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"Toutes les cultures se valent-elles ?" Dissertation terminale

Publié le 23/09/2015

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De nombreux grands hommes de l'histoire ont pensé leur culture supérieure aux autres ; le plus connu étant probablement l'empereur macédonien Alexandre le Grand dont l'ambition était d'étendre la culture grecque à l'ensemble du monde connu. Nous serions, en effet, susceptibles de croire que les cultures ne se valent pas. A vrai dire, ne pourrions croire que les règles de certaines cultures sont supérieures à d'autres. alors que l'infanticide est parfois un passage obligé des cultes religieux de certaines cultures comme les nazcas et les Cimùs, il s'agit d'un crime dans nos contrées occidentales. Il en est de même pour nos représentations. Par exemple, les savants arabes, au moyen-âge, surpassaient les Européens dans le domaine de l'astrologie. Enfin, une culture n'est-elle pas supérieure aux autres lorsqu'elle les soumet et perdure dans le temps ; comme la culture de l'empire romain ayant survécu de 753 avant J-C, jusqu'à la chute de Constantinople en 1453 ? Mais d'autre part, la supériorité d'une culture semble s'appuyer sur des critères subjectifs : pouvons-nous vraiment savoir si une règle ou une représentation est meilleure qu'une autre. Et pouvons-nous considérer la domination comme le critère de supériorité d'une culture ? Ainsi, les cultures se valent-elles ou bien peut-il exister une culture supérieure aux autres ? Tel est le problème que nous tenterons de résoudre. De prime abord, il semblerait que toutes les cultures ne se valent pas. Le terme de culture pouvant être défini comme l'ensemble des représentations et des normes apprises par un individu, on pourrait se demander si certaines normes ne peuvent pas être supérieures à d'autres. Une norme est une règle à laquelle il est possible de désobéir. Elle s'oppose donc aux lois naturelles qui n'impliquent aucun choix de la part d'un sujet. Or, si certaines normes peuvent-être supérieures à d'autres, alors nous pouvons dire que certaines cultures sont elles aussi, supérieures à d'autres ; entendons par « supérieur » un synonyme de « meilleur ». Sachant qu'une norme peut être esthétique, morale ou professionnelle, elle peut être meilleure qu'une autre dans la mesure où elle peut donner naissance à des réalités plus belles, mieux respecter la morale et permettre la réalisation plus efficace d'un travail. Et thèse est partagée par St Augustin qui, dans son livre La Cité de Dieu, affirme que la chute de l'empire romain est due non pas à la conversion au christianisme, mais à la dégradation des m?urs. En étudiant cet exemple plus en détail, on pourrait dire que la culture romaine est devenue inférieure puisque ses normes étaient trop éloignées d'une vraie conception de la morale, d'où un besoin d'adopter la culture chrétienne offrant de meilleures normes. Néanmoins, cette même conversion n'a pas suffit, c'est pourquoi l'empire romain se serait affaibli et effondré pour faire place à des royaumes barbares plus rigoureux envers les dogmes de l'église. Il existerait donc des cultures supérieures aux autres et puisque le verbe valoir signifie « être l'égal de » alors toutes les cultures ne se vaudraient pas. Mais en considérant le fait que de nombreuses cultures ont connu un déclin en partie dû à la dégradation de leurs m?urs, ce premier argument reste discutable. Ne pourrait-on dire dans ce cas là que toutes les cultures se valent ? Certes, les normes ne sont peut-être pas un critère stable pour déterminer la supériorité d'une culture. Mais rappelons qu'une culture est également l'ensemble des représentations apprises par un individu. Qu'est-ce qu'une représentation ? Une représentation est une image donnée par notre conscience d'une réalité. Cette représentation peut être sensorielle, émotionnelle ou intellectuelle. Dans la cadre d'une culture, il s'agit plutôt de représentations intellectuelles, qui nous viennent de la raison, autrement dit de « connaissances ». Mais un sujet ne peut prétendre connaître que si sa représentation est en accord avec le réel. Ainsi, certaines cultures peuvent être fondées sur de fausses représentations, tandis que d'autres peuvent être fondées sur de véritables connaissances. Or, si une représentation peut être meilleure qu'une autre, alors cela signifie qu'une culture peut également être supérieure à une autre. Donc, les cultures ne se vaudraient pas. Par exemple, les Grecs connaissaient déjà notre conception de l'atome, grâce à des philosophes tels que Démocrite et Épicure. En revanche, les Romains et les civilisations européennes qui les ont succédées étaient persuadées que la matière était faite à partir des quatre éléments : l'eau, le feu, l'air et la terre. Les expériences de nombreux scientifiques du XXème siècle tels que Rutherford ont naturellement démontré que le modèle de l'atome était vrai. Dans ce cas-là, on peut donc dire que la culture grecque était supérieure à la culture romaine puisqu'ils détenaient une meilleure représentation du réel à l'échelle microscopique ! Pourtant, notre monde d'aujourd'hui permettant une mise en commun des savoirs grâce à internet et à la mondialisation, il est difficile de dire si une culture est supérieure à une autre puisqu'elles partagent des représentations scientifiques similaires. Et jusqu'à preuve du contraire, il ...



« Ne pourrait-on dire dans ce cas là que toutes les cultures se valent ? Certes, les normes ne sont peut-être pas un critère stable pour déterminer la supériorité d'une culture.

Mais rappelons qu'une culture est également l'ensemble des représentations apprises par un individu.

Qu'est-ce qu'une représentation ? Une représentation est une image donnée par notre conscience d'une réalité.

Cette représentation peut être sensorielle, émotionnelle ou intellectuelle.

Dans la cadre d'une culture, il s'agit plutôt de représentations intellectuelles, qui nous viennent de la raison, autrement dit de « connaissances ».

Mais un sujet ne peut prétendre connaître que si sa représentation est en accord avec le réel.

Ainsi, certaines cultures peuvent être fondées sur de fausses représentations, tandis que d'autres peuvent être fondées sur de véritables connaissances.

Or, si une représentation peut être meilleure qu'une autre, alors cela signifie qu'une culture peut également être supérieure à une autre.

Donc, les cultures ne se vaudraient pas.

Par exemple, les Grecs connaissaient déjà notre conception de l'atome, grâce à des philosophes tels que Démocrite et Épicure.

En revanche, les Romains et les civilisations européennes qui les ont succédées étaient persuadées que la matière était faite à partir des quatre éléments : l'eau, le feu, l'air et la terre.

Les expériences de nombreux scientifiques du XXème siècle tels que Rutherford ont naturellement démontré que le modèle de l'atome était vrai.

Dans ce cas-là, on peut donc dire que la culture grecque était supérieure à la culture romaine puisqu'ils détenaient une meilleure représentation du réel à l'échelle microscopique ! Pourtant, notre monde d'aujourd'hui permettant une mise en commun des savoirs grâce à internet et à la mondialisation, il est difficile de dire si une culture est supérieure à une autre puisqu'elles partagent des représentations scientifiques similaires.

Et jusqu'à preuve du contraire, il est quasiment impossible de démontrer que des représentations religieuses, métaphysiques sont supérieures à d'autres.

Néanmoins, certaines cultures nous paraissent supérieures lorsqu'elles en soumettent d'autres ou lorsqu'elles connaissent une longue existence.

Dans un premier cas, il faut croire qu'une culture dominante possède forcément des normes et des représentations supérieures qui lui permettent de mieux comprendre et de mieux réaliser des stratégies militaires, économiques ou culturelles lui donnant le pouvoir de surpasser les autres.

Dans le deuxième cas, les normes et les représentations d'une culture durable seraient solides dans la mesure où elles peuvent être intemporelles, protectrices et universelles, au point où elle traversent les âges sans être modifiée, abandonnée, même dans un contexte de modernité et d'apport multiculturelle.

Or, si ces normes et représentations peuvent être supérieures à d'autres, en ce sens là, alors la culture à laquelle elles appartiennent peut également être supérieures aux autres.

Donc, toutes les cultures ne se valent pas.

On pourrait prendre l'exemple des États-Unis et le Japon pour parler de notre monde actuel.

En effet, tandis que le modèle américain connaît une hégémonie militaire, économique et culturelle dans le monde, le peuple de l'ancien Yamato a également su imposer sa culture, née au début du. »

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