flot de populaire qui encombrait la rue.
Publié le 04/11/2013
Extrait du document
«
XVI
–De Mouy deSaint-Phale
Cette fois,Catherine avaitsibien prissesprécautions qu’ellecroyait êtresûre deson fait.
En conséquence, versdixheures, elleavait renvoyé Marguerite, bienconvaincue, c’étaitd’ailleurs lavérité,
que lareine deNavarre ignoraitcequi setramait contresonmari, etelle était passée chezleroi, lepriant de
retarder soncoucher.
Intrigué parl’air detriomphe qui,malgré sadissimulation habituelle,épanouissait levisage desamère,
Charles questionna Catherine,quiluirépondit seulement cesmots :
– Je ne puis direqu’une choseàVotre Majesté, c’estquecesoir ellesera délivrée deses deux pluscruels
ennemis.
Charles fitcemouvement desourcil d’unhomme quiditenlui-même : C’estbien, nousallons voir.Etsifflant
son grand lévrier, quivient àlui setraînant surleventre comme unserpent etposa satête fine etintelligente sur
le genou deson maître, ilattendit.
Au bout dequelques minutes,queCatherine passalesyeux fixesetl’oreille tendue, onentendit uncoup de
pistolet danslacour duLouvre.
– Qu’est-ce quecebruit ? demanda Charlesenfronçant lesourcil, tandisquelelévrier serelevait parun
mouvement brusqueenredressant lesoreilles.
– Rien, ditCatherine ; unsignal, voilàtout.
– Et que signifie cesignal ?
– Il signifie qu’àpartir decemoment, Sire,votre unique, votrevéritable ennemi,esthors devous nuire.
– Vient-on detuer unhomme ? demanda Charlesenregardant samère aveccetœil demaître quisignifie que
l’assassinat etlagrâce sontdeux attributs inhérents àla puissance royale.
– Non, Sire ; onvient seulement d’enarrêter deux.
– Oh !murmura Charles,toujours destrames cachées, toujours descomplots dontleroi n’est pas.Mort-
diable !ma mère, jesuis grand garçon cependant, assezgrand garçon pourveiller surmoi-même, etn’ai besoin
ni de lisière nide bourrelet.
Allez-vous-en enPologne avecvotre filsHenri, sivous voulez régner ; maisicivous
avez tort,jevous ledis, dejouer cejeu-là.
– Mon fils,ditCatherine, c’estladernière foisque jeme mêle devos affaires.
Maisc’était uneentreprise
commencée depuislongtemps, danslaquelle vousm’avez toujours donnétort,etjetenais àcœur deprouver à
Votre Majesté quej’avais raison.
En cemoment plusieurs hommess’arrêtèrent danslevestibule, etl’on entendit seposer surladalle lacrosse
des mousquets d’unepetite troupe.
Presque aussitôtM. de Nancey fitdemander lapermission d’entrerchezleroi.
– Qu’il entre, ditvivement Charles.
M. de Nancey entra,salualeroi, etse tournant versCatherine :
– Madame, dit-il,lesordres deVotre Majesté sontexécutés : ilest pris.
– Comment, il ? s’écria
Catherine forttroublée ; n’enavez-vous prisqu’un ?
– Il était seul, madame.
– Et s’est-il défendu ?
– Non, ilsoupait tranquillement dansunechambre, etaremis sonépée àla première sommation.
– Qui cela ? demanda leroi.
– Vous allezvoir, ditCatherine.
Faitesentrer leprisonnier, monsieurdeNancey.
Cinqminutes aprèsde
Mouy futintroduit.
– De Mouy !s’écria leroi ; etqu’y a-t-il donc, monsieur ?
– Eh !Sire, ditdeMouy avecunetranquillité parfaite,siVotre Majesté m’enaccorde lapermission, jelui
ferai lamême demande.
– Au lieu defaire cette demande auroi, ditCatherine, ayezlabonté, monsieur deMouy, d’apprendre àmon
fils quel estl’homme quisetrouvait danslachambre duroi deNavarre certainenuit,etqui, cette nuit-là, en
résistant auxordres deSa Majesté commeunrebelle qu’ilest,atué deux gardes etblessé M. de Maurevel ?
– En effet, ditCharles enfronçant lesourcil ; sauriez-vous lenom decet homme, monsieur deMouy ?
– Oui, Sire ; Votre Majesté désire-t-elle leconnaître ?
– Cela meferait plaisir, jel’avoue.
– Eh bien, Sire,ils’appelait deMouy deSaint-Phale.
– C’était vous ?.
»
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