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TRAITÉ DE LA NATURE ET DE LA GRÂCE, 1680. Nicolas Malebranche (résumé & analyse)

Publié le 03/10/2018

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malebranche

TRAITÉ DE LA NATURE ET DE LA GRÂCE,

 

1680.

 

Nicolas Malebranche, 1638-1715.

 

Le xviic siècle est le siècle des querelles religieuses, et s’il est juste de dire que celles-ci alimentent la réflexion philosophique, il faut alors ajouter que la notion de grâce, qui est au cœur de ces controverses, doit être considérée comme un concept de tout premier ordre. Les thèses théologiques que Malebranche soutient dans le Traité de la nature et de la grâce sont très audacieuses pour la pensée religieuse de l’époque, ce qui vaudra à cet ouvrage d’être mis à l’Index en mai 1690. Ce traité présente en effet une nouvelle formulation des rapports qui doivent être établis entre le Christ et la Création d’une part, et entre la liberté de l’homme et la grâce que Dieu lui octroie d’autre part.

 

Sous l’influence de la pensée du cardinal de Bérulle, avec laquelle il s’est familiarisé lors de son séjour à l’Oratoire, Malebranche

 

centre ici sa réflexion sur la personne du Christ — qui concilie les natures divine et humaine — et bâtit un système christocen-trique où le Christ sera le suprême médiateur entre l’homme et Dieu. Malebranche considère tout d’abord Dieu en tant qu’il est le Créateur du monde. Il a créé le monde et le gouverne selon la «loi de la simplicité des voies». Sa divine puissance lui permet d’allier la plus grande simplicité dans l’action avec la plus grande fécondité dans les résultats. La simplicité de Dieu se manifeste également dans le fait qu’il agit toujours selon le général — toute volonté particulière pouvant être considérée comme un signe de la déchéance de Dieu — et avec constance — toute modification du vouloir divin pouvant également être interprétée comme un signe de déchéance.

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