Devoir de Philosophie

« Suis-je ce que j’ai conscience d’être ?

Publié le 15/12/2021

Extrait du document

conscience
« Suis-je ce que j’ai conscience d’être ? » En prenant comme point de départ et sujet de réflexion la question « suis-je ce que j’ai conscience d’être ? », beaucoup de préoccupations s’entrechoquent. Long est le questionnement de la nature de l’identité, identité pouvant être comprise à la fois comme personnelle -une identité subjective- mais également comme l’identité profonde d’un être -une identité objective-. Ici, malgré tout, la démarche est restreinte à soi ; en se questionnant à la première personne, on ne se demande pas généralement si les choses sont ce dont on a conscience, on se demande ce que je suis. Par, ailleurs, il s’agit de savoir ce que je suis, on a besoin de savoir fondamentalement l’être de je, pour analyser ensuite sa correspondance avec ce que j’ai conscience d’être. ‘Je’ désigne donc à la fois une identité (ce que je suis) et le sujet d’une conscience (j’ai conscience, ‘je’ a conscience), on cherche donc à analyser la réalité de mon identité et de ma subjectivité, mais pas seulement. Car comme nous l’avons dit, la réflexion porte aussi sur ce que j’ai conscience d’être, donc sur ce que ma subjectivité peut me donner à voir de mon être, et, si ma subjectivité est capable de se saisir elle-même par l’intériorité, sur le fait de savoir si je suis ce que ma subjectivité saisit d’elle-même. En fait, le mouvement de la réflexion est triple : il va vers la réalité de mon identité, vers la réalité de ma subjectivité et vers ce que j’ai conscience d’être, pour établir s’il y a coïncidence entre les trois. Chaque moment est important pour aboutir la réflexion, et ne saurait être négligé. Un tel mouvement est nécessaire car il ne va pas de soi que la réalité effective corresponde à l’intuition que nous en avons, ni à la réflexion que nous opérons en nous-même. Car quand bien même nous cherchons à reproduire, par des abstractions intellectuelles, la réalité, nous pouvons très bien nous tromper, nous faire des représentations faussées, et faire ainsi violence au réel par ce que nous en imaginons. Il s’agit donc de trouver la voie de connaissance qui soit la plus propice à l’appréhension du réel. Cependant s’il y a bien quelque chose qui nous apparait intuitivement, une connaissance dont la voie nous est innée, ce sont nos états (émotifs, sensoriels) que nous désignons en disant « j’ai mal », « je m’amuse », etc. et nous ne faisons pas de différence du tout entre notre esprit, ses idées subjectives, qui reflète en pensée notre corps et ses affections objectives. De là intervient quelque chose qui semble piégeux, car nous n’avons pas ce recul que nous mentionnions par rapport à nos représentations, et nous semblons assimiler subjectivité et objectivité du fait de leur apparente immédiation au sein de la conscience que nous avons de nous-même, alors que cela n’est pas si logique. Une connaissance de soi, qui irait au-delà de la conscience spontanée que nous avons de nous-même pour rétablir une conscience de soi mais plus réfléchie, doit-elle se faire par notre subjectivité ou par l’objectivité de notre réalité ? Car finalement la réalité de notre identité intérieure est-elle objective (en ce sens donnée extérieurement à notre conscience) ou subjective (donc personnellement construite) ? La réponse à ce problème va, dans son développement, consister en un premier moment d’affirmation des caractéristiques subjectives de la conscience de soi, avant de se dénier en apercevant comment cette conscience a son support en une intériorité objective, pour enfin se sursemer en se comprenant comme perspective subjective produite par une extériorité objective. Pour qu’une telle réflexion ait un tant soit peu d’intérêt, elle appelle à des fondements qui soient solides. Pour que ce problème fasse sens, encore faut-il qu’il existe, et puisqu’il porte sur notre être intime et sa connaissance, encore faut-il que nous existions. Pour bien commencer le développement de notre réflexion, il faut donc solidement se prouver à nous-même notre existence. Difficile est la réelle certitude en notre monde, dont le continuel changement semble compliquer la connaissance stable que nous puissions avoir de celui-ci. Mais heureusement pour notre propos, il s’avère que de telles réflexions, un philosophe se les a déjà faites dans un de ses ouvrages. René Descartes, dans les deux premières de ses Méditations Métaphysiques, reconnait justement le caractère douteux de nos connaissances et s’enquiert d’en trouver une qui soit absolument certaine. Notre souci actuellement fasse à la connaissance que nous cherchons est de savoir comment y accéder, et il se trouve justement que Descartes nous propose une méthode qui revient à une forme exagérée, hyperbolique, du doute. Tout ce qui semble sujet au doute, il le tient -dans le cadre de sa réflexion- comme faux. Et s’il en vient à rejeter toutes ses connaissances, qui pourraient très provenir d’un long rêve dont il ne se rend pas compte que c’en est un (comme dans tous les rêves que nous faisons), il semble cependant plus difficile de rejeter des informations comme celle que lui fournit le calcul mathé...
conscience

« a son sup port en une intériorité objective, pour enfin se sursemer en se comprenant comme perspective subjective produite par une extériorité objective.

Pour qu’une telle réflexion ait un tant soit peu d’intérêt, elle appelle à des fondements qui soient solid es.

Pour que ce problème fasse sens, encore faut -il qu’il existe, et puisqu’il porte sur notre être intime et sa connaissance, encore faut -il que nous existions.

Pour bien commencer le développement de notre réflexion, il faut donc solidement se prouver à nous -même notre existence.

Difficile est la réelle certitude en notre monde, dont le continuel changement semble compliquer la connaissance stable que nous puissions avoir de celui -ci.

Mais heureusement pour notre propos, il s’avère que de telles réflexion s, un philosophe se les a déjà faites dans un de ses ouvrages.

René Descartes, dans les deux premières de ses Méditations Métaphysiques , reconnait justement le caractère douteux de nos connaissances et s’enquiert d’en trouver une qui soit absolument certa ine.

Notre souci actuellement fasse à la connaissance que nous cherchons est de savoir comment y accéder, et il se trouve justement que Descartes nous propose une méthode qui revient à une forme exagérée, hyperbolique, du doute.

Tout ce qui semble sujet au doute, il le tient -dans le cadre de sa réflexion - comme faux.

Et s’il en vient à rejeter toutes ses connaissances, qui pourraient très provenir d’un long rêve dont il ne se rend pas compte que c’en est un (comme dans tous les rêves que nous faisons), il semble cependant plus difficile de rejeter des informations comme celle que lui fournit le calcul mathématique qui reste aussi vrai dans ses rêves que dans la réalité.

Et cependant, il ne lui est pas inconcevable qu’un mauvais génie lui fasse croire que 2 et 2 font 4, alors qu’il n’en est rien, et que celui -ci lui fasse penser toute une sorte de choses qui sont en fait fausses.

Cependant, il est bien certain que ce soit lui qui pense, car il voit bien qu’il n’existe pas de pensées sans que celui qui les pen se existe pour les penser, et donc que par conséquent, même si tout ce qu’il pense et faux et que tout ce en quoi il croit n’existe pas, lui existe véritablement ; car il faut qu’il existe pour que ce génie puisse le tromper.

Il nous offre donc une informa tion capitale, c’est que nous existons effectivement, et c’est par la réflexion subjective qu’il a su nous le prouver.

Mais il va ensuite plus loin en disant qu’il faut que sa conscience existe pour penser, et ce que son raisonnement lui montre c’est que ce qu’il est n’est pas véritablement un corps mais une certaine chose pensante.

Un chose qui, hors de l’étendue, passe connaître son objet sans y toucher.

Et cette forme de conscience que dégage Descartes n'est pas du tout évidente, elle est justement le fr uit d'un travail et d'une méthode très particulière.

Cette idée ne nous est pas tout à fait intuitive, parce que cela signifierait que nous sommes fondamentalement une chose pensante à part du monde dans lequel nous semblons évoluer tous les jours.

Il s’ avère que d’une certaine manière, un autre philosophe lui a répondu bien plus tard, Jean -Paul Sartre, et va nous permettre de continuer à avancer dans notre connaissance de nous -même.

Car ce que Sartre nous dit dans son ouvrage L’Être et le Néant , c’est qu e nous sommes effectivement une conscience, mais qu’elle n’est pas une chose pensante et que nous ne sommes pas non plus un objet dénué de réflexion : une pierre, par exemple, est un objet qui ne se définit par rien que ce qu’elle est, c’est une pure exist ence en -soi et rien d’autre.

Tout sens ou toute utilité qu’aurait cette pierre est une utilité par rapport à une réalité pour -soi.

Le pour -soi, justement, est. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles