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Suis-je responsable de ce dont je n'ai pas conscience ?

Publié le 16/01/2011

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conscience

Dans cette interrogation, le concept de responsabilité est associé au concept de conscience ; plus précisément on questionne la responsabilité d’un individu (soi-même) lorsqu’il est dans un état moral de non conscience. En effet, l’expression « ce dont je n’ai pas conscience « désigne toute action qui a lieu sans que « je « en sois consciencieusement informé : un automobiliste sur une route quelconque est en excès de vitesse sans que j’en sois informé, je n’en ai pas conscience. Cependant, si ce même automobiliste me double à une allure excessive, je suis conscient de son allure excessive. Imaginons alors qu’il cause un accident. On peut alors questionner ma responsabilité sur cet accident. La conscience joue alors un rôle primordial. C’est la faculté qui nous permet d’entrer en contact avec le monde et nous-mêmes. C’est une réceptivité à ce qui nous entoure. C’est elle qui nous peut impliquer alors notre responsabilité. Mais l’implique-t-elle toujours ? Et peut-on influencer notre conscience ? Nous préciserons dans un premier temps le concept de conscience, ensuite nous analyserons notre responsabilité dans un état de non conscience et enfin se demander si l’on peut se rendre consciemment inconscient
 
    Nous devons tout d’abord expliciter ce concept de conscience. Tout ce dont je suis informé est-il du domaine de la conscience, ou peut-il être considéré comme de l’inconscience. Si tel est le cas, que l’on considère comme de l’inconscience ce dont on est informé sans que l’on puisse intervenir, cela généralise la question. Pour reprendre l’exemple ci-dessus : l’automobiliste roulait trop vite, je le savais, je n’ai rien pu faire, il a par la suite, du fait de sa vitesse excessive, causé la mort d’individus dans un accident ; doit-on considérer cette situation comme de l’inconscience ou doit-on la situer dans le domaine du conscient ? On peut suggérer, pour apporter un élément de réponse que le fait que j’ai été informé, soit équivalent à dire que j’ai été conscient. Il n’est donc pas ici utile de développer ceci, et se focaliser sur des situations où l’individu n’est pas consciencieusement informé. On parle donc d’inconscience lorsque l’individu n’est pas informé de la situation, de l’action. Mais ne peut-on pas préciser ce domaine de l’inconscience ?
 
    Il contient selon Freud des « représentations refoulées indifférentes à la réalité «. Il ignore donc l’interdiction. Ce qui rejoint la thèse de Rousseau, qui affirme que « la conscience est un moyen infaillible de reconnaitre le bien et le mal «. En effet, n’étant plus capable de différencier bien et mal, un individu ne connait plus l’interdiction, celle-ci étant matérialisé par le mal. Or toujours selon Freud, la vie psychique d’une personne est essentiellement inconsciente. On ne peut ramener toutes nos représentations à « je pense «, car le « ça « (expression de Freud) pense en moi également. De plus, Freud soutenant la thèse du déterminisme, explique que si l’on brise ce déterminisme pour l’Homme, que l’on ne cautionne plus le fait que pour l’Homme tout est prédestiné, alors cela suppose à briser le déterminisme à l’échelle de l’Univers, ce qui est contradictoire avec sa pensée initiale, qui admet que le déterminisme existe à tous les niveaux. L’Homme fait donc partie de ce déterminisme universel, il n’est alors pas libre. De ces deux affirmations, Freud certifie que l’Homme ne peut être tenu pour responsable, ce qui rejoint d’ailleurs la définition juridique de la responsabilité, selon laquelle un Homme ne peut être tenu pour responsable lorsqu’il n’est pas libre ni conscient. L’Homme ne pourrait être alors en aucun cas responsable de ces actes. Deux questions sont alors essentielles, est-on exempt de toute responsabilité lorsque l’on est inconscient, et sommes-nous réellement dominé par l’inconscient et le déterminisme ?
 
    « On ne nait pas Homme, on le devient «. Voilà ce que déclare Erasme. Si l’Homme est dominé par l’inconscient, il apprendrait donc à le maitriser. En effet, un petit garçon est dans un état psychique de non conscience total, et avec le temps s’initie à la maitrise de son état psychique. Et c’est là que Freud affirme qu’un Homme restera toujours dominé par le « ça pense « bien que le « je pense « prenne une place toujours plus importante depuis sa naissance. Où se situe donc le niveau d’inconscience d’un Homme ? On pourra suggérer qu’un individu ne peut être tenu pour responsable lorsqu’il met en œuvre des tentatives pour mettre en avant le « je pense « de sa vie psychique. Celui qui laisse le « ça pense « dominer son état psychique, doit alors être considéré comme responsable, bien qu’inconscient. Alain et Sartre se posent ainsi contre le déterminisme. Mais n’existe-t-il pas un juste milieu ? Oui l’Homme subit le déterminisme universel, mais ce déterminisme ne peut exempter l’être humain de toute responsabilité.

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