres et la matière brute - ce qui constitue l'un des rêves de l'humanité. Ces personnages s'opposent également entre eux et font assaut de pouvoirs. On les associe fréquemment aux éléments, l'air, l'eau, le feu, la terre, car ils dépassent l'entendement. Dans les mythologies populaires ont aussi été créés au cours des siècles des personnages souvent maléfiques, tant les peurs ancestrales sont enracinées dans la nature humaine, et qui, attachés à l'origine à un lieu précis, ont été adoptés par des peuples autres, comme c'est le cas pour les vampires. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Achille Agamemnon déluge enfer Germains Germains - Une organisation sociale communautaire Gilgamesh Hadès N oé paradis Prométhée Shujing vampire Les médias mythologie - La mort, éveil initiatique Les livres mythologie - Poséidon, Apollon et Artémis, page 3359, volume 6 mythologie - combat de Thésée et du Minotaure, page 3359, volume 6 Universalité de la pensée mythologique Les mythologies ont en propre un caractère universel : on retrouve en effet dans toutes les civilisations les grands thèmes mythiques, interprétés différemment il est vrai selon les lieux et les époques, et parfois détournés à des fins religieuses. Ce caractère universel a toujours valeur d'exemple, d'illustration, d'explication. Chaque religion a réinterprété les mythologies existantes en fonction de ses propres besoins et finalités, leur adjoignant souvent une morale finale qui n'existait pas à l'origine, et, faute de pouvoir les remplacer complètement par ses propres figurations, les a intégrées et quelque peu transformées. Les mythologies constituent ainsi, quoique souvent dénaturées et transposées, la base des croyances des sociétés humaines et souvent même le fondement des religions. Elles tentent en effet de fournir des explications, fondées sur l'imaginaire, de phénomènes naturels ou d'états psychologiques en les dotant de personnalité, et en construisant des histoires aptes à les faire admettre comme possibles, comme réelles. Elles tentent ainsi de répondre, souvent par des chemins détournés, aux éternelles questions que l'homme se pose depuis qu'il a acquis la faculté de penser, dès la préhistoire. Et, bien qu'à travers les millénaires l'esprit de l'homme et ses connaissances scientifiques aient fait d'infinis progrès, qui l'ont amené à ne considérer les diverses mythologies que comme des contes, il y en a d'autres qui se créent. C'est alors le mythe de la toute-puissance de la science, ou de la société idéale du Meilleur des mondes cher à Aldous Huxley, qui fait suite aux rêveries du Zadig de Voltaire. On s'accorde à reconnaître qu'en tout mythe réside une part de vérité, transposée certes, mais indubitable. Les mythes perdurent ainsi, à travers le temps et l'espace, se transforment, sont diversement interprétés à la lumière de la psychologie ou de la religion, mais ne meurent pas. On a longtemps cherché leur origine et leur raison d'être, et d'éminents érudits, comme Max Müller, Michel Bréal, Clermont-Ganneau, Andrew Lang ou Freud ont tenté d'en donner des explications. Aucune n'est évidemment satisfaisante, mais toutes ont un bien-fondé. Les mythologies demeurent inexplicables, comme l'est l'esprit humain qui les a conçues. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Bréal Michel Freud Sigmund Huxley Aldous Leonard mythe Voltaire (François Marie Arouet, dit) Les médias mythologie - principaux dieux des grandes mythologies Les livres mythologie - pierre dressée portant une inscription en caractères runiques, page 3360, volume 6 mythologie - Vishnu reposant sur le serpent Ananta, page 3360, volume 6 mythologie - totem des Indiens Kwakiutls, à Albert Bay, Canada, page 3360, volume 6 mythologie - le dieu celtique Cernunnos tenant un serpent et un torque, page 3360, volume 6 mythologie - masque de danse utilisé pendant la fête des Masques à Guiglo, Côte-d'Ivoire, page 3360, volume 6 mythologie - torii de l'entrée du sanctuaire intérieur (naiku) shinto d'Ise, au Japon, page 3362, volume 6 La mythologie comme source d'inspiration dans les arts À toutes les époques et dans toutes les régions du monde, les diverses mythologies ont nourri la quasi-totalité des oeuvres artistiques ou littéraires, y compris jusqu'à l'époque moderne. Les représentations d'animaux des grottes de Lascaux et d'Altamira avaient déjà sans doute un rapport avec les croyances mythologiques de nos ancêtres. Toutes les religions possédant une mythologie, elles en utilisèrent la matière pour illustrer leurs concepts, que ce soit en peinture, en sculpture ou même en musique. Les statues des divinités, représentées seules ou en groupes, se rapportent pratiquement toutes aux mythologies religieuses, reproduisant les grands mythes de la création comme ceux des grands poèmes épiques. En Inde, la totalité des images religieuses illustrent soit les rapports entre les divinités, soit les grands poèmes épiques du R?m ?yana et du Mah?bh?rata. Au Proche-Orient, ce sont également les mythes qui présidèrent, non seulement à la construction des temples, mais aussi à la représentation des divinités. Il en fut de même en Chine, au Tibet, en Amérique du Nord, chez les Aztèques, les Incas, les tribus d'Afrique noire, les anciens Égyptiens, les Esquimaux... En Europe, les Scandinaves, les Germains et les Celtes ne faillirent pas à cette tradition. Mais c'est surtout à partir de la Renaissance en Europe, et de la redécouverte de l'art antique, que les littératures et les arts se sont emparés des récits mythologiques, des Grecs et des Romains surtout, et en ont fait des sujets majeurs d'inspiration, concurremment avec les épisodes de l'histoire sainte et les hagiographies (qui font aussi partie de la mythologie). Tous les grands peintres de la Renaissance, faisant en cela écho aux peintres de fresques de Pompéi, eurent à coeur d'illustrer les aventures des héros de l'Olympe ou des personnages de la Bible. Les frères Van Eyck, Giotto, Raphaël, Titien, le Greco, le Tintoret, puis les peintres baroques comme Rubens ou Watteau, sans compter les peintres romantiques, s'attachèrent à peindre des scènes mythologiques. La sculpture, imitant les oeuvres grecques et latines, produisit, parallèlement à la peinture, d'innombrables groupes allégoriques ressortissant à la mythologie. De la Victoire de Samothrace au Psyché de Canova, du Bernin à Rodin ou à Bourdelle, les mythes transparaissent dans nombre d'oeuvres. Seul le réalisme moderne les a relégués au second plan. La littérature, quant à elle, a non seulement utilisé les mythes, mais a servi à en créer de toutes pièces. Depuis l'Odyssée d'Homère jusqu'à l' Ulysse de James Joyce, en passant par la Divine Comédie de Dante et le Candide de Voltaire, mythes anciens et nouveaux se sont succédé et répandus, et peu d'auteurs, romanciers ou dramaturges, ont échappé à leur emprise. À partir du XVIIe siècle, la musique occidentale a accordé une grande place à la mythologie. Cette évolution coïncide avec la naissance de l'opéra. Le premier mythe utilisé dans l'opéra italien fut celui d'Orphée : le livret Eurydice fut mis en musique par Peri (1600), puis par Caccini (1602). Par la suite, ce mythe fut souvent utilisé par les compositeurs (Monteverdi, 1607 ; Gluck, 1762). La mythologie est aussi très présente dans l'opéra français du XVIIIe siècle, qu'il s'agisse de Lully ( Alceste, Thésée, Atys), de Rameau (Hippolyte et Aricie, Castor et Pollux) ou de compositeurs moins connus. Elle l'est encore dans des oeuvres musicales plus récentes (Aïda de Verdi, Siegfried ou Lohengrin de Wagner, OEdipus Rex de Stravinski, Samson et Dalila de Saint-Saëns...). Dans le domaine cinématographique, enfin, maints films à succès ont tiré leur substance de diverses mythologies, antiques ou modernes, comme l'Atlantide (Feyder, Pabst, Ulmer), Cléopâtre (Cecil B. De Mille), Quo Vadis ? (Mervyn Le Roy) ou Tarzan, pour s'en tenir à quelques exemples. De nos jours se créent sans cesse de nouveaux mythes et de nouvelles stars, au cinéma, au théâtre ou dans la musique. Car les mythologies sont à l'image des peuples : elles évoluent avec eux. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Alceste Altamira Atlantide Bernin (Gian Lorenzo Bernini, dit en français le) Bourdelle Antoine Caccini Giulio Candide Canova Antonio Cléopâtre - Cléopâtre VII Dante Alighieri (Alighieri Durante, dit) De Mille Cecil Blount Divine Comédie (la) Feyder (Jacques Frédérix, dit Jacques) Giotto (Ambrogio di Bondone, dit) Gluck (Christoph Willibald, chevalier von) Greco (Dhomínikos Theotokópoulos, dit en français le Greco, en espagnol el) hagiographie Hippolyte et Aricie histoire sainte Homère imitation Joyce James Lascaux (grotte de) Lohengrin Lully (Giovanni Battista Lulli, dit Jean-Baptiste) Mahabharata Monteverdi Claudio Odyssée Orphée Pabst Georg Wilhelm Peri Jacopo Ramayana Rameau Jean-Philippe Raphaël (Raffaello Santi ou Sanzio, dit en français) Rodin Auguste Rubens Pierre Paul Saint-Saëns Camille Sigurd Stravinski Igor Tarzan Tintoret (Iacopo Robusti, dit il Tintoretto, dit en français le) Titien (Tiziano Vecellio, dit en français) Ulysse Van Eyck Jan Verdi Giuseppe Voltaire (François Marie Arouet, dit) Wagner Richard Wilhelm Watteau Antoine Les livres mythologie - Bacchus adolescent, peinture due au Caravage (vers 1571-1610), page 3362, volume 6 mythologie - Saint Georges et le Dragon, page 3363, volume 6 mythologie - Siegfried forgeant lui-même son épée, page 3363, volume 6 Orphée, page 3631, volume 7 Vélasquez - les Buveurs ou le Triomphe de Bacchus (1629), page 5438, volume 10 France - Boucher, Diane sortant du bain (1742), page 2029, volume 4 Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats déesse Grèce - Religion - La religion de la Grèce ancienne licorne Mantô Mars miracle Morphée phénix Philémon et Baucis Poséidon Psyché Zeus Les livres mythologie - Isis et son fils Horus, page 3358, volume 6 mythologie - le dieu Baal, page 3358, volume 6 mythologie - fragment de la palette « du roi Narmer », page 3359, volume 6 Les indications bibliographiques R. Caillois, le Mythe et l'homme, Gallimard, Paris, 1987 (1938). J. Cazeneuve, les Mythologies à travers le monde, Hachette, Paris, 1966. G. Durand, Introduction à la mythologie, Albin Michel, Paris, 1996. M. Éliade, Mythes, rêves et mystères, Gallimard, Paris, 1989 (1972). S. Georgoudi et J.-P. Vernant (sous la direction de), les Mythes grecs au figuré, Gallimard, Paris, 1996. P. Grimal, la Mythologie grecque, PUF, « Que sais-je ? », Paris, 1990 (1953).

« aux nomades.

En Asie, les mythologies connaissent cette double nature des manifestations, mais ne les opposent pas ; on les considère comme complémentaires et indissociables, leur opposition n'étant qu'apparente. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats chaos - 1.MYTHOLOGIE cosmogonie création démiurge démon hiérogamie limon plantes - Les plantes cultivées - Introduction primitifs (arts) - Les arts africains - Les arts des sociétés décentralisées roman - Le temps de la fiction sciences (histoire des) - Le temps - La naissance du temps profond Univers - Les différentes conceptions de l'Univers - Les conceptions anciennes Les grands récits légendaires Outre les mythes de la création, presque toutes les mythologies font état d'un déluge, d'eau ou de feu, qui permet à l'humanité de se régénérer grâce à un seul homme ou à un couple de rescapés.

Le Noé de la Bible fait ainsi écho au Napistim de l' Épopée de Gilgamesh (Mésopotamie), au Manu des Brāhmana (Inde), comme aux singes du Popol Vuh (mythologie maya), au Prométhée des légendes grecques, à Yu le Grand du Shujing (Chine), etc.

S'agit-il de la réminiscence d'une grande catastrophe ou du symbole de l'impuissance des hommes devant la puissance des éléments et de la nature ? Les diverses mythologies font également référence, pour compléter la vie terrestre, à des mondes situés au-dessus du plan humain, dans le firmament, ou au contraire au- dessous de celui-ci, dans les profondeurs de la terre : ce sont les paradis et les enfers. Dans les mythologies grecque et latine, les enfers (dont le dieu est Hadès-Pluton) sont peuplés d'hommes morts, alors que le paradis ne l'est que de divinités ou de héros divinisés.

Les mythologies égyptienne, mésopotamienne, judéo-chrétienne, hindoue et bouddhique ont fait de ces lieux des séjours de récompense pour les vertueux ou de châtiment pour les méchants.

Les enfers sont alors un paradis inversé : ils symbolisent la nuit, alors que les paradis représentent la pure lumière solaire.

Chaque mythologie interprète à sa manière ces paradis et ces enfers, et leur attribue parfois des degrés selon les mérites ou les vices des hommes qui s'y retrouvent après leur mort.

Mais, en fait, paradis et enfers, avec leurs anges ou êtres parfaits, ou avec leurs démons, ne sont que les reflets des aspirations humaines : cessation de toute douleur pour les justes, ou au contraire aggravation des maux pour ceux qui se sont, durant leur vie, mal comportés. Les mythologies populaires non religieuses sont par ailleurs peuplées de personnages auxquels on a naturellement associé des qualités humaines, mais qui ont le pouvoir de les transcender de manière à agir sur les êtres et la matière brute – ce qui constitue l'un des rêves de l'humanité.

Ces personnages s'opposent également entre eux et font assaut de pouvoirs.

On les associe fréquemment aux éléments, l'air, l'eau, le feu, la terre, car ils dépassent l'entendement.

Dans les mythologies populaires ont aussi été créés au cours des siècles des personnages souvent maléfiques, tant les peurs ancestrales sont enracinées dans la nature humaine, et qui, attachés à l'origine à un lieu précis, ont été adoptés par des peuples autres, comme c'est le cas pour les vampires. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Achille Agamemnon déluge enfer Germains Germains - Une organisation sociale communautaire. »

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