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Qu'est-ce qu'une politique juste?

Publié le 17/03/2005

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Le questionnement sera porté sur la justice de la politique, car sur les définitions que nous avons données, le juste parait arbitrairement soumis à la politique. ·         Or, le juste est aussi un sentiment, alors que le politique ne l'est pas. On peut sentir, ressentir des lois comme iniques, alors même qu'elles sont posées par le politique. ·         Mais nous avons là deux nouveaux points d'opposition : o   Soit la politique peut émettre des lois injustes, et dans ce cas nous devons définir deux sortes de politiques, celles qui produisent de la justice, et celles qui n'en produisent pas ; o   Soit la politique, par définition ne peut emmètre que des lois justes, ce qui dans ce cas répond immédiatement à notre question : si c'est politique, c'est juste. ·         Pour autant nous devrons dans l'un ou l'autre des cas définir suffisamment chacun des termes et, surtout, justifier de ce que nous avançons. ·         Enfin peut-être, pourrons-nous nous souvenir d'Hannah Arendt qui distinguait le politique de la politique, le premier étant l'espace commun, le second étant l'art de maintenir cet espace. Avec elle, nous pourrons peut-être mieux comprendre commet certaines politiques peuvent être injustes.   Problématisation. La politique est l'art de faire vivre ensemble et en sûreté les hommes. Mais est-ce aussi une garantie d'égalité, et donc de justice pour tous ?

Analyse.

•    Ce sujet nous pose deux notions : celle de la politique, d’une part, et celle de la justice, d’autre part. o    La politique se déroule dans un espace publique, commun, qui se différencie donc de la sphère privée. Il s’agit d’une technique consistant à délimiter cet espace commun, dans lequel l’ensemble des citoyens acceptent de vivre ensemble. La politique est alors le fondement du droit et pose les bases de la vie sociale. o    La justice, elle, se pense comme une conformité à la norme, à la règle. Ce qui est juste est conforme à la loi. Elle entend aussi une idée d’égalité, de répartie égale des biens. La justice tend vers un ordre établi ou à établir. •    Nous voyons par ces deux définitions que si al politique pose la loi, la justice se détermine par rapport à ce choix. Notre problème va donc consister dans la justice même de la loi politique. •    A savoir dans la capacité de la politique à produire des règles qui puissent être justes. Le questionnement sera porté sur la justice de la politique, car sur les définitions que nous avons données, le juste parait arbitrairement soumis à la politique. •    Or, le juste est aussi un sentiment, alors que le politique ne l’est pas. On peut sentir, ressentir des lois comme iniques, alors même qu’elles sont posées par le politique. •    Mais nous avons là deux nouveaux points d’opposition : o    Soit la politique peut émettre des lois injustes, et dans ce cas nous devons définir deux sortes de politiques, celles qui produisent de la justice, et celles qui n’en produisent pas ; o    Soit la politique, par définition ne peut emmètre que des lois justes, ce qui dans ce cas répond immédiatement à notre question : si c’est politique, c’est juste. •    Pour autant nous devrons dans l’un ou l’autre des cas définir suffisamment chacun des termes et, surtout, justifier de ce que nous avançons. •    Enfin peut-être, pourrons-nous nous souvenir d’Hannah Arendt qui distinguait le politique de la politique, le premier étant l’espace commun, le second étant l’art de maintenir cet espace. Avec elle, nous pourrons peut-être mieux comprendre commet certaines politiques peuvent être injustes. Problématisation.

La politique est l’art de faire vivre ensemble et en sûreté les hommes. Mais est-ce aussi une garantie d’égalité, et donc de justice pour tous ? La politique, dans sa définition, n’est-elle pas ce qui doit être juste ? Si ce n’est pas le cas, s’agit-il encore de politique ? Enfin, pouvons nous assumer de conserver un mode de fonctionnement politique qui puisse malgré tout connaître des inégalités ?

« · Pourtant, même si nous pouvons être d'accord avec Hobbes, nous avons aussi que le juste est plus aux yeux de chacun que quelque chose de simplement institué. · Il s'agit d'un sentiment, de ce qui est vécu comme étant juste, ou non.

Or, une loi, même si elle posée par un souverain tel que le défini Hobbes, peut être ressentie comme injuste. · Comment, dans un tel cas, conserver l'idée de justice liée au politique ? Peut-être est ce le lieu où justement ce qui se définissait jusqu'alors comme étant politique se dévoile comme ne l'étant pas. · La tyrannie, la dictature, recherchent sans cesse une justification politique.

Cependant, en aucun cas elles ne peuvent prétendre à la justice, par leur nature même. · Dans un tel cas, l'impossible séparation de la politique et du juste semble permettre de rejeter toute revendication politique aux états tyrannique. · Cependant, les démocraties modernes semblent souvent tenir dans la masse de leurs citoyens des personnes estimant des lois injustes.

Comment, dans un tel cas, pouvons-nous conserver unepolitique ? 3.

Pourtant, devons nous rejeter systématiquement toute politique sous prétexte d'iniquité ? « L'égalité, à la différence de tout ce qui est impliqué dans l'existence pure et simple, n'est pas quelquechose qui nous est donné mais l'aboutissement de l'organisation humaine, dans la mesure où elle estguidée par le principe de justice.

Nous ne naissons pas égaux ; nous devenons égaux en tant quemembres d'un groupe, en vertu de notre décision de nous garantir mutuellement des droits égaux.

»Arendt · La politique doit devenir le siège de l'égalité, et donc de la justice.

En cela, Arendt sui Hobbes. Cependant, elle ne configure pas la politique comme étant quelque chose de déjà juste. · La politique est en devenir d'être juste.

L'homme comprend, en vivant dans la sphère politique, qu'il lui faut préférer l'égalité plutôt que sa sphère privée. · Ce qui est politique est juste.

Mais c'est en devenir.

Le sentiment d'injustice existe dans nos civilisations, mais ce n'est pas pour autant que nous parvenons à une destruction systématique de lapolitique qui fonde notre espace commun. · C'est à nous, en tant que citoyens, de modifier nos comportements pour permettre à l'espace commun de ne pas être empoisonné par l'espace privé. · Une politique juste est la fin même de la politique, ce qu'elle vise en se mettant en place.

Le sentiment de justice doit grandir dans la politique, afin d'être complètement présent au final, et ainsid'accomplir le fait politique. « Depuis les Grecs, nous savons qu'une vie politique réellement développée conduit à une remise enquestion du domaine de la vie privée, et à un profond ressentiment vis-à-vis du miracle le plus troublant :le fait que chacun de nous a été fait ce qu'il est – singulier, unique et immuable.

Toute cette sphère dustrictement donné, reléguée au rang de la vie privée dans la société civilisée, constitue une menacepermanente pour la sphère publique qui se fonde sur la loi d'égalité avec la même logique que la sphèreprivée repose sur la loi de la différence universelle et sur la différenciation.

L'égalité, à la différence de toutce qui est impliqué dans l'existence pure et simple, n'est pas quelque chose qui nous est donné maisl'aboutissement de l'organisation humaine, dans la mesure où elle est guidée par le principe de justice.Nous ne naissons pas égaux ; nous devenons égaux en tant que membres d'un groupe, en vertu de notredécision de nous garantir mutuellement des droits égaux.

» ARENDT. [Introduction] Il est banal de constater que l'individu est souvent mal à l'aise dans l'organisation politique dont il fait partie.

Mais,pour Arendt, il est trop simple d'opposer seulement les intérêts du singulier à ceux du collectif : la raison de ladivergence est plus profonde, et proviendrait du fait que toute la sphère privée est modifiée par le politique — d'où,chez l'individu, un « ressentiment » à l'égard de ce qu'il est initialement, à quoi il lui faut renoncer pour accéder àl'égalité dans un groupe où tous ont des droits égaux. [I.

Le « miracle » du singulier] [A.

Le donné individuel]Chaque individu a tendance à se concevoir comme unique : c'est sa situation initiale, celle que lui donnent sanaissance, ses capacités physiques, ce que Rousseau nommait son « indépendance naturelle ».

La diversité deshommes peut ainsi apparaître comme un « miracle » authentique : que malgré leur appartenance à une humanitégénérale, ils soient tous (ou se perçoivent tous) différents les uns des autres. [B.

Une unicité immuable]Arendt ne se contente pas d'affirmer l'unicité de chacun, elle l'accompagne du sentiment de l'« immuable » : il s'agitdonc, pour l'individu, de « persévérer dans son être », comme l'indiquait Spinoza.

Être soi, c'est aussi ne pas vouloirchanger, demeurer tel quel, maintenir inlassablement ce qui me constitue et me définit.

Il y a dans cette volontésupposée de s'affirmer un possible écho de l'évocation, par Hegel, de l'affirmation initiale de la conscience de soi,dotée de la liberté la plus élémentaire.

L'homme n'est encore que conscience refermée sur elle-même, qui peut. »

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