Devoir de Philosophie

Que penser de cette affirmation de G. Gusdorf : « La pédagogie libertaire de l’éducation sans contrainte ni punition a partout abouti à un échec ; elle se fasait une idée utopique du respect de l’enfant, qui a besoin en fait d’être conduit, de sentir s’exercer sur soi une autorité réelles » ?

Publié le 03/11/2016

Extrait du document

Essais, qui recommande à l’homme une recherche de la sagesse à ses dimensions, pense qu’il faut former un enfant qui sera apte à donner un adulte capable d’une si « épineuse entreprise ». Par conséquent on lui apprend à acquérir prudence et fermeté de jugement, honnêteté intellectuelle, ouverture d’esprit, pensée libre. Il faut donc une éducation raisonnée, mais où l’enfant aille « à son train », lui ouvrir les voies de la vérité mais en lui laissant les responsabilités de ses désirs et cheminements : liberté de choisir ce qui lui convient, n’imposant rien sans l’avoir d’abord justifié. Éducation humaniste. En supprimant les punitions corporelles, en le laissant choisir à sa guise un rythme de travail, le maître permettra à l’élève de découvrir les connaissances par expériences personnelles, et c’est directement, intelligemment que l’enfant se formera peu à peu un bon jugement. Car ayant acquis une maîtrise suffisante de lui-même et des situations, il différenciera tout naturellement ce qui lui est propice de ce qui risquerait de lui porter préjudice. Voilà qui nécessite une grande liberté de conduite, pas de direction arbitraire du maître. Ainsi pour Montaigne et les éducateurs qui le suivent sur son terrain (cf. Fénelon),

Georges GUSDORF, LA Vertu de force, 1957.

La faiblesse de la violence nue est si évidente qu’elle-même doute de soi : chaque régime de force cherche par tous les moyens, au besoin en se mystifiant soi-même, à s’autoriser en se référant à une instance qui le dépasse. Le centurion, le sous-officier, le milicien admettront au besoin la métaphysique la plus naïve afin de pouvoir croire leur brutalité ordonnée à une autorité justifiée en valeur. Pascal l’avait bien vu : « La justice sans la force est imputante, écrivait-il ; la force sans la justice est tyrannique. Il faut donc mettre ensemble la justice et la force ; et pour cela faire que ce qui est juste soit fort, ou ce qui est fort soit juste. 

« sacré.

C'est ainsi que se dessine la possibilité d'une bonne violence à côté de la mauvaise.

La éda ie libertaire de l'édu · ns contrainte ni punition a artout a un ec ec ; elle se faisait une 1 u op1que u respect de l'enfant, qui a in en fait d'être conduit, de sentir s'exercer sur soi une autorité réelle et qui, s'il n'a pas eu de père, risque fort de gâcher sa vie à la poursuite des paternités les plus abusives.

La recherche de la violence pour la violence est à coup sûr néfaste, et les bourreaux d'enfant font horreur.

Mais il est une violence pédagogique, non étrangère à l'amour, et qui d'ailleurs rapproche au lieu de séparer : l'enfant � besoin d'affection et de sécurité, ce qui n'exclut pas une gifle à l'occasion, ou une punition, pourvu que le rapport profond reste intact, qui le lie à ses parents.

Et nous sommes tous là-dessu restés enfants ; dans nos relations avec autrui, la violence aussi est un langage, l'attestation d'une sincérité, la recherche d'un contact plus authentique par-delà la rupture du statu quo, une sorte d'invo­ cation désespérée de la personne à la personne.

La hâte, l'impa­ tience peuvent avoir une vertu à la fois libératrice et éducative, non pas en deçà du respect, mais au-delà ; elles peuvent être les agents de réalisation de la générosité, et Jésus lui-même promettait aux violents le royaume de Dieu.

La mauvaise violence, lorsqu'elle prévaut, donne naissance au monde de la terreur.

La violence bonne est celle qui se manifeste au cours des confrontations entre les personnes ; la terre des hom­ mes n'est pas ce lieu de sécurité où des êtres spirituels noueraient entre eux ces dialogues des morts chers aux philosophes.

L'être humain est donné à chacun comme une tâche, difficile et peut-être désespérée.

La valeur ne se réalise pas sans lutte, et la violence apparaît nécessaire pour la manifestation de la valeur, par-delà les déchirements de soi à soi et de soi à l'autre •..

La faiblesse de la violence nue est si évidente qu'elle-même doute de soi : chaque régime de force cherche par tous les moyens, au besoin en se mystifiant soi-même, à s'autoriser en se référant à une instance qui le dépasse.

Le centurion, le sous-officier, le mili­ cien admettront au besoin la métaphysique la plus naïve afin de pouvoir croire leur brutalité ordonnée à une autorité justifiée en valeur.

Pascal l'avait bien vu : « La justice sans la force est impuissante, écrivait-il ; la force sans la justice est tyrannique.

Il faut donc mettre ensemble la justice et la force ; et pour cela faire que ce qui est juste soit fort, ou ce qui est fort soit juste.

» Georges GUSDOR F, LA Vertu de force, 1957.

1.

Résumé.

Vous ferez de ce texte un résumé de 175 à 185 mots environ.

2.

Questions de sens.

Vous expliquerez les expressions suivantes : a) (( ...

devant quelqu'un qui se trompe ou se perd, la non­ intervention est l'attitude même de l'infidélité.

)). »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles