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RESUME DE COURS: La liberté ?

Publié le 04/10/2009

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• En latin, liber signifie libre, sans chaînes, sans entraves, et s'oppose à servus, l'esclave.
Libertas désignait ainsi la condition de l'homme libre qui peut agir à sa guise.
• La liberté comme absence de contraintes aboutit à une contradiction. Sans contraintes = faire tout ce que l'on a envie de faire = être soumis à ses désirs. Donc être esclave de ses passions. Ce qui est bien le contraire de la liberté.
• La liberté n'est pas non plus cette indétermination, cette indifférence (cf. L'âne de Buridan) de l'action accomplie sans motif.
• La liberté est l'acte d'un sujet libre, doué de raison, capable de choisir, de décréter par sa raison les lois auxquelles il obéira (cf. Descartes, Rousseau et Kant).
• Mais la liberté n'est-elle pas une illusion ?
—> Problème du déterminisme (cf. les stoïciens).
—> Problème de la nécessité (cf. Spinoza). «L'homme n'est pas un empire dans un empire. « La seule liberté est de comprendre rationnellement la nécessité de ce qui arrive.
• Même si les stoïciens et Spinoza ont raison, philosophiquement raison, on ne peut dissocier la liberté politique du citoyen et la liberté intérieure, morale, du sujet.
Le citoyen et le sujet sont un seul et même homme. La liberté, elle aussi, est une.

« La morale La liberté « Être libre, c'est faire ce que je veux » : telle est notre définition courante de la liberté.

Je ne serais donc pas libre lorsqu'on contraint ma volonté par des règles, des ordres et des lois.

Être libre serait alors la condition natu­ relle de l'homme, et la société la marque de son esclavage.

Pourtant, cette opinion ne semble pas tenable.

1.

Peut-on dire que l'animal est libre ? Si la liberté est l'absence de toute règle et de toute contrainte, alors l'ani­ mal est libre.

Mais ce raisonnement n'a qu'une apparence de vérité : le comportement d'un animal est en fait dicté par son instinct, de sorte que l'animal ne peut pas s'empêcher d'agir comme il agit.

L'instinct commande, l'animal obéit: loin d'être le modèle de la liberté, l'animal est l'incarnation d'une totale servitude à la nature.

On ne peut parler de liberté que pour un être qui s'est affranchi du déterminisme naturel.

2.

De quelle manière l'homme conquiert-il la liberté ? Pour être libre, il faut pouvoir choisir de faire ou de ne pas faire.

Donc seul un être qui s'est débarrassé de la tyrannie des instincts peut remplir les condi­ tions minimales de l'accès à la liberté.

Kant soutient que c'est précisément là le rôle de l'éducation : elle a pour but premier de discipliner les instincts, c'est -à-dire de les réduire au silence pour que l'homme ne se contente pas d'obéir à ce que sa nature commande.

C'est aussi, et plus largement, le rôle de la vie en communauté : la société civile nous libère de la nature en substituant les lois sociales aux lois naturelles.

C'est donc la culture au sens large, c'est-à-dire la façon que l'homme a de faire taire la nature en lui, qui nous fait accéder à la liberté.

3.

À quelles conditions puis-je être libre ? «Je suis libre quand je fais ce que je veux» ...

Certes, mais à quelles condi­ tions suis-je libre de vouloir ce que je veux ? Le plus souvent, ma volonté est déterminée par ce que je suis : il n'y aurait aucun sens à vouloir être plus grand si je n'étais pas petit.

Ma volonté n'est alors pas libre ; bien au contraire, elle est déterminée : je ne choisis pas plus de vouloir être grand que je n'ai choisi d'être petit.

Ma volonté n'est donc libre que quand elle s'est libérée de toutes les déterminations. »

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