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PSYCHOLOGIE DE L'AFFECTIVITÉ: Faut-il avoir peur de ses désirs ?

Publié le 25/03/2015

Extrait du document

I— Copie qui présente d'incontestables qualités que la consta-tation de certains défauts mineurs n'atténue pas.

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L'introduction peut apparaître à la fois comme trop superficielle et trop succincte. Le problème n'est pas vrai¬ment posé et constitué, même si l'on fait un effort pour désigner l'enjeu de la réflexion, et localiser l'impact du sujet. (Pour donner plus de force à l'introduction, on aurait pu, par exemple, évoquer plus précisément les conceptions qui culpabilisent ou dévalorisent le désir, au lieu de dire, très vaguement : « certaines philosophies, certaines religions, certaines doctrines... «.)

L'identification immédiate du désir à. la « pulsion « (concept spécifiquement freudien) demanderait à être étayée avec davantage de précisions. L'analyse des termes du sujet, du type particulier de formulation qu'il met en œuvre, devrait faire l'objet d'une réflexion méthodique plus complète, qui ne se borne pas à une étude particulière d'un terme, fût-il central.

« ses attributs.

D'ailleurs le désir n'est pas forcément une preuve de faiblesse.

Ce qui effraye les hommes 25 dans les désirs, c'est leur côté inattendu, incontrôlable qui leur donne toute leur force et leur soumet l'indi­ vidu tout entier.

L'homme face à eux est impuissant, mais s'il est ainsi, c'est qu'il doit s'accepter avec ses forces et ses faiblesses.

Il ne sert à rien d'avoir peur 30 de ses désirs et le simple bon sens nous inspire l'atti­ tude la plus raisonnable, à savoir de rester serein face à soi-même.

Pourtant, à la limite, si l'on considère tous les désirs qui caractérisent la nature humaine, on peut à juste 3 5 titre être effrayé par leurs buts ou leur intensité.

Une trop grande sérénité vis-à-vis de soi-même ne serait-elle pas dans ce domaine lourde de conséquences? Un individu parfaitement serein devant ses désirs et fort satisfait de lui même pourrait fort bien dans le souci 40 de les assumer pleinement se livrer à leur satisfaction systématique et immédiate.

Et c'est là la porte ouverte à tous les abus! Si chacun de nous se met à réaliser ses désirs à tout moment, en tous endroits, que vont devenir sinon les principes, la moralité, du moins le 45 simple respect d'autrui? La vie en société implique un certain nombre de réserves et d'interdits qui sont les conditions mêmes de sa possibilité.

Il semble.donc que les désirs peuvent être nuisibles 50 à l'homme dans la mesure où ils atteignent ce qui caractérise l'homme en tant qu'homme, à savoir son humanité.

Les désirs semblent en effet réduire l'homme à l'animalité daqs la mesure où ils répondent davantage à un instinct qu'à une volonté réfléchie.

Un désir est 5 5 soudain, irréfléchi, fort et plus physique que moral.

Sa violence, son but méritent de susciter la peur.

Combien de jeunes filles (surtout dans les siècles passés) élevées dans la pureté d'une éducation reli­ gieuse particulièrement rigide et dans l'ignorance 60 délibérée de toute question de sexualité n'ont-elles pas eu un jour un désir sexuel particulièrement fort qui a suscité chez elles une véritable peur panique, elles qui, élevées dans la spiritualité la plus complète, ne - IO -. »

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