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Pourquoi connaitre?

Publié le 15/02/2005

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Pourquoi connaître ?     Introduction   -La connaissance, c'est la représentation d'un objet à travers sa définition conceptuelle. Toute connaissance est saisie conceptuelle, et donc moyen de maîtrise sur tous les objets concrets qui tombent sous leur concept commun et saisi comme tel. -Poser la question "Pourquoi", c'est poser la question de la finalité de la connaissance : il s'agit de savoir qu'elle en est la finalité explicite, et quelles en seraient éventuellement les finalités cachées. -Ainsi, la connaissance, dans ses desseins les plus ultimes, est-elle transparente à elle-même quant à sa finalité absolue ?     I. La connaissance a une double finalité, le désir individuel et l'intérêt commun (Platon)   -Le penseur éprouve un désir inconditionné vers l'intelligible, vers ce qui dépasse les apparences sensibles ; la finalité de ce désir, c'est d'atteindre dans la contemplation le principe ultime de ce désir (l'Idée du Bien), qui en constitue tant la cause que la fin dernière (République, Banquet). -Mais le philosophe doit redescendre de la Caverne, afin de normer les lois de la cité en analogie avec les vérités contemplées (cf. le mythe de la Caverne).     II.

-La connaissance, c'est la représentation d'un objet à travers sa définition conceptuelle. Toute connaissance est saisie conceptuelle, et donc moyen de maîtrise sur tous les objets concrets qui tombent sous leur concept commun et saisi comme tel. -Poser la question "Pourquoi", c'est poser la question de la finalité de la connaissance : il s'agit de savoir qu'elle en est la finalité explicite, et quelles en seraient éventuellement les finalités cachées. -Ainsi, la connaissance, dans ses desseins les plus ultimes, est-elle transparente à elle-même quant à sa finalité absolue ?

« retourner contre elles-mêmes : la métaphysique constitue donc l'expression la plus complète du nihilisme occidental.-La vie, à travers l'homme, lui fait ainsi forger la fiction des "arrières-mondes", par laquelle on cherche à fuir laréalité ; la métaphysique, c'est la meilleure manière qu'a trouvé l'homme pour refuser le monde de la vie, de laVolonté de puissance.

Le simple homme est donc encore un être métaphysique, en tant qu'être déniant sa naturecorporelle, animale et irrationnelle.

Nietzsche est un opposant violent à Platon.

Celui-ci reproche à son prédécesseur d'avoir forgé des arrières-mondes.Pour Nietzsche le monde des idées de Platon est une fiction qui a pour seul but de rendre méprisable le monde danslequel nous vivons.

Le réel pour Nietzsche n'est rien d'autres que ce que nous en percevons.

Alors que chez Platonla raison est seule capable de saisir ce qu'est le réel, ici c'est la raison qui nous éloigne du réel.

Tout dépend dustatut attribué à la raison.

Chez Platon la raison est placée au sommet de l'univers, le monde intelligible est donclogiquement placé au dessus de tous les autres mondes.

Pour Nietzsche au contraire la raison est une partiesubalterne, celle-ci n'est pas la mesure de l'univers et quand elle s'y applique c'est toujours pour diminuer celui-ci àsa dimension.

III.

La connaissance scientifique constitue un moyen de maîtrise technique de la nature, mais cette finaliténe s'institue qu'à partir de références métaphysiques particulières (Descartes / Kant) -Descartes : l'homme doit se faire "maître et possesseur de la nature" ( Discours de la méthode ) ; les sciences doivent permettre de de subordonner la production naturelle aux besoins humains.

Dans la sixième partie du « Discours de la méthode » (1637), Descartes met au jour un projet dont nous sommes les héritiers.

Il s'agit de promouvoir une nouvelle conception de lascience, de la technique et de leurs rapports, apte à nous rendre « comme maître et possesseurs de la nature ».

Descartes n'inaugure pas seulement l'ère du mécanisme, mais aussi celle du machinisme, de la domination technicienne du monde. Si Descartes marque une étape essentielle dans l'histoire de la philosophie, c'est qu'il rompt de façon radicale et essentielle avec sa compréhension antérieure.

Dans le « Discours de la méthode », Descartes polémique avec la philosophie de son temps et des siècles passés : la scolastique, que l'on peut définir comme une réappropriation chrétienne de la doctrine d' Aristote . Plus précisément, il s'agit dans notre passage de substituer « à la philosophie spéculative qu'on enseigne dans les écoles » une « philosophie pratique ».

La philosophie spéculative désigne la scolastique, qui fait prédominer la contemplation sur l'action, le voir surl'agir.

Aristote et la tradition grecque faisaient de la science une activité libre et désintéressée, n'ayant d'autre but que de comprendre le monde, d'en admirer la beauté.

La vie active est conçuecomme coupée de la vie spéculative, seule digne non seulement des hommes, mais des dieux. Descartes subvertit la tradition.

D'une part, il cherche des « connaissances qui soient fort utiles à la vie », d'autre part la science cartésienne ne contemple plus les choses de la nature, mais construit des objets de connaissance.

Avec le cartésianisme, un idéal d'action, de maîtrises'introduit au cœur même de l'activité de connaître. La science antique & la philosophie chrétienne étaient désintéressées ; Descartes veut, lui, une « philosophie pratique ».

« Ce qui n'est pas seulement à désirer pour l'invention d'une infinité d'artifices qui feraient qu'on jouirait sans aucune peine des fruits de la terre et de toutes les commodités qui s'y trouvent, mais principalement aussi pour la conservation de la santé […] » La nature ne se contemple plus, elle se domine.

Elle ne chante plus les louanges de Dieu, elle est offerte à l'homme pour qu'il l'exploite et s'en rende « comme maître & possesseur ». Or, non seulement la compréhension de la science se voit transformée, mais dans un même mouvement, celle de la technique.

Si la science peut devenir pratique (et non plus seulement spéculative), c'est qu'elle peut s'appliquer dans une technique.

La technique n'est plus un art, unsavoir-faire, une routine, elle devient une science appliquée. D'une part, il s'agit de connaître les éléments « aussi distinctement que nous connaissons les métiers de nos artisans ».

Puis « de les employer de même façon à tous les usages auxquels ils sont propres ».

Il n'est pas indifférent que l'activité artisanale devienne le modèle de la connaissance.

On connaît comme on agit ou on transforme, et dans un même but.

La nature désenchantée n'est plus qu'un matériau offert àl'action de l'homme, dans son propre intérêt.

Connaître et fabriquer vont de pair. D'autre part, il s'agit « d'inventer une infinité d'artifices » pour jouir sans aucune peine de ce que fournit la nature.

La salut de l'homme provient de sa capacité à maîtriser et même dominer techniquement, artificiellement la nature. Ce projet d'une science intéressée, qui doive nous rendre apte à dominer et exploiter techniquement une nature désenchantée est encore le nôtre. Or la formule de Descartes est aussi précise que glacée ; il faut nous rendre « comme maître et possesseur de la nature ».

« Comme », car Dieu seul est véritablement maître & possesseur.

Cependant, l'homme est ici décrit comme un sujet qui a tous les droits sur une nature qui luiappartient (« possesseur »), et qui peut en faire ce que bon lui semble dans son propre intérêt (« maître »). Pour qu'un tel projet soit possible, il faut avoir vidé la nature de toute forme de vie qui pourrait limiter l'action de l'homme , et poser des bornes à ses désirs de domination & d'exploitation.

C'est ce qu'a fait la métaphysique cartésienne, en établissant une différence radicale de natureentre corps & esprit.

Ce qui relève du corps n'est qu'une matière inerte, régie par les lois de la mécanique.

De même en assimilant les animaux à desmachines, Descartes vide la notion de vie de tout contenu.

Précisons enfin que l'époque de Descartes est celle où Harvey découvre la circulation sanguine, où le corps commence à être désacralisé, et les tabous touchant la dissection, à tomber. Car ce qu'il y a de tout à fait remarquable dans le texte, c'est que le projet de domination technicienne de la nature ne concerne pas que la nature extérieure et l'exploitation des ressources naturelles.

La « philosophie pratique » est utile « principalement aussi pour la conservation de la. »

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