Peut on rompre avec le passé?

« Et cette connaissance historique permet en plus de faire comprendre à l'homme qu'il fait partie d'une grande famille,celle de l'humanité.

Le passé a donc une valeur sociale qui permet de souder les hommes, les rendant plus tolérantsenvers leur prochain et solidaires entre eux.

Rompre avec ce passé commun rendrait un grand service à toutdictateur digne de ce nom, pour qui la suppression de l'Histoire en tant que matière est une priorité, il supprime parlà même tout esprit critique à ses citoyens et toute valeur culturelle, car l'Histoire permet de comprendre desvérités sur l'homme, et fait partie d'un patrimoine culturel, or pour le dictateur comprendre est un mot à bannir deslèvres de ses citoyens au même titre que la culture en général.

Il semble donc encore plus dangereux de rompreavec son passé que de s'y enfermer, et se serait s'ôter toute chance de réconciliation avec son passé à soi et avecl'humanité dans son ensemble, ainsi que toute structure indispensable à l'équilibre mental de chacun.

Et puis,finalement, a t on réellement le droit de rompre avec son passé? L'être humain est un être doué de conscience, et l'homme aujourd'hui est maître de la planète, sa pérennité estentre ses mains.

L'homme a une lourde responsabilité sur les épaules, et il doit en prendre conscience, justement,or, comme dirait Bergson, la conscience est essentiellement mémoire, le socle de la conscience est la mémoire, doncsans mémoire notre conscience s'effondrerait, et avec elle la planète et l'espéce entière, il est donc de devoir àl'homme d'entretenir cette mémoire, en tant qu'être pensant tout simplement, et de par sa responsabilité vis à visde la planète et de l'humanité qui l'entoure.

Mais l'homme, en plus de cette responsabilité, a aussi un devoir, moral,envers les générations passées.On parle souvent de « devoir de mémoire », c'est un devoir moral, on doit se souvenir.

Devoir vient de debeo enlatin qui veut dire dette, nous devons nous souvenir tout simplement parce que nous avons une dette envers nosaïeuls, c'est un devoir moral de respect, le même que nous témoignons à nos aînés, nous devons le témoigner à nosaïeuls, tous, afin que perdure le respect et la morale en l'esprit de chacun, éléments indispensables à la vie encommunauté, à la prise de conscience d'une humanité, dans son ensemble, comprenant les générations passées,mais aussi futures...En effet en plus d'avoir sur les épaules la responsabilité de notre planète nous avons celle de nos générationsfutures, qu'il ne faut jamais oublier.

Or le seul moyen de faire au mieux pour eux c'est d'exhumer du passé toutes leserreurs qu'a commise l'humanité, à dessein d'éviter de les réitérer, mais aussi toutes les bonnes idées, toutes lesréussites de l'humanité, comme la démocratie qui date du temps des grecs, c'est ce que Nietzsche nomme« l'Histoire monumentale », qui met l'accent sur le passé glorieux, ce qui a don de redonner un peu d'espoir,l'humanité est capable de belles choses tout de même, et nous devons le rappeler, en la mémoire de ceux qui ontfait ces belles choses et pour les réitérer à l'avenir, remplissant ainsi notre devoir envers les générations à venir. Finalement rompre avec le passé ne semble pas être une bonne idée, car malgré les quelques inconvénients quepeut apporter notre mémoire vis à vis du passé toujours lointain et par conséquent sujet à subjectivité que nousavons développé dans un premier temps force fut de constater dans un second temps que les avantages qu'apporteou peut nous apporter notre passés son salvateurs et importants.

Et nous avons conclu en comprenant quefinalement, en tant qu'être humain, responsable des générations passées et futures, nous devions tenir compte denotre passé tout imparfait soit il.

Et peut être que les générations à venir connaîtront un passé de moins en moinsimparfait.... »