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pourquoi travaillons-nous

Publié le 09/02/2013

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DISSERTATION N°1 La définition la plus courante du travail est : « activité de l'homme appliquée à la production, à la création, à l'entretien de quelque chose «. On peut aussi entendre que le travail est une activité contraignante à laquelle nous sommes obligé de participer. De plus, le travail souffre d'une image contrasté parce qu'il a une réputation négative mais nous apporte beaucoup. Il est de nos jours très présents dans toutes les sociétés, et nous permet de créer le monde comme nous l'entendons. Toutefois, la question « Pourquoi travaillons nous ? «, nous permet de monter les vrais raisons du travail. Cette activité nous sert-elle seulement à avoir un salaire ? Est-il réellement nécessaire de travailler ? Le travail n'est pas finalement ce qui nous libère des pressions immédiates ? Ne nous permet-il pas de se créer une identité au sein de la société dans laquelle nous vivons ? Travailler n'est pas qu'une une nécessité sans laquelle nous serions devenus « Homme de la nature « et ce ne serait plus « la nature de l'Homme «. Mais à des fins qui sont nous libérer pour accéder à un temps libre qui nous libère des pressions immédiates et de nous créer notre propre identité. Il est juste d'affirmer que nous travaillons par nécessité vitale ou naturelle. Ce qui est nécessaire ne sert pas juste à combler nos besoins mais à nous faire survivre. Les hommes ne travaillent pas uniquement pour gagner de un salaire mais pour produire et consommer. En effet, nous travaillons défaut. C'est juste car nous sommes plus démunis que les animaux au niveau des qualités pour survivre par nos propres moyens, que nous travaillons afin de créer des outils techniques. Le mythe de Prométhée montre que l'homme n'est pas hâte à vivre sans objets techniques. C'est pourquoi la technique a un rôle dans la survie. L'homme va créer par ses propres moyens des outils ce qui va le rendre fort et lui donner un caractère de dominant. Face à la nature, l'homme est désarmé et sa faiblesse se manifeste si il ne réagit pas, c'est pourquoi l'homme s'est mis à travailler car comme le dit Hume, il est impossible pour l'homme de rester passif devant cette nature. C'est pourquoi, par sa faiblesse de ne pas savoir se débrouiller seul il en fait une force et travail déjà pour sa survie, en faisant du feu, construisant des armes, des abris, concevant des vêtements,... et cela à partir de son intelligence. Le travail nous renvoie à la raison qui est celle que l'homme est mortel sans cette activité, il s'agit donc d'une nécessité. Certains travaux que l'homme pratiquait n'étaient pas payés, aujourd'hui, on se demande si certaines activités rémunérées méritent de se nommer travail. La nature nous fournit seulement des matières premières que l'on ne pas consommer directement et ou le travail est nécessaire à la transformation de ce que nous donne la nature ; cela confirme une fois de plus que le travail est nécessaire à notre survie. Aujourd'hui nous travaillons pour satisfaire nos besoins, pour lesquels il faut adapter les produits que nous offre la nature. En outre, le travail consiste toujours à la transformation ou à la donation de la nature pour le bien-être de l'homme. La classification des activités le prouve : le secteur primaire transforme directement les sources venant de la nature, le secteur secondaire, la transforme indirectement et enfin le secteur tertiaire est le secteur ou la nature n'est plus utilisée ni transformé. Le travail est en relation avec la nature mais jamais directement, car l'homme est conscient de la nécessité de la nature pour se satisfaire. Le travail est aux finals définis comme la transformation de la nature. Le travail est alors l'activité humaine la plus semblable à l'animalité, à la nécessité du corps et à des fins de satisfaire nos besoins. En effet nous travaillons pour notre survie mais cette définition peut faire paraître qu'il s'agit d'un jeu pour l'homme. RAJOUTER LA LIBERATION DE L'Animalité Première Le travail nous permet de nous libérer des pressions immédiates. Si nous travaillons, c'est d'un côté pour échapper au travail. Si le but de travailler et de le supprimer, la véritable raison de travailler est de chercher de la liberté. Aujourd'hui, le travail se résume à une activité professionnelle, une occupation économique, de manière à ce que l'on travaille pour ne pas être au chômage. Comme le dit Marx dans Le capital, « le règne de la liberté commence seulement à partir du moment où cesse le travail dicté par la nécessité «. Cela montre bien que l'on est à la recherche de liberté, car nous travaillons seulement pour cause de nécessité et non la production de soi- même. De plus, le temps-libre est seulement un passe-temps économique : il est le temps de la consommation. Nietzsche, dans Aurore, dénonce la glorification du travail qui montre la volonté de discipliner et de dompter les individus ; le labeur (travail pénible et soutenu) rabaisse l'homme qui travaille. Cela témoigne du fait que tout individu qui pratique une activité difficile travail seulement pour devenir libre. Nous travaillons également pour fuir l'ennui. D'après Pascal, le divertissement est que le fait « qu'on ne peut demeurer chez soi avec plaisir «. Donc pour pouvoir s'occuper hors de chez soi il faut les moyens, or le seul moyen d'avoir de l'argent est de travailler. L'homme travail car il recherche autre chose que le travail, une liberté et un temps-libre que nous ne pouvons acquérir seulement après avoir enduré le travail. Le travail ne se traduit pas seulement par une nécessité ou un besoin de liberté. Il peut être également être source de la réalisation de l'homme lui-même et de son identité. Ainsi, nous ne travaillons pas uniquement pour survivre mais aussi pour devenir nous-même, et s'humaniser. Il est évident d'affirmer que les hommes travaillent dans le but de s'affirmer dans une société mais aussi de s'humaniser er humaniser le monde qui les entoure. Tout d'abord nous travaillons afin de vivre en société car en effet le travail permet non seulement d'avoir un rythme de vie identique aux autres personnes ce qui permet d'établir des relations ou bien même un réseau social tout autant dans le domaine amical que professionnel mais aussi nous acquérons par le travail un certain statut social qui permet, plus l'importance de celui-ci est élevé, d'obtenir des ressources pour le moins intéressantes. Ainsi plus la fonction est importante et plus le salaire est lui aussi attractif. Or l'importance donnée à une personne est souvent en raison de son salaire et c'est pourquoi il est courant de dire « gagner bien sa vie « pour qualifier l'activité de quelqu'un qui serait un modèle de réussite par le travail. Par ailleurs non seulement nous travaillons afin de vivre en société mais aussi afin de laisser son empreinte sur celle-ci. En effet on retrouve cette conception avec John Locke qui indique que par son activité et son travail, l'homme va intervenir sur la nature et ainsi l'humaniser en la transformant au gré de sa pensée. Nous travaillons ainsi afin de participer à la vie extérieure et laisser une trace sur la culture notamment avec le travail créateur tel que pour les ?uvres d'arts ou la construction de monuments. Le travail qui est une activité volontaire de l'homme va alors prouver l'intérêt que celui-ci a à intervenir sur la nature, à la transformer, l'humaniser tout à son image. Le travail a donc une valeur morale pour l'homme. Ainsi il humanise la nature grâce à la réalisation d'objets techniques mais par la même occasion s'humanise d'autant plus. En effet le travail a une valeur en soi du fait que l'homme par la technique qu'il acquiert en travaillant va réaliser des objets qui ne sont rien de plus que la réification de sa pensée, cette empreinte que l'homme va avoir sur la nature ne va pas être immédiate, d'instinct, comme cela pourrait l'être pour une abeille qui construit une ruche. Non cela va être pensé, un architecte va d'abord concevoir dans son esprit le bâtiment qu'il va construire, cette transformation de la nature va être médiate par la pensée. C'est par ailleurs ce qu'exprime Kant en démontrant la différence ontologique entre le travail de l'abeille et le travail de l'homme. L'homme par son travail va affirmer sa liberté, son humanité car c'est la preuve même que celui-ci est un être pensant. Or nous travaillons parfois dans des conditions qui laissent à présager que le côté humanisant n'est ni recherché ni respecté et se pose alors le problème de déterminer les raisons qui nous poussent à travailler peu importe les conditions. Où l'on perçoit que le travail n'est plus seulement libérateur : il est littéralement la production de l'homme par lui-même. Comme le souligne Kant dans Idée d'une histoire universelle au point de vu cosmopolitique, la finalité de l'existence humaine est de s'arracher à la nature ; le fait que l'instinct n'impose chez l'homme aucune forme fixée de satisfaction signifie que l'humanité n'a pas d'autre nature que de s'élever au-dessus de la nature. Par le travail et la technique, l'homme se cultive, il invente sa propre nature, il se fait homme. L'homme est l'être qui travaille et qui est le produit de son travail. Dans la quatrième proposition, Kant fait de la peine, de l'effort et du travail l'indice du mérite humain, lesquels nous permettent de vaincre notre paresse naturelle et notre animalité par la discipline qui est essentielle à notre formation. Et le philosophe de Königsberg nous invite à une morale du mérite où le bonheur est reporté à une échéance ultérieure (celle qu'auront préparée les efforts actuels) et où les hommes doivent oeuvrer à l'avènement du droit, la peine étant devenue la condition même de la félicité. Mais la question : "pourquoi travaillons- nous ?", ne porte pas uniquement sur les raisons qui poussent l'espèce humaine dans son ensemble à travailler. Le "nous" désigne aussi l'individu dans sa relation au travail. Si le travail est le ciment d'une société, nous travaillons aussi parce que les autres travaillent, pour obtenir une reconnaissance sociale, c'est-à-dire un statut, une identité. Le drame induit par le chômage tenace des sociétés industrielles est bien le signe qu'une reconnaissance sociale se joue dans le statut même du travailleur. La notion de travail possède par suite une charge de sens sociale et idéologique : si notre époque, frappée par le chômage, déplore la raréfaction du travail, ce n'est pas parce que le travail serait devenu agréable, mais tout simplement parce que le mot travail est devenu une métaphore : une métaphore de l'insertion, de la participation à la société. L'idée d'un "droit au travail", par exemple, est sans doute solidaire de celle d'un droit d'appartenance à la société, et de celle d'un droit au loisir et à la liberté. Mais un danger insidieux ne se dessine-t-il pas, si le travail au sens du statut social devenait la seule voie d'autoréalisation et de reconnaissance possible ? Le travail n'est donc pas uniquement une nécessité naturelle, visant à la survie. Il représente avant tout une nécessité culturelle : nous travaillons pour devenir nous-mêmes, c'est-à-dire pour nous humaniser et être reconnus dans une société. Le travail désigne une voie d'autoréalisation et de reconnaissance possible. Mais le travail n'est- il pas devenu une fin en soi et ne tend-il pas, dans nos sociétés, à perdre son sens profondément humain ? Pour répondre à la question « pourquoi travaillons-nous ? «, nous avons montré que le travail est une nécessité vitale. Certes nous avons dû transformer la nature pour parvenir à nos besoins, mais cette transformation est un besoin vitale. Le travail passant par la nature est une nécessité pour que l'on puisse survivre. Travailler peut être une tâche difficile, mais elle est libératrice et nous permet d'acquérir un temps libre. En soi nous travaillons pour ne plus travailler ou pour travailler autrement. Avoir du temps-libre nous donne la possibilité de rester en famille mais pas de se mettre dans la société. C'est pourquoi l'utilité de travailler ; lorsque nous travaillons nous développons une identité ainsi des liens sociaux. ----------------------- Cécile Schebacher TS2

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