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ouvrier.

Publié le 18/11/2013

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ouvrier. n.m., travailleur manuel salarié du secteur industriel ou du secteur artisanal, tenu d'exécuter des consignes transmises et contrôlées par des agents d'encadrement. Les ouvriers forment une classe sociale - la classe ouvrière -, au sein de laquelle de profondes mutations peuvent être observées. La classe ouvrière française. La première des mutations tient au nombre des ouvriers. Jusqu'aux années soixante-dix (les « Trente Glorieuses »), leurs effectifs ont augmenté, moins vite toutefois que ceux des autres catégories de salariés (employés du tertiaire, personnel d'encadrement). Ils ont ensuite baissé, passant ainsi de 40 % des emplois dans les années cinquante à 27 % seulement au milieu des années quatre-vingt-dix, soit un total de 5,8 millions de personnes. Parmi elles, la proportion de femmes est de 19,5 % (22,5 % en 1962) et celle des étrangers, de 11 %. Au sein d'un ensemble très différencié (notamment en fonction des branches industrielles et de la taille des entreprises), un net écart sépare les ouvriers selon leur niveau de qualification. Cet écart concerne surtout les salaires, plus élevés chez les ouvriers qualifiés : ceux-ci sont à la fois plus âgés, plus souvent dotés d'un CAP et sont, en grande majorité, des hommes (les femmes sont les plus nombreuses à être payées au SMIC). Au contraire, les ouvriers non qualifiés sont en voie de précarisation : un quart d'entre eux ont un contrat de travail à durée déterminée (CDD) ou à durée limitée par les formes qu'il revêt (intérim, apprentissage, stage). Au total, le chômage parmi les ouvriers reste sensiblement supérieur à celui qui affecte les autres catégories socioprofessionnelles, et la fraction grandit de ceux qui ne croient plus en leurs chances. Le monde privé des ouvriers. Ces évolutions s'accompagnent de la transformation du niveau de vie des ouvriers, qui ont de plus en plus largement accès à la consommation de masse (automobile, électroménager), ainsi que de leur mode de vie, au point d'affaiblir ce qui était le grand trait distinctif de la classe ouvrière : la croyance en une communauté d'intérêts, que traduisait la puissance des syndicats. Un processus d'individuation va désormais de pair avec le sentiment de pouvoir faire face isolément aux difficultés de la vie et la volonté de donner à ses descendants des possibilités de mobilité sociale, même si la proportion d'enfants d'ouvriers obtenant le baccalauréat n'est encore que de 19 %. Ce changement de mentalité se traduit aussi par une perte de sociabilité ouvrière, par une diminution du nombre d'enfants et par une épargne plus importante. De ce point de vue, les comportements sociaux des « cols blancs » (employés) et des « cols bleus » (ouvriers), tels que les a définis Wright Mills en 1951, ont tendance à s'homogénéiser. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats canuts classe - 4.SCIENCES SOCIALES col blanc col bleu compagnonnage fordisme machinisme ouvrier (mouvement) syndicalisme taylorisme travail - 2.ÉCONOMIE Les livres costumes - un ouvrier, page 1291, volume 3

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