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Pourquoi travaille t-on ?

Publié le 08/04/2005

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La réponse semble si évidente que l'interrogation ne parait d'abord avoir aucun intérêt. Mais cette évidence elle-même demande à être interrogée, ne serait-ce que pour mettre à jour la conception du travail gagne-pain qu'elle sous-entend et dans laquelle semble se résumer toute la signification que prend pour l'homme contemporain son activité laborieuse. Or, quelles sont les causes réelles qui poussent les hommes à travailler, si l'on entend par travail, une activité professionnelle, un métier ou une fonction pénible et contraignante, exigeant un effort douloureux ? Savons-nous vraiment pourquoi nous travaillons, dans quel but et pour quelles raisons le travail est devenu une évidence, une valeur fondamentale ? Il faut ici goûter le parfum subversif de l'énoncé ("au fait, pourquoi diable travailler ?"), et surtout, prendre en compte la richesse du "pourquoi": ce terme renvoie certes à des causes, mais aussi sans doute à des buts. Le sujet sous-entend ainsi que nous travaillons sans vraiment savoir pourquoi, par habitude, que nous exerçons une activité centrale dans notre vie en ignorant ce qui s'y joue, que le travail est sans doute devenu à lui-même sa propre fin. La question posée part donc d'un constat implicite : le travail est en crise, il a perdu tout son sens. Dès lors, le travail ne répond-il qu'à une nécessité causale et naturelle ? Travaillons-nous uniquement pour un salaire ou un profit ?

Le terme « travail « possède plusieurs définitions possibles : c’est une activité de production d’une réalité utile, un exercice professionnel socialement règlementé, chez Hegel il désigne l’extériorisation de l’esprit humain dans le monde, chez Marx il est l'activité par laquelle l’homme produit par lui-même ses moyens d'existence, et chez Foucault il exprime l’exercice et la pratique par lesquels la vie s’affronte à la mort. Le travail vient du latin « tripalium «, qui est un instrument formé de trois pieux permettant de maintenir et d’orienter un animal pour le ferrer, et qui deviendra par la suite un instrument de torture. Ainsi, étymologiquement, le travail est associé à la souffrance. Le travail est-il de l’ordre de la nécessité ? Le travail est-il une malédiction ou un accomplissement ?  Le problème est ici de savoir quelle est la signification du travail dans la vie humaine. Cette analyse nous permettra de mieux saisir les enjeux du travail ce qui permettra de nous faire prendre conscience de l’importance de celui-ci dans la vie en société.  Nous montrerons d’abord que le travail est nécessaire pour l’homme, ensuite nous nous demanderons si le travail est une malédiction ou un accomplissement.  

« besoins des facteurs de liberté.

Liberté non à l'égard des autres hommes, mais à l'égard du « naturel » en nous.

Loinde représenter un idéal perdu, l'état de nature où l'homme n'aurait que des besoins naturels serait un état de non-liberté.

Car la liberté pour Hegel suppose la conscience et la volonté, qui n'existent pas si on est contraint, déterminé par un instinct naturel. Pour Hegel , le besoin social représente la synthèse (« liaison ») du besoin naturel et du « besoin spirituel de la représentation ».

Cela signifie d'abord que le besoin naturel n'existe jamais seul à l'état pur.

Le ton employé dans la « Remarque » le dit nettement : « prétendu » état de nature, « besoins prétendument simples ».

Hegel critique ici les philosophes qui, comme Rousseau , font l'hypothèse d'un état de nature, où les besoins seraient simples et facilement satisfaits par les produits mêmes de la nature, sans que le travail soit nécessaire.

Même si cet état avaitexisté, l'homme n'y aurait pas été vraiment humain et libre.

En réalité, le besoin naturel est complètement modelépar les conditions sociales dans lesquelles il est satisfait.

La faim est un besoin naturel, mais, selon l'époque et lasociété, la façon dont la satisfait est différente. Le caractère social du besoin signifie donc que chacun se représente ce qui lui est nécessaire en fonction deshabitudes de la société où il vit.

Parce qu'il est ainsi représenté, le besoin social cesse d'être biologique ; il devientspirituel.

C'est la raison pour laquelle Hegel dit ici qu'il est universel : le besoin social permet d'échapper à la nature immédiate, à la satisfaction animale ; il implique la pensée et le rapport à autrui. Avant donc de considérer le caractère libérateur du travail en lui-même (réalisation de l'homme par la transformationde la nature), la référence aux habitudes de la société dans laquelle on vit, à l'opinion des autres, constitue déjàune libération : elle signifie un comportement conscient, volontaire et non pas seulement déterminé par un instinct. Cette perpétuelle création suggère qu'il est impossible de réduire le travail à sa fonction vitale.

Le but du travail estmoins la satisfaction du besoin que l'activité elle-même.

On pourrait dire alors que le besoin fondamental que letravail permet de satisfaire est le besoin...

de travailler.

Le travail serait, tout comme l'activité artistique, un moyenpour l'homme de manifester ce qu'il est, de montrer ce dont il est capable (ce qui apparaît dans le fait que le travailest la réalisation d'un projet).

De ce point de vue, la satisfaction apportée par le travail comme action ne peut seconfondre avec la jouissance de consommation du produit. Mais cette manifestation de l'intériorité prend, dans le travail, une forme spécifique, puisqu'elle se réalise dans lamaîtrise et la transformation de la nature.

Le travail en effet est lutte contre la nature, et le caractère inégal decette lutte oblige à l'invention, et à la ruse.

En ce sens, en tant qu'activité technique, le travail est « formateur » : il développe les capacités intellectuelles et manuelles de l'homme.

Si les produits du travail sont voués à ladisparition par la consommation, si les outils même du travail s'usent et sont jetés, chaque génération ne repart pas de rien.

Robinson apporte dans son île tout le savoir-faire d'où il vient.

La culture « technique » est transmise et perfectionné.

Par cette dimension technicienne, le travail s'inscrit dans la durée. Cette discussion sur le rapport entre travail et besoin nous montre que le travail est comme tiraillé entre deuxdirections, le labeur et la maîtrise.

On peut insister soit sur l'aspect laborieux, la peine des hommes toujoursrecommencée, soit sur l'aspect « prométhéen », du nom de ce titan qui vola le feu et la connaissance des arts pour en faire cadeau aux hommes qui naissent démunis. SECONDE CORRECTION Demande d'échange de corrigé de arthur le runigo ( [email protected] ). Sujet déposé : pourquoi travailler ? INTRODUCTION. A la question : " pourquoi travaillons-nous ? ", nous répondons généralement " pour gagner de l'argent ".

La réponsesemble si évidente que l'interrogation ne parait d'abord avoir aucun intérêt.

Mais cette évidence elle-même demandeà être interrogée, ne serait-ce que pour mettre à jour la conception du travail gagne-pain qu'elle sous-entend etdans laquelle semble se résumer toute la signification que prend pour l'homme contemporain son activité laborieuse. Or, quelles sont les causes réelles qui poussent les hommes à travailler, si l'on entend par travail, une activitéprofessionnelle, un métier ou une fonction pénible et contraignante, exigeant un effort douloureux ? Savons-nousvraiment pourquoi nous travaillons, dans quel but et pour quelles raisons le travail est devenu une évidence, unevaleur fondamentale ? Il faut ici goûter le parfum subversif de l'énoncé ("au fait, pourquoi diable travailler ?"), etsurtout, prendre en compte la richesse du "pourquoi": ce terme renvoie certes à des causes, mais aussi sans douteà des buts.

Le sujet sous-entend ainsi que nous travaillons sans vraiment savoir pourquoi, par habitude, que nousexerçons une activité centrale dans notre vie en ignorant ce qui s'y joue, que le travail est sans doute devenu à lui-même sa propre fin.

La question posée part donc d'un constat implicite : le travail est en crise, il a perdu tout sonsens.. »

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