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Stoïcisme: Politique et religion : un nouveau monde : Un rationalisme universel

Publié le 23/03/2015

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échapper aux limites de la cité réelle dans laquelle l'homme de valeur n'a, face aux rois, princes et empereurs, aucun pouvoir. Aussi cette doc­trine connaîtra-t-elle, sous des formes un peu différentes, un grand suc­cès dans te premier et te second siècle de l'Empire romain, lorsque la terre entière semblera réunie sous la houlette du seul empereur sié­geant à Rome. Les membres de la noblesse, en particulier, comme le stoïcien Sénèque, y verront le lieu d'une liberté toujours possible, tout intérieure, alors que les empereurs, de plus en plus, s'affirment comme des maîtres. La loi de la raison, instituée sur toute chose, semblait pré­férable à ces hommes qui avaient pu, parfois moins d'un siècle aupara­vant, peser réellement sur la loi de la cité.

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« Un rationalisme universel Pour Zénon, le fondateur du stoïcisme, tout ce qui compose l'univers, tous les êtres, toutes les choses, divines, humaines et naturelles, sont constitués et conduits par l'action de la raison, qu'il appelle le logos.

Cette raison stoïcienne n'est pas un pur intellect détaché du monde sensible.

Elle est immanente, à l'œuvre dans les moindres détails de la marche du monde.

Nulle place n'existe pour l'irrationnel ou le hasard qui ne sont que des illusions et des défauts de la connaissance.

Dès lors, dans toutes les divisions du savoir -logique, physique, théolo­ gie, psychologie-, il s'agit de faire toute la lumière sur ce postulat de départ : les domaines du savoir sont intimement liés entre eux.

Mais le but de cette connaissance est le développement d'une morale qui s'ap­ puie sur les autres domaines de la connaissance et qui permet une exis­ tence de sage.

C'est essentiellement cette dernière partie qui connaîtra un grand succès dans ['Antiquité.

Un monde fondé en raison* La morale va servir à dégager non pas tant une ligne de conduite préci­ se qu'une disposition de l'âme à travers toutes les actions et toutes les situations.

Le stoïcisme, en effet, n'enjoint pas de mener tel ou tel type de vie.

Un empereur -et ce sera le cas avec l'empereur romain Marc Aurèle au W siècle après J.-C. 34 - comme un simple citoyen peuvent ainsi suivre les préceptes de la morale stoïcienne.

L'être vivant a dès le départ de sa vie la connaissance du bien car il est naturellement raisonnable puisque la raison est la nature.

Ce bien consiste à vouloir se conserver lui-même, c'est-à-dire à vouloir préser­ ver ce que la raison elle-même ou la nature a produit.

Car la nature-rai­ son veut se faire perdurer elle-même au travers des choses et des êtres individuels.

Le bien est donc différent de la santé, de la richesse ou de la satiété.

Ces sortes de biens sont en quelque sorte subordonnés au Bien supérieur qui est la préservation de soi-même en tant qu'être de raison.

Aussi la vertu ne tient-elle pas à la recherche des biens secondaires, richesse, santé, vertu, mais à celle du Bien supérieur que l'on vient de décrire.

La vertu est une pure tension de la volonté vers ce Bien supé­ rieur, un pur vouloir de la préservation de soi-même.

Ceci a pour consé­ quence une modification très importante de la perspective morale : être vertueux équivaut désormais à une activité tout intérieure et non plus, comme chez Aristote, à une activité extérieure.

34.

Marc Aurèle (121-180 après j.-c.), premier empereur à résister aux barbares.

Il écrivit un recueil de pensées stoïciennes connues sous le nom de Pensées pour moi-même.

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