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Recourir au langage est-ce renoncer à la violence ?

Publié le 17/01/2011

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langage

Le langage et la violence semblent deux termes littéralement opposés car le premier est un système de signes permettant à un groupe d'individus de communiquer entre eux, de ce fait, utiliser la raison, alors que le second est une utilisation agressive de la force qui conduit à une relation de brutalité ou d'inhumanité envers autrui. En effet, la violence se traduit par l'abus de la force et elle est représentée par la domination, la puissance d'une personne envers une autre. L'association de ces deux termes revient à dire que l'usage des mots peut produire la violence tout comme il peut l'apaiser. Selon  Aristote, « le langage existe en vue de manifester l'avantageux et le nuisible «. Le langage serai-il un moyen de secours pour échapper à la violence ou alors serait-il capable de blesser, d'engendrer celle-ci ? On en vient donc à se demander : recourir à la violence est- ce renoncer à la violence ?

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« l'homme.

Selon lui, « l'homme est un loup pour l'homme ».

Celui-ci attaque avant d'être attaqué.

La violence peutdonc être un instrument pour se protéger. La violence peut être exercée par les cris ou en revanche par le silence.

Si l'interlocuteur ne parle pas, ilrisque d'offenser la personne en face de lui qui peut réagir violemment.

Le langage peut provoquer une violencemorale.

Le refus de dialoguer peut déclencher celle-ci.

Les tyrans par exemple, n'acceptent pas les idées d'autrui.Pierre Bourdieu parle de « violence symbolique » car le tyran impose ses idées et la population ne peut que lessuivre.

Les États sous dictature ont donc le monopole de la force et chaque individu subit une violence morale car iln'a aucun choix et doit respecter le pouvoir : il est soumis au régime. Dans La question de l'analyse profane , Sigmund Freud décrit la « technique psychanalytique » qui consiste à parler pour évacuer la violence.

Toutefois, Freud évoque l'effet de certaines paroles et leurs forces.

La parole estun « instrument puissant » par lequel une personne peut avoir de l'influence sur autrui et peut « causer de terriblesblessures ».

Pour lui, le progrès culturel a transformé « l'action », correspondant aux combats utilisés auparavantpour s'affirmer en violence morale.

La parole a évolué et elle est devenue un instrument pouvant provoquer uneviolence morale.

Le langage a donc un certain pouvoir qui peut amener à la violence ou au contraire apaiser celle-ci. « L'importance du langage dans le développement de la civilisation réside en ce que l'homme a y situé (…)un monde à lui, au lieu qu'il estimait assez solide pour, s'y appuyant, sortir le reste du monde de ses gonds et s'enrendre maître ».

Dans Humain, trop Humain , Nietzsche développe l'idée que l'homme souhaite prendre le contrôle du monde grâce au langage.

Celui-ci est important car il peut provoquer la maîtrise de la communauté par les hommes.Le langage a donc une prise sur le réel.

Les mots que l'on emploie ont donc un grand pouvoir.

Les leaders politiquesdémontrent ce pouvoir.

Leurs discours politiques peuvent leur permettre de diriger le pays.

Mais, il existe desdiscours « interdits ».

Michel Foucault dans L'Ordre du discours , évoque le fait qu'il est difficile de parler de politique ou encore de sexualité car ils sont en lien avec le pouvoir ou le désir.

Celui qui prononce ces mots interdits est sûrd'être entendu car ils attirent l'attention de tous.

Ces discours démontrent qu'en utilisant de simples mots, on luttepour essayer de s'emparer du pouvoir. Pour certains philosophes, lutter renforce le pouvoir politique et économique.

Depuis toujours il y a desconflits.

La violence ramène donc à la politique et au devoir.

Durant les guerres mondiales, des signes de résistancessont apparus.

Il s'agit d'une violence pure.

Devant les occupants, les résistants cherchaient à protéger leurs droits.Malgré le fait que la violence implique toute action contraire à l'ordre politique, juridique et moral, la violence desrésistants avait généralement pour but d'aider l'humanité.

Elle était devenue nécessaire car elle était liée à lacondition humaine.

Un respect mutuel se forme entre les résistants car ils utilisent le même langage.

En effet, lesrésistants ne pouvaient agir en paroles alors ils s'exprimaient par le langage de la violence. Or, Kant, lui, pense que les véritables causes de la violence sont dues à l'absence d'une conscience moralechez l'homme.

Le langage et la violence peuvent coexister.

Notre pensée, qui pourtant organise un meilleur contrôlede nos actes par la réflexion, peut amener à la violence.

Les préjugés naissent de notre pensée.

Ils ont la natured'être violents car portent un jugement généralement négatif sur une personne.

Pour limiter cette violence, quelquesuns utilisent l'art.

Ainsi, les tags et les graffitis sont considérés comme violents par certaines personnes alors qu'ilspeuvent tout simplement avoir pour but d'exprimer une idée. Dans le désir et le temps , Grimaldi parle du langage comme d' « une puissance magique (…) qui est le fondement de toute calomnie comme toute flatterie.

» Effectivement, avoir recours au langage peut permettre derenoncer à la violence.

Les dialogues, les négociations réussissent à apaiser des conflits violents.

Le fait decommuniquer, d'extérioriser nos pensées limite la violence.

Mais ce langage peut être quelquefois mal interprété ousynonyme de violence morale selon les mots que nous utilisons et peut amener à la soumission d'autrui notammentsous les régimes de dictatures.

Le langage peut donc provoquée la violence.

C'est pourquoi, nous remarquons que lelangage est devenu un instrument de pouvoir car i permet de juger ou au contraire, de fonder une relation derespect avec autrui.

La violence devient un langage quelquefois nécessaire pour la protection de ses droits et pourla communauté humaine.. »

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