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Peut-on savoir qu'on ne reve pas ?

Publié le 20/09/2011

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Dans l’attitude naturelle  la réalité (Wirklichleit) est réduite à quelque chose d’englobant et de quasi-indéterminé, à un « horizon brumeux « , dans lequel se rangent les choses mondaines et nos corps objectifs (Körper) : c’est-à-dire à ce que les philosophes modernes et la géométrie euclidienne nommaient « espace absolu « ou tout simplement «réalité « (Realität). Mais ni la philosophie ni la géométrie n’acceptent plus cette explication de la spatialité.

« de son être-donné, n'est ni accessible ni immédiat en tant que tel.

Mais l'effectivité est-elle vraiment donnée defaçon immédiate et sans reste?Dans l'attitude naturelle la réalité (Wirklichleit) est réduite à quelque chose d'englobant et de quasi-indéterminé, àun « horizon brumeux » , dans lequel se rangent les choses mondaines et nos corps objectifs (Körper) : c'est-à-direà ce que les philosophes modernes et la géométrie euclidienne nommaient « espace absolu » ou tout simplement«réalité » (Realität).

Mais ni la philosophie ni la géométrie n'acceptent plus cette explication de la spatialité.

Lapremière à travers la phénoménologie a effectué une critique de la vision objectiviste et cartésienne du monde endémontrant l'entrelacement serré des vécus avec leur spatialité immédiate, entrelacement appelé par Husserl « chair» (Leib).

De l'autre côté la géométrie a trouvé de nouvelles solutions pour construire des systèmes géométriquesnon-euclidiens qui n'ont plus comme fondement l'espace perceptif sensible sur lequel était calquée la géométried'Euclide.

Effectivement la chair (Leib) est justement cet ancrage dans la facticité ou dans le flux vivant de laconscience, qui se situe juste en amont de la spatialité réale en lui interdisant ainsi sa primordialité face à la viefacticielle.

Cet ancrage est le lieu de manifestation de la vie intentionnelle, ce flux vivant qui fait qu'on est chaquefois ce qu'on perçoit, n'étant jamais fermés dans le château-fort de la subjectivité, mais toujours jetés là devant, «dedans » notre vie, comme notre vie.

Ainsi, même si quotidiennement nous renvoyons à un « monde extérieur »présupposé comme accessible car donné «là devant nous », son accessibilité reste seulement présupposée, l'accèsau monde extérieur renvoyant à un travail constitutif de la pensée.D'autre part, l'immédiateté de l'effectivité doit être elle-même relativisée.

En effet, si tout vécu est effectif, toutedescription éidétique du même vécu est par principe non-immédiate car criblée par le cadre méthodologique de lapensée.

Entre la singularité effective qui donne à penser et celle qui est pensée il y a un écart, un retard, et doncun reste.

De même l'effectivité de la pensée constitue, par le fait même de son effectuation, une autre singularitéeffective et un autre vécu qui n'est pas du même ordre que celui qui a débuté le processus cognitif.

Ainsi, si laphénoménalité onirique déterminait sa non-accessibilité et sa non-immédiateté par rapport à l'accessibilité de laréalité (Wirklichkeit) et à l'immédiateté de l'effectivité, il deviendrait en ce cas impossible de la distinguer de laréalité et de l'effectivité.

Car, comme nous l'avons vu plus haut, la réalité n'est pas directement accessible,présupposant un travail de constitution antérieure, mais l'effectivité elle-même n'est pas immédiate car sans cessedans un mouvement d'auto-débordement, l'effectivité pensée passe par la médiation de l'effectivité de la pensée quila pense et qui constitue ainsi une autre effectivité que soi-même.

Mais « nous savons » qu'un rêve est un rêve,une chose perçue est une chose perçue et un vécu est un vécu.

La distinction entre le rêve et la réalité ne se situepas sur le plan de l'accessibilité ni sur celui de l'immédiateté.

C'est cette évidence implicite de la distinction entrechose perçue et chose rêvée que nous allons interroger dans cet article.

Car là où il y a évidence, il y aadéquation.

Et celle-ci présuppose une anticipation propositionnelle, ou simplement compréhensive, du genre « lemonde onirique est différent du monde réel », et une validation de l'anticipation dans la phénoménalité elle-même.C'est cette validation qui pose problème, son critère de vérité ne pouvant pas être absolu.

Mais si les « choses » dumonde onirique et celles du monde « réal » sont elles-mêmes transcendantes, se donnant seulement de façoninadéquate , alors leur différence peut-elle être immanente, accessible, immédiate et définitive ? ” Visualiser, c'est voir, non pas avec ses yeux, mais en imaginant dans sa tête, les yeux fermés.

Il n'est pasimpossible de visualiser les yeux ouverts, mais on risque d'être gêné ou parasité par le spectacle de la vieextérieure.

L'Homme tombe alors dans un reve léthargique, qu'il se fabrique lui-même.

Il pense à ce qu'il doitimaginer.

L'Homme ne dort pas, il est parfaitement conscient, mais il est dans ses pensées, il imagine, « rêvasse ».

Ila alors, pourtant connaissance de tous ses sens, il les utilisent même.

Il est donc en pleine connaissance de sessens, bien ceux-ci sont comme « immobilisés » par la concentration que l'Homme aura à créer son rêve.

« Etre dansla lune » peut-être une citation adaptée.

L'homme est absorbé dans une rêverie, sa rêverie.. »

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