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Platon: L'allégorie de la caverne

Publié le 24/12/2009

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platon

Il était une fois une caverne. Au fond de celle-ci s'y tenaient des hommes depuis toujours enchaînés. Ne pouvant tourner la tête, ils ne voyaient donc que la paroi qui était en face d'eux. Derrière eux, se trouvaient des marches conduisant à l'entrée de la caverne, avec des flambeaux pour les éclairer. Des hommes libres, parlant, portant des objets, allaient et venaient. Les prisonniers les entendaient bien, mais ne voyaient d'eux que la projection de leurs ombres. Un jour, un prisonnier fut libéré. Parvenu à l'entrée de la caverne, il fut tout d'abord ébloui par le grand jour. Une fois habitué à la lumière, il s'aperçut que les objets qu'il voyait, éclairés par le soleil, laissaient une ombre sur le sol. Il comprit que ce qui était pour lui la réalité, alors qu'il était au fond de la caverne, n'était qu'apparence. Sans le soleil (l'Idée qui éclaire), on ne verrait pas les choses, ni l'ombre des choses. Autrement dit, ce qu'il tenait pour vrai (les ombres) n'était qu'apparence.

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« ne peuvent les voir, des personnes parleraient en brandissant des figures d'hommes et d'animaux, telsdes montreurs de marionnettes.

Grâce au feu allumé à l'entrée de la caverne, les prisonniers apercevraient lesombres des figurines portées sur le murdevant eux ; ils entendraient aussi les paroles des manipulateurs renvoyées en écho par la paroi.

Ne connaissantrien d'autre que ces ombres et ces échos,ils croiraient naturellement percevoir les objets eux-mêmes. Monde sensible, monde intelligibleLa leçon de cette allégorie est que les objets que nous voyons, sentons, etc.

— le monde sensible — et que nousprenons pour la réalité même ne sont que des apparences.

Les réalités véritables appartiendraient à un autre mondeque Platon situe en dehors de la caverne.

Fait de réalités intelligibles que seul « l'oeil de l'âme » peut contempler, cemonde intelligible serait lui-même dominé par un principe unique, à l'origine de tout ce qui existe comme de laconnaissance que l'on peut en acquérir.Ce principe est symbolisé par l'allégorie d'un soleil éclairant le monde du dehors et, indirectement, celui du dedans.Présentée comme une véritable libération, la philosophie consiste à se débarrasser des liens qui nous enchaînent auxombres de notre caverne et à s'élever progressivement vers sa sortie pour accéder aux réalités intelligibles et, au-delà, au principe inconditiohné dont celles-ci dérivent.

Certes, il existe aussi une connaissance des ombres, ruaiselle relève de l'opinion, non de la science.Le chemin qui conduit le prisonnier hors de la caverne est escarpé.

Le parcourir requiert une longue éducationphilosophique.

Celle-ci commence par un brusque et pénible détournement du regard, une inversion de l'axe qui nousrelie au réel.

C'est une véritable conversion, au sens religieux du terme,qui nous arrache à l'expérience sensible immédiate.

Nous sommes naturellement attachés au sensible ; retournésbrusquement vers un réel insoupçonné, n'est-il pas naturel, dans un premier temps, de prendre l'ombre pour laréalité et le réel pour l'ombre ? Platon entend ainsi rendre compte du discrédit qui frappe le philosophe auprès de cesconcitoyens.

Il veut aussi signifier qu'on ne s'éduque pas seul à la philosophie.

L'intervention d'un éducateur, dontSocrate est, pour lui, la figure exemplaire, est nécessaire.

En ce sens, l'éducation scientifique est une contrainte :dans son allégorie, Platon présente l'ascension vers la sortie de la caverne comme une marche forcée.

L'éducationphilosophique est d'ailleurs sélective :tous les prisonniers ne sont pas délivrés.

Seuls ceux qui possèdent un « naturel philosophe » sont aptes à uneinitiation aussi ardue.Ce n'est qu'arrivé au terme de son voyage philosophique que l'ex-prisonnier, en contemplant les réalités véritables,considérera les ombres pour ce qu'elles sont.

Lui qui, tout d'abord, rechignait à parcourir le long chemin de laconnaissance ne voudra plus, alors, regagner un monde dont il connaît maintenant l'infériorité ontologique.

Il faudrapourtant, dit Platon, le forcer à redescendre comme on l'avait forcé à monter.

Car la philosophie a une destinationpolitique : il incombe au philosophe d'organiser la cité selon le règne du vrai et du juste, dont celui-ci connaîtl'essence.

Platon oppose ainsi aux institutions démocratiques d'Athènes le modèle d'une aristocratie philosophique.. »

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