Saladin, le prince chevalier

« qui, souffrant de fièvres, a re­ gagné la France.

Saladin subit successivement plusieurs re­ vers militaires, mais il est sur­ tout en butte à l'opposition croissante de ses vassaux et de ses alliés.

L'enthousiasme suscité par le charismatique chef ayyou­ bide pour répondre au jihad délivrant Jérusalem a fait place à la lassitude.

Les prin­ ces veulent regagner leurs fiefs, les querelles intestines pour le pouvoir se multi­ plient jusque dans la famille de Saladin.

Des foyers sédi­ tieux se développent, ali­ mentés au besoin par des mystiques peu orthodoxes, et les États de l'Est menacent de se disloquer.

Les nouveaux impôts levés pour financer le trésor de guerre aggravent le malaise social qui a gagné le peuple.

Pourtant, la reconquête croi­ sée piétine malgré quelques brillants faits d'armes de Ri­ chard d'Angleterre, qui par­ vient même à menacer le tra­ fic entre l'Égypte et la Syrie.

De guerre lasse, la paix de Ramlah D ans le camp des croisés, l'idéal chevaleresque est battu en brèche par les in­ trigues.

Les rivalités s'exacer­ bent entre Templiers et Hos­ pitaliers .

Surtout, le vaillant Cœur de Lion est malade .

En septembre 1192, l'enlisement du conflit décide les adver­ saires à conclure une trêve, la paix de Ramlah.

Les croisés conservent leurs possessions de Tyr à Jaffa et obtiennent le libre accès aux lieux saints, qui restent toutefois aux mains des musulmans.

La troisième croisade s'achève en demi-teinte sur un échec relatif, et le roi d'Angleterre rentre en Europe.

La leçon de l'épopée a été retenue : dé­ sormais, la clef de Jérusalem se trouve au Caire.. »