Témoin l'immortalité individuelle de l'âme qu'Albert soutient vigoureusement contre Averroès;
Publié le 21/10/2012
Extrait du document
«
qui, par définition, fait fi de tout accom modement et place l' lwmme si haut
qu'à la limite elle le déshumanise.
MAURICE DE GANDILLAC
DUNS SCOT Jean (r274-r3o8) (Voir page r 20.)
OCCAM Guillaume d' (r270-1347) (Voir page 124.)
BURIDAN Jean (r3oo-r358) De l'âne auquel il doit sa popularité, on ne trouve aucune trace en ses écrits.
Né à
Béthune, Buridan fut recteur de l'Uni versité de Paris.
Son nominalisme ne Fut sans doute pas très orthodoxe, et il
condamna le scepticisme de son maître
Guillaume d'Occam.
L'intérêt essentiel
de son œuvre réside dans ses études de philosophie naturelle : Questions de Physique, etc...
Avec lui la critique
nominaliste s'attaque aux principes de la dynamique aristotélicienne.
Contre Aris tote, Buridan démontre que le moteur
NICOLAS DE CUSE (1401-1464) (Voir page 128.)
MARSILE FICIN (1433-1499) fut distingué par Cosme de Médicis, et
étudia à Florence.
Il traduisit l'œuvre de Platon et exerça une grande influence sur les « nobles esprits » - philosophes,
artistes et politiques -qui fréquen taient l'académie platonicienne de la
villa Careggi.
Si Ficin demanda à la
philosophie de seconder la prédication
religieuse (la Theologia Platonica emprunta au Phédon les preuves de l'immortalité de l'âme), il semble qu'il ait retrouvé, par delà le néoplatonisme,
l'intention prtifonde de Platon : à
nouveau la réflexion prend l'lw mme pour
centre,
être paradoxal qui, par son âme « créée pour l'infini », échappe au monde qu'habite son corps.
L'homme
est sujet, « Dieu sur terre », et la vie humaine acquiert une valeur nouvelle : le mysticisme n'introduit plus à la seule contemplation et au renoncement, mais
à l'activité créatrice, aux sciences, aux
arts, à la philosophie, par où l'homme s' ifforce de ressembler à Dieu, de se trouver en lui.
( H.D.)
VINCI Léonard de (1452-1519) nous a laissé d'innombrables Carnets qui témoignent d'une curiosité univer selle, d'une exigence qui ne se satisfait que d'interrogations : énigme nourri cière, irremplaçable objet de méditation.
Si l'on a quelque peu exagéré l'impor tance de l'œuvre scientifique de ce technicien, expert en de multiples domaines, il est sûr que de tels travaux ne repré sentaient à ses yeux que la préparation
indispensable à l'exercice de la peinture,
dont Valéry a dit qu'elle lui tint lieu
de philosophie.
Sans doute : mais point imprime
au mobile
un élan (impetus) qui permet au corps mû de continuer à se mouvoir de lui-même dans la même direction.
Critique d'inspiration réso lument mécaniste, où l' iffort pour définir les données fondamentales du mouvement des corps annonce la physique galiléenne,
et dont Copernic et Léonard recueilleront
l'éclw à travers Albert
de Saxe.
( H.D.)
ALBERT DE SAXE (?-r39o) était recteur de l'Université de Paris en 1353.
Dans le Questiones super octo physicorum libros et dans le In libro de Codo et Mundo, il énonce d'une manière nouvelle le pro blème de la mécanique céleste : « La terre se meut et le ciel est en repos ».
Il mourut évêque d'Halberstadt.
ORESME Nicolas (vers 1330-1382) originaire du Calvados, fut étudiant à
Paris en r 348, Grand Maftre du Col lège de Navarre en 1356 et doyen du chapitre de Rouen en 1361.
Il traduisit
Aristote pour le compte de Charles V et
vulgarisa en langue française l' hypo-
LA RENAISSANCE
de cette philosophie à laquelle songeait
Valéry.
Léonard vieillissant renonça à mener à leur terme ses entreprises, ses travaux de peintre : peut-être se souciait-il
moins de faire œuvre que de remonter,
à travers l'activité picturale, aux ori gines mêmes de l'expérience et de la réflexion, pressentant que l' lwmme doit
feindre de se détourner du monde, risquer
l'égarement,pour parvenir à voir.( H.D.)
PIC DE LA MIRANDOLE ( 1463- 1494) ne pouvait que déplaire aux théologiens :
l'influence de Ficin se combinait en lui
à celle de Savonarole, et ses Thèses de 1486, son Heptatus proposèrent de l'Ecriture une interprétation allégorique
inspirée de la Cabbale et d'Averroès.
Dans le De Ente et Uno (1491) s'exprime le mysticisme le plus intran sigeant, mais Pic, quoi qu'on en ait dit,
était fort éloigné du Panthéisme.
De son maître Ficin, il avait hérité l' émerveil lement devant le monde et le phénomène
humain : l'homme est capable de com prendre tout, mais étranger par là même au monde qu'il habite, il ne saurait y
trouver le bonheur.
Pic critique l' astro logie que pratiquait encore Ficin :
l'lwmme échappe au Fatum; nul rôle ne lui est assigné, et il n'a d'autre réalité que celle à laquelle il accède par lui même, par un effort qui ne connaît pas de terme.
Nostalgie essentielle qui fait la grandeur de l'âme humaine, signe de la présence en elle de l'infini.
( H.D.)
POMPONAZZI (r462-1525) enseigna à l'Université de Padoue, où la protection de l'Etat vénitien lui per mettait de s'exprimer en toute liberté.
Liberté dont il avait grand besoin :
thèse de la nouvelle mécanique céleste dans son traité Du ciel et du monde.
Avant Descartes, Oresme inventa l'emploi des coordonnées du géomètre.
Il mourut évêque de Lisieux.
AILLY Pierre d' (r350-1420) « La philosophie d'Aristote mérite
plutôt le nom d'opinion que celui de science », écrivait le cardinal Pierre d'Ailly, chancelier de l'Université de Paris, et qui nous a laissé de nombreux
écrits intéressant la philosophie, la logique, la physique, où l'influence de Guillaume d'Occam est prépondérante.
L'évidence comporte des degrés et la pensée se meut dans le probable : il est
impossible de démontrer l'existence de Dieu, celle même du monde extérieur.
Seule la Foi transforme la probabilité en certitude.
Pierre d'Ailly ne prétend
pas renverser la vision aristotélicienne du monde, mais seulement en marquer les limites : toutes clwses dépendent en effet de l'absolue liberté de Dieu, dont « la volonté n'a aucune raison pour laquelle
elle est déterminée à vouloir ».
( H.D.)
ne cherchait-il pas à définir l'lw mme, à le situer, hors de toute référence à la
Révélation ? Il n'est même plus question
pour lui, comme pour Ficin et Pic,
d'interroger l'âme sur elle-même, de la saisir dans son inquiétude essentielle.
L' lwmme est un être de chair dont l'âme est inséparable du monde sensible
et comme lui périssable (De immorta litate animre).
Car la pensée ne s'exerce
qu'au contact du sensible et l'homme est
défini par les liens spécifiques qui
l'unissent au monde : soumis à la loi du Tout, au Fatum (De Fato), il doit vivre, agir, en fonction non pas
d'un idéal transcendant mais des fins
propres à son espèce, l'humanité.
(H.D.)
ÉRASME ( 1464-1556) exerça sur son temps une véritable domi nation intellectuelle.
Outre l'édition de textes anciens, lettres et pamphlets cons tituent l'essentiel de l'œuvre de cet
esprit indépendant, ami des Grands et qui haïssait les prtifesseurs et les « bar bares », ignorants de la culture (cf.
1 'Antibarbarus).
Les historiens sont
injustes envers lui, qui ne lui reconnais sent ni la qualité d'érudit, ni celle de penseur.
En fait, Erasme est l'un des premiers esprits modernes, et cela par la multiplicité même de ses activités.
L' lwmme ne doit pas chercher à échapper à sa condition, à ses limites, mais à se connaître tel qu'il est dans sa diversité,
dans son unité essentielle.
La connais sance de soi passe par celle des autres,
et la métlwde est toute d'ironie.
Métlwde
de connaissance et de critique à la fois :
ainsi l'Eloge de la Folie distingue entre la « folie » qui nie l'humain et celle qui est condition même de l' exis tence humaine.
( H.D.)
g8r.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Âme romantique et le rêve (L') d'Albert Béguin (résumé)
- TRAITÉ DE L’IMMORTALITÉ DE L’ÂME, Pietro Pomponazzi (résumé & analyse)
- PHÉDON, ou De l’immortalité de l’âme en trois dialogues, Moses Mendelssohn
- MEDITATIONS SUR LA PHILOSOPHIE PREMIÈRE, DANS LESQUELLES ON PROUVE CLAIREMENT L’EXISTENCE DE DIEU ET L’IMMORTALITÉ DE L’ÂME René Descartes
- ÂME ROMANTIQUE ET LE RÊVE (L') d'ALBERT Béguin (résumé et analyse)