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SPINOZA, Traité politique, chapitre cinquième, paragraphes 4 et 5.

Publié le 06/12/2015

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spinoza

Si dans une Cité les sujets ne prennent pas les armes parce qu’ils sont sous l’empire de la terreur, on doit dire, non que la paix y règne, mais plutôt que la guerre n’y règne pas. La paix en effet n’est pas la simple absence de guerre, elle est une vertu qui a son origine dans la force d’âme car l’obéissance est une volonté constante de faire ce qui, suivant le droit de la Cité, doit être fait. Une Cité [ ... ] où la paix est un effet de l’inertie des sujets conduits comme un troupeau et formés uniquement à la servitude, peut être appelée « solitude >>, plutôt que « Cité ».

 

Quand nous disons que l’E,tat le meilleur est celui où les hommes vivent dans la concorde, j’entends qu’ils vivent d’une vie proprement humaine, d’une vie qui ne se définit point par la circulation du sang et l’accomplissement des autres fonctions communes à tous les animaux.

 

SPINOZA, Traitépolitique, chapitre cinquième, paragraphes 4 et 5.

spinoza

« • Que faire, pour bien répondre aux questions posées et dégager la thèse du texte ? Ne partez pas à l'aveugle tte.

Soul ignez les mots qui vous paraissent essentiels et définissez-les : -C ité: ici, commun auté organi sée et main tenue par des lois; la Cité forme une ensemble politique (cf.

défi nition de la Cité, in Éthique, qua trième partie, Prop.

37).

-p aix : ici, pouv oir d'accéder à l'a bsence de com bat, de viole nce, de lutte, à partir de la puissance rationnelle de l'homme et de la conna issance qui s'éta blissent dans la Cité.

-g uerre :lutte armée et organ isée entre États, group es sociaux, etc.

- vertu : chez Spinoza, la puissance même de l'homme , se défi­ nissant par l'effo rt de persévérer dans son être.

- force d'âme : puis sance spirituelle pétrie de conna issance ra­ tionnelle.

-s ervitude :« J'appelle servitude l'impuis sance de l'homme à gou­ verner et réduir e ses affec tions ; soumis aux affec tions, en effet, l'homme ne relève pas de lui-même, mais de la fortu ne.

» (É thique, qua trième partie, préf ace).

- État : ensemble politique où le pouvoir de décision appartient soit à tous collectivement, soit à quelq ues-uns, soit à un seul; l'organ isation politique de la société.

• Après avoir expliqué les termes, organisez la structure du texte et ana lysez son mouvement : A.

Première partie: « Si dans une Cité [ ...

] que "Cité ".

» Pr emier moment: on ne peut donner de la paix une définition uni­ quemen t négative, la vraie paix se défi nissant comme rationali té.

a) Mouvement 1 : « Si dans [ ...

] règ ne pas.

» Le règne de l'épouvante et de la terreur n'est jamais paix positive.

b) Mouvement 2: « La paix [ ...

] fa it.

» En effet, la vraie paix est puissance spirituelle.

c) Mouvement 3: « Une Cité[ ...

] que "Cité ".

» Quand la paix désigne un effet de la servitude, cela signi fie que la Cité est un simp le am algame d'i ndividus solitaires.

B.

Deuxième partie: « Qua nd[ ...

] ani maux.

» Second moment : la paix dans l'État ne se définit point, en effet, à travers l'idée d'une vie organique, mais à travers celle d'une vie de la raison.

Dans le premier moment, Spino za ana lyse le concept de paix à travers la force spirituelle et il l'expl icite ensuite dans Je second à travers le concep t d'une vie non organique et non anim ale.

• Quelle est l'idée directrice du texte ? La paix ne relève pas d'une défi nition négative : elle implique une acception positive et ra­ tionnel le, dans la mesure où la paix est force d'âme.

• Le problème soulevé par le texte est celui de savoir si la conna is­ sa nce rationn elle possède une efficacité réelle dans le champ politique.

• Quel est l'intérêt philosophique du texte ? Ces lignes soulignen t le lien entre savoir et pratique politique.

La véritable paix étant conna issance rationnelle, la Cité se comprend par cette puissance spirituelle.

D'où la valeur du texte, qui impli que le lien de la co ndui te politique et du savoir .

Réfléch issez maintenant méthodiquement sur les questions, après une lecture attentive du texte.

Peut-on être libre sa ns exercer sa ci­ toye nneté? Dema ndez-vous ce qu'est le concep t de citoyen, déte­ nan t des pouv oirs politiques et inscrit dans un systè me de droits.

!"AIIIDIIIPalll!eiis �blllac�9 9� / !'IPhollli'll!e ilsgllloplllhlolije _______________ ________ 1 Q 9 La prati que et les fins. »

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