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PROMONTOIRE (Le) d'Henri Thomas

Publié le 18/11/2018

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PROMONTOIRE (Le)

Henri Thomas. Roman, 1961.

 

Une île, la Corse. Un petit village isolé, Lormia. Un écrivain, l'auteur-narrateur, y fait la rencontre du mystérieux «pharmacien d’Anvers» qui évoque, le regard dirigé vers le promontoire, «les bains de Diane»... Dès cet instant le piège se referme sur lui, le liant inexorablement au destin de ceux «qui mourront au village» et dont la seule vérité est le silence car ils savent bien que tout ce qu’on pourrait dire de la mort de Diane — suicide, meurtre — serait faux. Ce récit est celui de l’énigme de la vie et de la mort qu’il est donné à certains êtres d’approcher sans angoisse ni vertige. Le secret en est livré par un simple berger: c’est,

« • évidente conune le soleil sur la mer, la vision d'tm monde qui nous libère•.

C'est elle qu'a entrevue la jeune aveugle et que recherchera, à la fin du roman, la fenune du narrat eur, là-bas, au bout du promontoire.

C'est elle que l'écrivain.

par des gestes quotidiens ou rituels, conune porter la • cafetière des morls• lors d'tme veillée funèbre, et mot après mot, pourra approcher.

• Ce roman se situe au milieu de l'œuvre de Henri Thomas !né en 1912).

On y trouve réunies les valeurs essentielles du parcours qu'il suit depuis son premier roman, Le Seau à charbon.

( 19401.

Seul le thème du retour sur l'enfance, dominant par ailleurs, en est absent.

La rupture avec une société qui ignore la dimension du silence, l'isolement des îles.

la force régénératrice de la mer et la recherche d'un temps immobile souvent proche de l'oisiveté rendent l'homme disponible au monde.

La mort.

angoisse étro ite men t mêlée à •la joie de cette vie• !titre d'un carnet de notes publié en 19911, apparaît comme le fil conducteur de cette appré­ hension sensible de l'existence.

• Alliant mystère et simplicité, l'écriture de Henri Thomas tente d'exprimer •ce que d'autres ne font qu'imaginer• (J'auto­ biographie est partout présente), trans­ figurant les moindres détails du réel.

Loin des modes et des courants litté­ raires, elle n'hésite pas à emprunter toutes les voies qui s'offrent à elle: romans, nouvelles, essais, carnets de notes.

poèmes.

traductions.

La poésie - et surtout celle du regard -en signe l'unité.

• Ce roman a obtenu le prix Femina en 1961.

tomONs Thomas, lA Promontoire.

Gallimard.

1961.

Galümard.

• L 'Imagina ire •.

1987.

É1'VD ES• René Micha, •L'Œuvre de Henr i Thomas•.

dans Crttlque.

/·anvier 1964.

Obsidiane.

Henri Tho m. »

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