Peut-on parler de tout ?
Publié le 30/04/2012
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La question de la liberté d'expression est délicate. Le langage peut caractériser tout système de signes pouvant servir au moyen de communication. Le langage est une fonction d’expression verbale de la pensée, soit intérieure, soit extérieure. Est-il possible, est-il légitime de parler de la totalité des choses ? Cette question présuppose que le langage n'est pas le seul moyen d'expression : on peut communiquer à travers des lettres, des œuvres d’arts…
Mais parler de tout, c'est aussi prétendre avoir un avis, une connaissance, sur tout ce qui nous entoure, avoir une connaissance étendue. C'est ce que prétendaient les sophistes qui pensaient avoir une science de tout, une science encyclopédique. Or Socrate affirmait qu'il n'était pas possible de tout connaitre mais que l'essentiel n'est pas de parler de tout mais de bien parler du peu que l'on connaît. Ainsi on pourrait se demander si on a le droit de tout dire ? A-t-on le droit de parler de tout, N’y a-t-il pas des choses qu’il faut taire ?
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Le langage à pour première fonction la communication, pour qu’il y ait
communication on doit établir des relations entre individu, il est nécessaire de
nous exprimer ce que nous faisons naturellement avec notre démarche, nos
gestes mais surtout de communiquer avec autrui.
Qui dit communication dit
mise en commun, la communication suppose non seulement le fait de
transmettre une information, mais encore de l’avoir si bien intégrée, que nous
devons être capables de la commenter, c’est un échange vivant de point de vue.
C’est un dialogue au « pluriel », si nous pouvons dialoguer a deux, on
communique à plusieurs, le dialogue permet d’enrichir les connaissances.
Tant
que la communication est là, chacun tire de l’échange un enrichissement
intellectuel puisqu’il peut accéder à un point de vue différent du sien susceptible
de l’étendre et le compléter.
Ce n’est pas seulement un processus intellectuel
mais aussi une relation affective puisqu’en communiquant nous partageons des
émotions, des sentiments.
Communiquer c’est être ensemble, bénéficier d’une
relation humaine cependant ces relations humaines sont de plus en plus rare
puisque l’on vit dans une société individualiste, une jeunesse aux vies virtuelles.
Un regard un geste ne suffit pas à préciser une pensée, il y faut un langage
capable de précision, de rigueur c’est là qu’intervient la parole.
Le langage peut être un instrument de domination afin de manipuler en
vue d’une fin quelconque, celui-ci peut être un moyen de pression de
domination et même de manipulation.
Il peut permettre de vendre un produit,
ramener à soi les suffrages de l’opinion publique, assurer à autrui le bien-fondé
d’une croyance… celui-ci doit être un moyen efficace de persuasion.
On appelle
« rhétorique » l’art de bien parler en vue d’obtenir par la parole les fins que l’on
poursuit.
La personne va alors déployer toutes les ressources du langage afin de
tenter de plier la volonté de celui à qui il s’adresse pour obtenir de lui ce qu’il
désire, c’est la magie du discours.
Ce système de rhétorique est très utilisé lors
des discours politique surtout à cette période de l’année en vue des élections
présidentiels.
Mais attention, cela ne veut pas dire qu’il faille se méfier de tout
discours car la vérité n’exclut pas la beauté de l’expression, ce qui compte ce
sont les motivations de celui qui parle.
Le langage va amener à la réflexion qui est la pensée.
Dire que le langage
sert à penser c’est dire que derrière tout cela il y a une logique.
La pensée est
« le métier du philosophe ».Le langage permet l’expression de la pensée en lui.
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