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RECHERCHE DE LA VÉRITÉ (De la) de Nicolas Malebranche

Publié le 03/10/2015

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malebranche

 Ouvrage capital du philosophe Nicolas Malebranche (1638-1715), membre de la congrégation de l’Oratoire. Le premier tome parut en 1674, le second en 1675, un troisième volume d’ « Éclaircissements », la même année ; l’édition définitive en 1712. Partant du dualisme entre Dieu et le monde impliqué par la doctrine cartésienne. et de la tentative de Geulinex jetant les bases de 1’ « occasionnalisme » (Dieu étant la caure des idées dont nous ne sommes que la cause occasionnelle), Malebranche attribue à la substance

 

corporelle, les caractères, de l’étendue, dont l’idée relève de Dieu ; il s’attache ensuite à expliquer comment nous atteignons en nous-même à la connaissance du réel, point demeuré obscur dans le système cartésien. L’occasionnalisme suppose l’intervention divine, mais par l’intermédiaire de notre intelligence : aussi, adoptant une argumentation rigoureusement systématique, l’auteur néglige-t-il l’importance des sens et de l’imagination, postulant principalement que la raison constitue le fondement de toute connaissance. L’homme voit tout en Dieu et celui-ci, loi suprême de l’univers, régit son œuvre et opère à travers lui dans le monde sensible. La pensée, qui, de par sa nature même, est l’essence de l’âme, se révèle par deux éléments : un acte de volonté et un critère de jugement. Il ne faut en aucun cas disjoindre la volonté de la pensée, à l’instar de certains théoriciens, car ce serait contribuer à éliminer une source d’activité et de vie spirituelle. Même si l’on se borne à ne considérer que le domaine de la vie intellectuelle, il convient de considérer qu’un acte de volonté se pose comme un motif de pensée, sans quoi nulle volonté n’aurait de raison d’être. Contraint d’éliminer les distinctions inutiles, Malebranche affirme par ailleurs l’identité de principe de la vérité philosophique et de la vérité théologique : toutes deux concernent la nature et l’essence de Dieu ; il est donc impossible qu’il puisse exister entre elles des différences, sinon dans la façon de définir cette réalité suprême. Le caractère de la théodicée, ou science de Dieu, est établi à partir d’une définition purement logique, à savoir que l’idée d’infini ne peut être identique à celle de Dieu, être infini, éternel, parfait et absolu.

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