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Un exemple peut-il être une preuve ?

Publié le 21/02/2011

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• II n'y a pas d'exemple qui serait exemple de rien. L'exemple n'est pas une réalité absolue, c'est une relation. Ce n'est pas une pure donnée concrète qui ne renverrait qu'à elle-même; c'est un cas qui renvoie à la règle de laquelle il est une application. C'est dire que la règle ou la loi ne sont pas secondes, mais premières par rapport à l'exemple. « L'exception qui confirme la règle « la confirme en ce qu'elle la suppose, en ce qu'elle renvoie à la règle dont elle est exception. — Voir Kant, Analyse transcendantale. • Si prouver c'est tirer une conséquence nécessaire de principes qui sont des règles, une preuve est une conclusion; est une conclusion n'est tirée que de règles et de principes. Ne pourrait-on dire alors que « les exemples ne prouvent jamais rien «?

« chirurgien-à-cœur-ouvert ».

[Thèse défendue: «Cela prouve bien que l'origine sociale n'est pour rien dans la réussiteou dans l'échec »]. Cheminement suggéré.

(Indications succinctes). — (introduction) : le « sol du problème ».

Fréquence des « raisonnements » construits sur des exemples.

Mais toutexemple n'a-t-il pas son contre-exemple? Caractère problématique de l'argumentation mobilisant des exemples =>nécessité d'envisager le statut réel de l'exemple. — (première partie) : définitions des termes et mise en place générale du problème. — (deuxième partie) : le fonctionnement de la « preuve par l'exemple ».

Analyse critique des généralisationsimplicites, non maîtrisées, qui sous-tendent l'argumentation, à base d'exemples. — (troisième partie) : analyse des conditions de validité de l'exemple utilisé non comme preuve, mais commeillustration représentative.

Le problème de la pertinence de l'exemple, et sa signification statistique. — (conclusion): un exemple ne prouve donc rien.

Il illustre, tout au plus, ce qu'une théorie préalable explicitedémontre.

Aucune démonstration ne peut faire l'économie d'une réflexion critique.

Un fait ne parle pas de lui-même.On rejoint ici le problème de la fausse immédiateté du concret vécu et de l'intelligibilité spontanée qui lui seraitinhérente. • Une lecture utile pour approfondir l'élucidation logique du statut de l'exemple.

Lewis Caroll, Logique sans peine.(Traduction française, Hermann, pages 172 et suivantes.) Introduction : Si un ami me dit que tous les chiens sont méchants et que je rencontre un chien méchant, cette expérience vérifie-t-elle la théorie de mon ami ? Il semble qu'un seul exemple soit un peu léger pour vérifier une hypothèse, on pourra dire que pour prouver la véritéd'une hypothèse il faudra multiplier les exemples, mais à partir de combien d'exemples aura-t-on une vérificationsuffisante ? Quel exemple aura valeur de preuve ? Problématique : Une hypothèse peut valoir dans un cas sans valoir dans tous les cas, dès lors un exemple suffit il à prouver la valeurd'une hypothèse? I : La méthode expérimentale. 1) Inférence inductive et inférence déductive.

Une inférence est un raisonnement, l'inférence déductive est le raisonnement qui part d'axiomes ou de prémisses pour arriver à des conclusions, une inférence inductiveest un raisonnement qui part d'une collection de faits particuliers pour généraliser.

Tout raisonnementdéductif est déjà contenu dans les prémisses, et de ce fait une bonne démonstration a valeur de preuve visà vis de la valeur des prémisses.

En revanche, une hypothèse induite de l'expérience ne peut se vérifier quepar des exemples. 2) L'hypothèse et l'expérience.

Claude Bernard schématise la démarche expérimentale sous cette forme : observation Þ hypothèse Þ expérimentation Þ conclusion.

On voit qu'une hypothèse est une induction qui est. »

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