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Savoir est-ce cesser de croire ?

Publié le 28/10/2020

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Savoir est-ce cesser de croire ? I. Le savoir est l’opposé de la croyance : Si nous commençons par croire, le savoir signifie la ?fin de le croyance pour la certitude. D’abord, nous disons “Je sais” à propos de choses très variées quant à leur contenu mais surtout, peut-être, quant à leur fondement. Ainsi, c’est parfois par ?ouï dire ?que nous avons entendu certains propos que nous rapportons comme des “savoirs”. Toutefois, ce type de connaissances n’englobe peut-être pas que des croyances. En effet, les ?savants ne prétendent-ils pas savoir ?parce qu’?ils répondent à certaines exigences ? Autrement dit, les savants ne passent-ils pas outre le simple ouï dire pour atteindre au savoir véritable ? Comment s’y prennent-ils ? Tout simplement en mettant à l’épreuve les connaissances par ?ouï dire?. Cette mise à l’épreuve signifie qu’ils n’en restent pas au seul niveau de l’homme du commun. Ainsi se constituent les disciplines scientifiques (logique, mathématiques, physique, chimie, biologie …). Mais en restent-ils là ? Leur rigueur leur permet encore de ?prévoir?. Les scientifiques trouvent des régularités. Nous pouvons donc supposer que par leur souci de mise à l’épreuve ils dépassent la croyance pour atteindre du savoir, de l’invariable. Ainsi, nous ...

« Restent alors le ​savoir ​a priori ​, indépendant de l’expérience.

Néanmoins, ne doit-il pas être pris avec précaution ? En effet, nous pouvons faire des syllogismes ​valides qui sont pourtant complètement faux (Socrate est un homme / OR tous les hommes sont bleus / DONC Socrate est bleu).

Des conclusions qui découlent nécessairement des prémisses peuvent être factuellement fausses si les prémisses sont fausses.

Pour leur donner un cadre stricte, il faut s’assurer qu’elles sont vraies donc les ramener à l’expérience, à l’empirie.

Nous retombons sur notre précédent problème.

Conséquence : Savoir n’est pas cesser de croire.

Au contraire, le savoir est une croyance d’un ordre supérieur.

III.

Il existe un savoir simple, immédiat, intuitif qui exclut toute croyance : Dans les ​Méditations Métaphysiques ​, Descartes fait l’expérience du doute radical ou doute hyperbolique.

Cette expérience consiste à rejeter comme simple croyance tout ce qui est susceptible d’être remis en doute.

Ceci étant, il est amené à mettre en doute les données empiriques (argument des sens trompeurs, argument du rêve) comme les données collectées ​a priori ​, les savoirs mathématiques et géométriques (argument du Malin Génie).

Ceci étant il ramène au statut de croyance toutes les données que nous avons prises jusqu’ici pour des croyances supérieures (les données des sciences dites empiriques) ou des savoirs indubitables (les données des mathématiques et de la géométrie).

Il retrouve donc, avec plus de radicalité encore, les conséquences que nous venons d’atteindre.

Maintenant, Descartes en reste-t-il à ce stade déprimant ? Non, il fournit un argument afin de penser un ​autre type de savoir ​.

Car, réduit à douter de presque tout, Descartes trouve une chose qui résiste à l’épreuve du doute.

Quand bien même nous serions trompés sur toute chose, il n’en demeurerait pas moins que nous serions.

C’est le célèbre Je pense donc je suis ou ​cogito ​.

Or, c’est un savoir qui n’implique pas le moindre degré de croyance.

Au contraire, c’est par le rejet successif de tous les degrés de croyance que Descartes, dans le doute radical, atteint cette ​certitude immédiate ​.

Conséquence : ​ Savoir peut donc être cesser de croire.

Conclusion : Savoir est-ce cesser de croire ? Il semble que nous puissions répondre par la positive.

Néanmoins, il faut préciser dans quelle mesure.

Il nous a d’abord semblé que la réponse allait de soi comme le savoir est supérieur à la croyance, comme le premier est renseigné, fruit de la rigueur quand la seconde n’est pas justifiée.

Néanmoins, il apparaît toutefois que les sciences empiriques , que l’on tient pour le paradigme du savoir, ne diffèrent de la croyance que par le degré.

Seules les sciences basées sur de l’ ​a priori ​, indépendantes de l’expérience, comme les mathématiques et la logique sont certaines.

Mais là encore, leur certitude n’offre qu’un savoir limité, non factuel.

C’est pourquoi, nous avons tenté de dépasser cette position.

Le ​cogito cartésien seul nous a fourni un exemple de savoir à proprement parler, de connaissance pure, immédiate et simple, qui n’est pas une croyance, un degré de croyance, fût-il plus élevé.

Le ​cogito seul est un savoir au sens le plus fort du terme.

Les connaissances. »

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