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Opposer travail nanuel et travail intellectuel est-il légitime ?

Publié le 09/04/2009

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Rousseau a écrit que l’Homme, à l’état de nature n’est autre qu’un « animal stupide et borné «, agissant uniquement pour son mieux être personnel. Puis l’Homme a été « dénaturalisé « et humanisé par son entrée en société. Il a appris à intégrer un groupe, joindre ses efforts à ceux des autres dans un but commun : celui de vivre au mieux. Et l’on put assister, comme on le peut encore de nos jours, à l’alacrité avec laquelle les Hommes s’accordèrent. Cette société d’égalité des chances, de liberté, certains la pensèrent, d’autres la façonnèrent par la sueur de leur front. Et dans ce combat naissait la notion de travail. Travail intellectuel réservé aux « maîtres « comme l’affirmait Aristote ? Travail manuel, donne des esclaves athéniens ? La distinction longtemps entretenue entre « travail intellectuel « et « travail manuel « ne peut-elle pas avec le temps et le progrès laisser place à une relation d’interdépendance ?      Dans un premier temps, nous étudierons les facteurs visant à la disjonction entre ces deux notions. Dans un second temps, nous constaterons cependant que le travail intellectuel est souvent à même de rejoindre le travail manuel et vice-versa. Enfin, nous achèverons sur le fait que, tel qu’il soit, le travail intellectuel est souvent à même de rejoindre le travail manuel.

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« par la correction des imperfections. III) Le travail intellectuel est souvent à même de rejoindre le travail manuel: Et l'on pourrait aller encore plus loin dans la relation d'interdépendance entre travail manuel et travail intellectuel enaffirmant qu'ils peuvent cohabiter et vivre en parfaite osmose.

Pour cela un domaine : celui de l'Art.

Ou, quand letravail devient art.

L'artisan tenait un rôle important les siècles passés, on pourra notamment penser au XIII èmesiècle, le Moyen-âge, ses cavaleries et les fabricants d'épées.

Soit la pensée de l'objet et sa concrétisation dudébut à la fin.

Mais il est vrai que de nos jours, l'on ne se bat plus à l'épée et que la dernière mode n'inclut plus ladague à la ceinture.

L'artisanat n'a, certes pas disparu, mais il a été largement remplacé par l'industrie de masse,plus rentable.

Et pourtant, l'artisan est le parfait modèle du travailleur intellectuel et manuel à la fois.

En ce sens,les pays en regain du progrès ont mieux conservé l'art du « travail double » que les pays plus industrialisés. Mais par Art, il faut aussi entendre « artiste ».

L'artiste lui, est « en vogue », il pense et il crée.

Il est ce «travailleur double », cette passerelle entre le travail manuel et le travailleur intellectuel.

Il l'illustre aujourd'hui etl'illustrera toujours.

On a besoin de l'artiste, ce peintre pensant un paysage et le mettant en couleur, cet auteurpensant une pièce et la faisant jouer.

Il est universel et avec lui l'interdépendance, la corrélation entre travailmanuel et intellectuel. En résumé, l'opposition entre travail manuel et travail intellectuel peut facilement être dépassée.

Des illustrationshistoriques l'on passe à la fougue de l'artiste où le travail manuel et le travail intellectuel vivent en parfaite osmose.Qu'apporte ce dépassement à l'individu en tant que tel ? « L'opprimé se libère par son travail » écrivait Sartre.

Sous cette hypothèse, le travail serait donc libérateur, uneporte sur la liberté.

Illustrons ces dires.

Revenons-en à Aristote et son « esclavagisme », avançons dans le tempsgrâce à Rousseau « L'Homme est né libre et partout il est dans les fers ».

Ainsi par le travail, l'esclave pourra selibérer.

De même qu'au XVIII ème siècle, par leur travail intellectuel, ceux que l'on appelle joyeusement les «philosophes des Lumières » ont lutté contre l'Obscurantisme.

Travail intellectuel vu comme libérateur de théoriesinfondées (dogmes religieux).

Le travail quel qu'il soit est donc libérateur dans le sens où il est contre l'oppression(idem pour les grèves assez paradoxalement).

De plus, on notera que le travail rémunéré offre la possibilité desloisirs, donc de choix.Et le travail est aussi affirmation de soi.

Reprenons notre artiste en vogue.

Il ne se soucie pas.

« Le beau esttoujours surprenant » disait Baudelaire.

Alors l'artiste avance, à travers ses œuvres c'est lui que l'on découvre.

Il selivre à nous, il se donne à son travail qui n'en parait plus un par son absence de contrainte.

Quoi de comparable auplaisir de l'écrivain, du peintre, du sculpteur signant leurs œuvres ? Chaque œuvre est personnelle, l'œuvre estl'artiste, le travail est rendu sien.

Le gain de rapprocher « travail manuel » et « travail intellectuel » est que l'on ygagne l'affirmation de soi, de son identité, de la preuve de son existence. Conclusion: En conclusion, l'opposition du travail manuel et du travail intellectuel ne vaut que lorsque la liberté de l'individu estaliénée.

Les prémices de la société actuelle (régime démocratique) supposant la liberté et l'égalité entre lesHommes, le travail manuel et intellectuel sont en réalité à associer.

Comme le disait Jouvenelle, le travail, quel qu'ilsoit doit avant tout être vu comme libérateur et affirmation de soi.Quel sens cela a t-il de vouloir maitriser la nature?. »

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