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Peut-on parler à bon droit d'homme sans culture ?

Publié le 25/02/2004

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droit
Ce que nous vendons à Coca-Cola, c'est du temps de cerveau humain disponible (...). Rien n'est plus difficile que d'obtenir cette disponibilité. C'est là que se trouve le changement permanent. Il faut chercher en permanence les programmes qui marchent, suivre les modes, surfer sur les tendances, dans un contexte où l'information s'accélère, se multiplie et se banalise." [Un homme sans culture serait inhumain. Ce serait soit un Dieu soit  un animal.] Ce qui est humain est culturel La culture qualifie toutes les productions et le milieu spécifiquement humains. La langue, les valeurs, les traditions, les croyances, les moeurs font partie de la culture. Tout individu y est immergé, qu'il le veuille ou non.

Un homme peut être dénué de toute culture, de tout savoir sans pour autant cesser de demeurer un homme. On peut vivre sans penser et sans se cultivé. L'essentiel étant la satisfaction des besoins primaires dont aucun homme ne peut se passer. Mais, tout homme baigne dans une culture. Tout ce qui est humain est culturel. Un homme sans culture serait un être purement naturel, cad un animal.

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« culture se définit désormais par le droit de chacun à la culture de son choix (ou à nommer culture sa pulsiondu moment).» La télévision, le cinéma de divertissement, la musique pop ne sont pas une vraie culture parcequ'elles ne nous mettent pas en rapport avec les oeuvres du passé.Cette fausse culture a trouvé sa suprême illustration dans les propos de Patrick Le Lay, PDG de TF1.

Interrogéparmi d'autres patrons dans un livre Les dirigeants face au changement (Éditions du Huitième jour) affirme : "Il y a beaucoup de façons de parler de la télévision.

Mais dans une perspective ”business”, soyons réaliste : àla base, le métier de TF1, c'est d'aider Coca-Cola, par exemple, à vendre son produit (...).

Or pour qu'unmessage publicitaire soit perçu, il faut que le cerveau du téléspectateur soit disponible.

Nos émissions ontpour vocation de le rendre disponible : c'est-à-dire de le divertir, de le détendre pour le préparer entre deuxmessages.

Ce que nous vendons à Coca-Cola, c'est du temps de cerveau humain disponible (...).

Rien n'estplus difficile que d'obtenir cette disponibilité.

C'est là que se trouve le changement permanent.

Il fautchercher en permanence les programmes qui marchent, suivre les modes, surfer sur les tendances, dans uncontexte où l'information s'accélère, se multiplie et se banalise." [Un homme sans culture serait inhumain.

Ce serait soit un Dieu soit un animal.] Ce qui est humain est culturelLa culture qualifie toutes les productions et le milieu spécifiquement humains.

La langue, les valeurs, lestraditions, les croyances, les moeurs font partie de la culture.

Tout individu y est immergé, qu'il le veuille ounon.

Tout homme a une langue, des traditions, des croyances appartenant à sa culture.

Car il est être delangage, l'homme est de fait un animal culturel ou politique comme le dira Aristote.Par définition, l'homme est appelé à transformer la nature.

Platon le montre par le mythe de Prométhée dans leProtagoras : contrairement aux animaux pourvus de griffes, de crocs et de fourrure, l'homme est le plusdémuni des êtres vivants.

Mais grâce au feu volé aux dieux par Prométhée, les hommes vont pouvoirdévelopper toutes leurs techniques et transformer leur fragilité initiale en force. Tout est culturelLa culture désigne tout ce qui transforme la nature, tout ce qui se construit sur une base naturelle et lamodifie.

Au sens le plus strict, le mot culture que l'on retrouve dans le mot agriculture désigne une premièremodification de la nature : un champ labouré n'a rien à voir avec une lande qui n'a jamais été touchée par lamain de l'homme.

Dans son sens le plus large, le mot culture désignera l'ensemble des créations (et non plusdes productions) de la conscience humaine.La culture, ce ne sont pas ces activités que prise seulement une élite cultivée, telles que l'opéra, lalittérature, la philosophie, l'art.

Ce sont aussi toutes ces activités qui forment ce qu'on appelle la culturepopulaire: le goût pour le sport, que ce soit le cyclisme ou le football, les magazines à grand tirage, les lieuxde vacances populaires, la cuisine, l'habillement, l'habitat. La société implique la cultureComme le dit Lévi-Strauss, la culture, ce sont toutes les règles que les hommes s'imposent pour pouvoir vivreensemble.

Où finit la nature ? Où commence la culture ?Dans « Les structures élémentaires de la parenté », Lévi-Strauss a tenté de répondre à cette doublequestion.La première méthode, dit-il, et la plus simple pour repérer ce qui est naturel en l'homme, consisterait à l'isolerun enfant nouveau-né, et à observer pendant les premiers jours de sa naissance.

Mais une telle approches'avère peu certaine parce qu'un enfant né est déjà un enfant conditionné.

Une partie du biologique à lanaissance est déjà fortement socialisé.

En particulier les conditions de vie de la mère pendant la périodeprécédant l'accouchement constituent des conditions sociales pouvant influer sur le développement del'enfant.

On ne peut donc espérer trouver chez l'homme l'illustration de comportement préculturel.La deuxième méthode consisterait à recréer ce qui est préculturel en l'animal.

Observons les insectes.

Queconstatons-nous ? Que les conduites essentielles à la survivance de l'individu et de l'espèce sont transmiseshéréditairement.

Les instincts, l'équipement anatomique sont tout.

Nulle trace de ce qu'on pourrait appeler «le modèle culturel universel » (langage, outil, institutions sociales, et système de valeurs esthétiques, moralesou religieuses).Tournons-nous alors vers les mammifères supérieurs.

Nous constatons qu'il n'existe, au niveau du langage, desoutils, des institutions, des valeurs que de pauvres esquisses, de simples ébauches.

Même les grands singes,dit Lévi-Strauss, sont décourageants à cet égard : « Aucun obstacle anatomique n'interdit au singe d'articulerles sons du langage, et même des ensembles syllabiques, on ne peut qu'être frappé davantage par sa totaleincapacité d'attribuer aux sons émis ou entendus le caractères de signes .

» Les recherches poursuivies cesdernières décennies montrent, dit Lévi-Strauss que « dans certaines limites le chimpanzé peut utiliser desoutils élémentaires et éventuellement en improviser », que « des relations temporaires de solidarité et desubordination peuvent apparaître et se défaire au sein d'un groupe donné » et enfin qu' « on peut se plaire àreconnaître dans certaines attitudes singulières l'esquisse de formes désintéressées d'activité ou de. »

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