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Lettres familières peut qu'amener de tristes résultats.

Publié le 01/10/2013

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Lettres familières peut qu'amener de tristes résultats. Je crois en effet que tout ce q u'amener de tristes résultats. crois effet que t out ce qui s'est déjà vu peut se revoir encore ;; je sais q u'on a vu des peut se revoir encore je sais qu'on vu des pontifes s'exiler, être persécutés, xtrema pati", pontifes s'enfuir, s'exiler, être persécutés, extremapati 11 , en tant que souverains emr,orels, t cela en des temps où, dans le que souverains ttemporels,eet cela en des temps où, dans le domaine spirituel, l'Église était vénérée comme elle est loin de l'Eglise vénérée comme elle est l'être l'être aujourd'hui. o ù s ont situés ses États, quels Si Sa Sainteté veut donc songer où sont situés ses États, quels Sa sont ceux qui sont aux prises, quels sont ceux qui sont suscepsont ceux sont aux prises, quels ceux qui sont susceptibles de se jeter dans les bras d u vainqueur, je crois que Sa tibles de se jeter dans les bras du vainqueur, je crois que Sa u n rêve neutralité, Sainteté ne pourra guère s'endormir dans un rêve de neutralité, et est plus avantageux p our Elle et qu'elle conclura qu'il est plus avantageux pour Elle d'embrasser un parti à n'importe quel prix. Je me suis étendu sur ce ser u n parti à n'importe quel prix. Je me suis étendu sur ce point de la neutralité un peu plus que la dernière fois, mais je de la neutralité u n p eu plus que la dernière fois, mais je ne vous en dirai plus rien, j'ai épuisé ci-dessus le sujet. ne dirai plus rien, j'ai épuisé ci-dessus le sujet. m a dernière Je vous semble, Je crains qu'il ne vous semble, d'après ma dernière lettre, que j'aie penché p our le côté France et que les lecteurs ne puissent j'aie penché pour le côté France et que les lecteurs ne puissent supposer que n'obéisse ainsi une certaine inclination la supposer que je n'obéisse ainsi à une certaine inclination ; la chose me déplairait fort, je me suis toujours évertué chose me déplairait fort, parce que je me suis toujours évertué telle matière, de garder m on j ugement ferme, surtout à garder mon jugement ferme, surtout en telle matière, et de ne pas le laisser gâter par u n g oût bien vain de la contradiction, le laisser gâter par un goût bien la contradiction, ne ainsi que font bien d'autres. Ett sii j'ai penché quelque peu vers ainsi que bien d'autres. E s j'ai penché quelque peu vers le côté France, je ne crois pas m'être trompé, et je veux vous e côté France, je crois pas trompé, et je veux vous expliquer de nouveau, guise d'épilogue, ce qui m 'y a poussé. expliquer de nouveau, en guise d' épilogue, ce q ui m'y a poussé. Lorsque deux potentats sont aux prises, si ll'on veut se proLorsque deux potentats sont aux prises, si 'on veut se prole v ainqueur éventuel, il convient n on seulement noncer noncer sur le vainqueur éventuel, il convient non seulement de prendre en considération leurs forces respectives, mais aussi de prendre en considération leurs forces respectives, mais aussi d'envisager toutes llesffaçonsddont ll'un o u ll'autre peut remporter d'envisager toutes es açons ont 'un ou 'autre la victoire. O r il ne me paraît pas que de notre côté on ait a victoire. Or il ne me paraît pas que de notre côté o n ait d'autres chances qu'une grande bataille i mmédiate; du côté d'autres chances q u'une grande bataille immédiate ; d u côté France, je crois qu'il y a toutes les autres chances que je vous je vous France, je crois qu'il a toutes les autres chances ai longuement exposées. Telle est la première raison qui me fait raison l onguement exposées. Telle est croire davantage au succès de la France q u'à celui des autres. croire davantage au succès de la France qu'à celui des autres. que je Ensuite, s'il faut me déclarer l'ami de l'un des deux Ensuite, s'il faut me déclarer l'ami de l 'un des deux et que je voie q u'en me rapprochant de l'un je lui assure la victoire, tande l 'un je lui assure la victoire, voie qu'en m e dis que je ne l'assure pas à l'autre en me rapprochant de lui, je dis l'assure pas à l'autre lui, je conclus qu'il faudra toujours adopter le parti du résultat certain, le parti d u résultat conclus 351 M achiavel laissant de côté obligation, tout intérêt, toute crainte en laissant de côté toute obligation, t out intérêt, toute crainte et autre chose ne serait et toute autre chose qui ne serait pas de m on goût. Ett je conclus mon goût. E je conclus que si le pape se rapproche de la France il n 'y aura pas de que si le pape se rapproche de la France il n'y aura pas de se rapproche difficulté difficulté ; que s'il se rapproche des autres il y en aura beaucoup, les raisons que j'ai dites. l 'homme sage, q uand pour les raisons que j'ai dites. En outre, l'homme sage, quand le peut, évite toujours t out ce q u'il possède, il le peut, évite toujours de risquer au jeu tout ce qu'il possède, le pire, et même lorsqu'il envisage le pire, cherche, et même lorsqu'il envisage le pire, cherche, jusque dans le pire, le moindre mal possible ; connaissant la fortune incertaine, il e m oindre mal possible connaissant la f ortune incertaine, il qu'entre sait, même q uand elle le maltraite au dernier sait, même quand elle le maltraite au dernier point, qu'entre il faut choisir le moindre. deux deux maux il faut choisir le moindre. Sa Sainteté possède deux demeures, une en Italie, en Sa Sainteté possède deux demeures, une en Italie, l'autre en se m ette contre la France et que celle-ci gagne France. France. Qu'elle se mette contre la France et que celle-ci gagne la forcée de suivre e sort des perdants la partie, la voilà forcée de suivre lle sort des perdants et de s'en aller de faim en Suisse, o u vivre désespérée en Allealler mourir de faim en Suisse, ou vivre désespérée en Alleo u bien encore se voir Espagne. magne, ou bien encore se voir écorchée et revendue en Espagne. Sa Qu'elle se m ette avec la France que celle-ci Qu'elle se mette avec la France et que celle-ci perde, Sa Sainteté garde pas moins la France, son chez-soi, u n royaume à sa n'en garde pas moins la France, son chez-soi, un royaume à sa u n Roi qui, par la guerre o u dévotion qui vaut papauté, dévotion qui vaut une papauté, et un Roi qui, par la guerre ou p eut retrouver mille fois son autrement, peut retrouver mille fois s on antique fortune. Valete. mille fois je recommande à vous. Et mille fois je me recommande à vous. Le 2 0 décembre 1514. 20 décembre N ICOLAS M ACHIAVEL, à à Florence. ICOLAS MACHIAVEL, Florence. MACHIAVEL NICOLAS MACHIAVEL À FRANCESCO À FRANCESCO VETTORI Magnifico viro Francisco Victorio oratori florentine viro Francisco Victoria oratori florentino apud Summum Pontificem. Summum Pontificem. Romae. L''Archer adolescent avait tenté Archer adolescent avait me percer le sein Plus d 'une fois de me percer le sein lus d'une fois chagrins, Avec ses raits, car Avec ses ttraits, car c'est de nos chagrins, n otre dam, qu'il fait t out son plaisir. De notre dam, qu'il fait tout son plaisir. Et bien qu'ils soient si aigus et si durs bien qu'ils soient si aigus si durs n 'y résiste pas le d iamant, Que n'y résiste pas le diamant, Ils trouvèrent pourtant si rude obstacle si rude obstacle Ils t oute leur valeur f it p eu d'effet. Que toute leur valeur fit peu d'effet. Aussi, plein de rage, Aussi, plein de fureur, de rage, Pour faire la preuve de sa toute-puissance, faire preuve de sa toute-puissance, L'enfant chargea son arc, son carquois, ses flèches, L'enfant chargea arc, son carquois, ses flèches, Et il m'en décocha une avec tant de violence, i l m 'en décocha une avec tant de violence, Que je me plains encore de la blessure, je me plains encore de la blessure, Et reconnais, repentant, son pouvoir. reconnais, pouvoir. Je ne saurais répondre à votre dernière lettre sur le rut par Je ne saurais répondre à votre dernière lettre sur le r ut p ar des paroles plus opportunes que celles de ce s onnet : il vous des paroles plus opportunes que celles de ce sonnet il vous 353

« en laissant de côté toute obligation, tout intérêt, toute crainte et toute autre chose qui ne serait pas de mon goût.

Et je conclus que si le pape se rapproche de la France il n'y aura pas de difficulté ; que s'il se rapproche des autres il y en aura beaucoup, pour les raisons que j'ai dites.

En outre, l'homme sage, quand il le peut, évite toujours de risquer au jeu tout ce qu'il possède, et même lorsqu'il envisage le pire, cherche, jusque dans le pire, le moindre mal possible ; connaissant la fortune incertaine, il sait, même quand elle le maltraite au dernier point, qu'entre deux maux il faut choisir le moindre.

Sa Sainteté possède deux demeures, une en Italie, l'autre en France.

Qu'elle se mette contre la France et que celle-ci gagne la partie, la voilà forcée de suivre le sort des perdants et de s'en aller mourir de faim en Suisse, ou vivre désespérée en Alle- magne, ou bien encore se voir écorchée et revendue en Espagne.

Qu'elle se mette avec la France et que celle-ci perde, Sa Sainteté n'en garde pas moins la France, son chez-soi, un royaume à sa dévotion qui vaut une papauté, et un Roi qui, par la guerre ou autrement, peut retrouver mille fois son antique fortune.

Valete.

Et mille fois je me recommande à vous.

Le 20 décembre 1514.

NICOLAS MACHIAVEL, à Florence.

Machiavel en laissant de côté toute obligation, tout intérêt, toute crainte et toute autre chose qui ne serait pas de mon goût.

Et je conclus que si le pape se rapproche de la France il n'y aura pas de difficulté ; que s'il se rapproche des autres il y en aura beaucoup, pour les raisons que j'ai dites.

En outre, l'homme sage, quand il le peut, évite toujours de risquer au jeu tout ce qu'il possède, et même lorsqu'il envisage le pire, cherche, jusque dans le pire, le moindre mal possible ; connaissant la fortune incertaine, il sait, même quand elle le maltraite au dernier point, qu'entre deux maux il faut choisir le moindre.

Sa Sainteté possède deux demeures, une en Italie, l'autre en France.

Qu'elle se mette contre la France et que celle-ci gagne la partie, la voilà forcée de suivre le sort des perdants et de s'en aller mourir de faim en Suisse, ou vivre désespérée en Alle­ magne, ou bien encore se voir écorchée et revendue en Espagne.

Qu'elle se mette avec la France et que celle-ci perde, Sa Sainteté n'en garde pas moins la France, son chez-soi, un royaume à sa dévotion qui vaut une papauté, et un Roi qui, par la guerre ou autrement, peut retrouver mille fois son antique fortune.

Valete.

Et mille fois je me recommande à vous.

Le 20 décembre 1514.

NICOLAS MACHIAVEL, à Florence.. »

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