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Radio Keith Orpheum [RKO] - réalisateur.

Publié le 19/05/2013

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Radio Keith Orpheum [RKO] - réalisateur. 1 PRÉSENTATION Radio Keith Orpheum [RKO], société de distribution et de production cinématographique américaine, en activité de 1928 à 1958. L'histoire de la RKO est ponctuée par de retentissants échecs et par de lourdes erreurs de gestion qui ont conduit à sa perte, mais elle recèle également quelques fameux coups d'éclat. Privilégiant l'innovation, l'inventivité, la technicité et une liberté de ton et d'action rarement autorisée à Hollywood, la cinquième major américaine a marqué l'histoire du cinéma mondial. 2 NAISSANCE D'UNE MAJOR D'HOLLYWOOD En 1921, une société britannique de distribution d'automobiles et de films, la Robertson-Cole, décide de se lancer dans la production cinématographique à Hollywood. L'année suivante, elle est renommée Film Booking Office (FBO), et Joseph P. Kennedy (père du futur président des États-Unis John Fitzgerald Kennedy) en devient propriétaire en 1926. La RKO naît officiellement en 1928 du rapprochement entre la Radio Corporation of America (RCA) et la Keith-Albee-Orpheum ; son apparition coïncide avec l'avènement du parlant dans l'histoire du cinéma. 2.1 Les premiers succès : un catalogue éclectique Dirigée par David Sarnoff, la RKO connaît rapidement le succès avec des films musicaux comme Rio Rita (1929) et Hit the Deck (1930) de Luther Reed. Elle se diversifie ensuite dans tous les genres : le film de gangsters avec Framed (1930) de George Archainbaud ; le western avec la Ruée vers l'Ouest (Cimarron, 1930) de Wesley Ruggles, oscar du meilleur film en 1931 ; le mélodrame avec Friends and Lovers (1931) de Victor Schertzinger ; le film social avec What Price Hollywood? (1932) de George Cukor ; les aventures exotiques avec l'Oiseau de paradis (Bird of Paradise, ...

« Race (1944) de Herbert Biberman et le Criminel (The Stranger, 1946) de et avec Orson Welles.

William Wyler réalise quant à lui un film poignant sur le retour des combattants, les Plus Belles Années de notre vie (The Best Years of Our Lives, 1946), de même que John Berry avec From This Day Forward (1946), notamment interprété par Joan Fontaine. 4 DES AMBITIONS DÉMESURÉES ? 4. 1 L’apogée du cinéma de genre : entre film noir et film social À l’arrivée de Howard Hugues à la tête de la compagnie, en 1948, une nouvelle ère s’ouvre, et l’accent est mis sur le film noir avec Le crime vient à la fin (Murder, My Sweet, 1945) d’Edward Dmytryk, Desperate (1947) d’Anthony Mann, la Griffe du passé (Out of the Past, 1947) de Jacques Tourneur, Ça commence à Vera Cruz (The Big Steal, 1949) de Don Siegel, Voyage sans retour (Where Danger Lives, 1950) de John Farrow — ces trois derniers films ont Robert Mitchum comme acteur principal —, le Voyage de la peur (The Hitch-Hiker, 1953) d’Ida Lupino, Deux Rouquines dans la bagarre (Slightly Scarlet, 1956) d’Allan Dwan, la Cinquième Victime (While the City Sleeps, 1956) et l’Invraisemblable Vérité (Beyond A Reasonnable Doubt, 1956) de Fritz Lang. En outre, les films RKO sont souvent teintés de critique sociale, comme les Amants de la nuit (They Live By Night, 1949) et la Maison dans l’ombre (On Dangerous Ground, 1951) de Nicholas Ray, Feux croisés (Crossfire, 1947) d’Edward Dmytryk, Outrage (1950) d’Ida Lupino, le Démon s’éveille la nuit (Clash By Night, 1952) de Fritz Lang et les Indomptables (The Lusty Men, 1952) de Nicholas Ray.

Paradoxalement, de nombreux scénaristes et réalisateurs de cette firme, considérés comme des sympathisants communistes, sont persécutés par la commission des activités anti-américaines du sénateur Joseph McCarthy, alors même que Howard Hugues, conservateur avéré, commande une comédie anticommuniste à Josef von Sternberg, les Espions s’amusent (Jet Pilot, tourné en 1951 mais inédit jusqu’en 1957), avec John Wayne. 4. 2 Les dernières années : splendeur et décadence Malgré une gestion très approximative qui conduit Howard Hugues à revendre la RKO à General Teleradio en 1955 — le studio cesse pour sa part toute activité liée au cinéma en 1958 —, la société reste jusqu’à la fin une firme prestigieuse, comme en témoignent des films spectaculaires tels que Jeanne d’Arc (Joan of Arc, 1948) de Victor Fleming, avec Ingrid Bergman, Barbe-Noire (Blackbeard the Pirate, 1952) de Raoul Walsh, le Conquérant (The Conqueror, 1956) de Dick Powell ou Les clameurs se sont tues (The Brave One, 1956) d’Irving Rapper. Après la Seconde Guerre mondiale, la RKO produit également plusieurs chefs-d’œuvre, comme Nocturne (1946) de Edwin L.

Marin, la Femme sur la plage (Woman on the Beach, 1947) de Jean Renoir, Berlin Express (1948) de Jacques Tourneur, la Captive aux yeux clairs (The Big Sky, 1952) de Howard Hawks, avec Kirk Douglas, l’Ange des maudits (Rancho Notorious, 1942) de Fritz Lang, avec Marlène Dietrich, le Jugement des flèches (Run of the Arrows, 1957) de Samuel Fuller, avec Rod Steiger et Charles Bronson, et les Nus et les Morts (The Naked and the Dead, 1958) de Raoul Walsh, sans oublier les films de John Ford comme le Massacre de Fort Apache (Fort Apache, 1948), avec John Wayne et Henry Fonda, la Charge héroïque (She Wore A Yellow Ribbon, 1949) ou le Convoi des braves (Wagon Master, 1950). Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation.

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