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Peur de la contamination.

Publié le 07/10/2012

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Peur de la contamination. Certaines formes de peur de la contamination conduisent à des attitudes obsessionnelles, se laver constamment les mains par exemple. Qu'est-ce que la peur de la contamination ? La peur de la contamination entre dans le cadre des phobies. Il n'y a pas de meilleure démonstration de cette peur que le film de Jacques Tati, Mon Oncle. On y voit un enfant élevé par des parents atteints de la phobie des microbes. Tout est constamment stérilisé, désinfecté, aseptisé. Chaque geste, chaque moment est marqué par l'empreinte de la peur, conditionné par elle. Parmi toutes les peurs existantes, c'est l'une des plus récentes, puisqu'elle n'a pu apparaître qu'avec la découverte pasteurienne des microbes, il y a un peu plus d'un siècle. Tout ce qui a fait des microbes l'ennemi du genre humain a contribué à créer et entretenir cette peur, alors que la quasi-totalité des germes existants sont inoffensifs ou indispensables. La peur généralisée C'est la forme décrite par Tati dans son film, qui touchait le milliardaire Howard Hughes et atteint plusieurs vedettes actuelles. La peur est gén&ea...

« Peur de la contamination fréquents, on peut citer l'usage de toilettes dans les lieux publics, la vaisselle et notamment les verres, les transports en commun.

La peur de la contami­ nation par voie sexuelle, y compris à l'intérieur d'un couple stable, conduit le ou les partenaires à un rituel de lavages répétés, avant et après les rapports, et à une surveillance rituelle de son anatomie.

La peur de la contami­ nation par contact se traduit parfois par un refus absolu de toucher les mains, suspectes de traîner dans des endroits souillés, alors que le bais.er reste accep t é.

Dans certaines formes, la peur déclenche le besoin obsessionnel de se laver les mains ou de se doucher plusieurs dizaines de fois par jour.

Pour une part, c'est la peur de la contamination qui a fait le succès des mouchoirs à usage unique alors qu'ils ont d'autres avantages à faire valoir.

Les aliments servent souvent de point de fixation à la phobie des microbes .

Les marchés, où chacun peut soupeser les fruits et les légumes par exemple, sont peu à peu remplacés par des rayons de super­ marchés où tous les ali­ ments sont sous emballage plastique .

Les Américains, très sourcilleux sur ce point, ont largement développé les produits « non touched by hands »,c'es t-à-dire pour lesquels toute la chaîne de conditionnement est automatisée, sans intervention humaine.

L'État américain lui-même interdit toute importation de produits alimentaires non contrôlés par des services d'hygiène intrai­ tables : le moindre camem­ bert, recouvert de sa croûte de pénicillinium, est impi­ toyablement refoulé.

Les facteurs socio-culturels La peur de la contamination prend ses racines dans l'environnement socio­ culturel.

Les grandes épidémies de choléra, de peste, de typhus ont imprégné notre mémoire collective d'une angoisse qui a résisté aux progrès des antibiotiques .

L'explosion du SIDA, insensible à tout traitement existant, est venu réveiller les vieilles craintes et les attitudes moralistes qui les accompagnent.

Les cultures dans lesquelles l'eau, la terre et l'air sont encore les trois éléments fondamen­ taux de la vie ne connais­ sent pas de phobie de la contamination .

Le microbe, sujet de la phobie, est invisible à l'œil : il ne peut être maîtrisé, dominé.

Il est lui-même une notion abstraite, inconnue , qui n'est perceptible que par ses effets.

Il est très proche en cela du sperma­ tozoïde ou de l'ovule, invisibles, mais dont la rencontre engendre la vie.

Il est évident que l'éducation, le milieu familial jouent un rôle déterminant.

On peut souvent résumer ainsi le message éducatif reçu par l'enfant de parents micro­ bio-phobiques : ce qui est à toi est propre , ce qui ne l'est pas est sale ! Les traitements Ils varient selon le type de phobie, généralisée ou focalisée, gênant la vie quotidienne ou non, et la défense fondée sur l'évitement , les rites ou les comportements compulsifs.

On utilise la psychothérapie, la psychanalyse, les thérapies comportementales classiques ou des méthodes plus récentes, comme l'analyse transactionnelle ou la sophrologie.

Il en existe beaucoup d'autres, de l'autosuggestion à l'hypnose.

Tout dépend du choix du thérapeute et du phobique qui doit souvent faire plusieurs tentatives pour réussir à trouver la méthode qui le guérira, ou lui rendra la vie moins pénible.. »

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