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Que pensez-vous de cette affirmation d'un contemporain : Juger si la vie vaut ou ne vaut pas la peine d'être vécue, c'est répondre à la question fondamentale de la philosophie».

Publié le 15/09/2014

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question

Même lorsque la philosophie se fut rendue indépendante de la religion, même lorsque, au XVIII sièle, elle l'eut exclue, se donnant pour mission de la combattre, on continua sur la lancée des siècles précédents, quitte à trouver quelque substitut à mettre à la place de Dieu : la raison, le progrès, le bonheur... : la vie avait un sens, elle valait la peine d'être vécue.

 

Mais, après s'être exercée contre la religion, l'esprit cri­tique s'attaqua aux mythes qu'on lui avait substitués, d'autant plus que le bonheur promis est toujours pour demain et qu'un bonheur terrestre ne saurait équivaloir à celui du ciel. C'est pourquoi on en est venu à se demander si la vie vaut la peine d'être vécue : si elle apporte plus de joie que de peine et si, dans le cas où elle l'emporterait, la peine est l'instrument d'un plus grand bien qui lui vaut une valeur positive. Ce serait là, pour nombre de nos contemporains, la question fondamentale à laquelle la philosophie doit répondre. Que penser de cette conception ?

question

« Pendant longtemps cette philosophie ne se distingua pas de la théologie.

Par suite, les exigences de la première s'impo­ sèrent à la seconde : il fallut, dans la mesure du possible, four­ nir une justification rationnelle de l'enseignement révélé: démontrer l'existence de Dieu et son action créatrice, établir la réalité d'une vie de !'Au-delà en prouvant la spiritualité de l'âme, etc.

Le sens chrétien de la vie se trouvait ainsi fondé rationnellement, par suite identique pour tous les hommes.

Dans cette perspective, la vie valait la peine d'être vécue, sinon pour elle-même, du moins comme préparation de !'Au-delà.

C'est en évoquant cette perspective de !'Au-delà que l'on consolait ceux pour lesquels la vie d'ici-bas n'était pas heureuse, que l'on tâchait d'endormir leurs maux, faute de pouvoir les sou­ lager ; trop souvent aussi on se dispensait par là de changer l'ordre social qui en était responsable, ce qui fit venir sous la plume de Karl Marx ce mot célèbre : " La religion est l'opium du peuple.,, Même lorsque la philosophie se fut rendue indépendante de la religion, même lorsque, au XVIII"" sièle, elle l'eut exclue, se donnant pour mission de la combattre, on continua sur la lancée des siècles précédents, quitte à trouver quelque substitut à mettre à la place de Dieu: la raison, le progrès, le bonheur ...

: la vie avait un sens, elle valait la peine d'être vécue.

Mais, après s'être exercée contre la religion, l'esprit cri­ tique s'attaqua aux mythes qu'on lui avait substitués, d'autant plus que le bonheur promis est toujours pour demain et qu'un bonheur terrestre ne saurait équivaloir à celui du ciel.

C'est pourquoi on en est venu à se demander si la vie vaut la peine d'être vécue: si elle apporte plus de joie que de peine et si, dans le cas où elle l'emporterait, la peine est l'instrument d'un plus grand bien qui lui vaut une valeur positive.

Ce serait là, pour nombre de nos contemporains, la question fondamentale à laquelle la philosophie doit répondre.

Que penser de cette conception ? Il.

- SA VALEUR L'affirmation à apprécier m'a paru tout d'abord fort juste ; mais, à la réflexion, j'ai trouvé indispensable de faire quelques réserves ou quelques distinctions.

A.

Objectivement considérée, la philosophie n'a pas pour objet essentiel de répondre à la question de savoir si la vie. »

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