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Reproduction des images et sources de lumière par Armand de Gramont de

Publié le 05/04/2015

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Reproduction des images et sources de lumière par Armand de Gramont de l'Académie des Sciences L'histoire de la photographie a été exposée par divers auteurs ; ils ont relaté les essais effectués depuis que Scheele avait remarqué en 1765 que le chlorure d'argent noircissait à la lumière ; à la fin du XVIIIe siècle, Charles obtint des silhouettes sur du papier lavé au nitrate d'argent ; par le même moyen, en 1802, Davy et Wedgwood reproduisaient la peinture sur verre, mais ils ajoutent : " On a essayé aussi de copier des paysages avec la lumière de la chambre obscure... elle est trop faible. " C'est bien à Nicéphore Niepce que revient l'honneur d'avoir été le premier photographe. Sa découverte sera enrichie par l'apport de Daguerre. Cinq ans après la mort de Niepce, son rêve est entièrement réalisé et, le 9 janvier 1839, Arago peut annoncer à l'Académie des Sciences que " M. Daguerre avait découvert des écrans particuliers sur lesquels l'image optique laissait une empreinte parfaite ". Bientôt la découverte acquise par l'État, à l'instigation du ministre Duchâtel, était livrée au domaine public : " La France avait donné libéralement la photographie au monde. " A partir de ce moment, les efforts des physiciens se multiplient et les découvertes se suivent à une allure accélérée. En 1841, Talbot, dans une lettre adressée à Biot et transmise par lui à l'Académie des Sciences, expose un procédé de photographie sur papier. C'est la même année que Claudet découvre ces " substances accélératrices " qui vont réduire le temps de pose et, en 1848, Abel Niepce de Saint-Victor, propre cousin du génial inventeur, exécute des négatifs sur verre : la photographie est réalisée dans sa forme définitive. Pendant ce temps, les chambres photographiques se perfectionnaient sans cesse ; Charles Chevalier calculait de nouveaux objectifs et Edmond Becquerel effectuait ses premières recherches sur la photographie des couleurs. En 1855, Poitevin remarque que la lumière agit sur les chromates mélangés à des substances organiques, en sorte que l'épaisseur de la surface sensible se trouve modifiée en fonction du rayonnement reçu : c'est là l'origine des procédés photomécaniques. Arago, dès 1839, avait prévu le rôle que jouerait la photographie dans l'architecture, dans la physique, dans l'astronomie. Cette même année, il montre à un jeune capitaine du Génie ses premiers essais et lui laisse entrevoir l'application possible à la levée des plans ; la leçon fut fructueuse : ce capitaine était Aimé Laussedat ; il allait créer la photogrammétrie en prenant ses vues photographiques au niveau du sol. De son côté, Nadar fait d'un ballon la première " photographie aérostatique " en 1855 ; il nous dit que Laussedat n'avait aucune confiance dans sa tentative. C'est pourtant grâce à la combinaison de ces deux méthodes qu'on a pu réaliser les premiers relevés d'une admirable précision. La photographie astronomique a bouleversé les anciennes méthodes de mesure et étendu nos connaissances par l'aide de la spectroscopie et de la photométrie ; non seulement un cliché donnera à lui seul toute une partie de la carte du ciel, mais de plus, par l'augmentation du temps de pose, il révélera des détails que l'oeil ne peut percevoir : l'objectif photographique suivra pendant plusieurs heures la même zone repérée par quelques étoil...

« par Armand de Gramont de l'Académie des Sciences. »

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