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Nicolas de Staël 1914-1955 Paysage de Sicile

Publié le 09/08/2014

Extrait du document

« Il faut savoir se trouver une explication pourquoi on trouve beau ce qui est beau. Une explication technique. C'est indis­pensable, savoir la loi des couleurs, savoir à fond pourquoi les pommes de Van Gogh à La Haye, de couleurs locales nette­ment crapuleuses, semblent splendides, pourquoi Delacroix sabrait de raies vertes ses nus décoratifs... Pourquoi Véronèse, Vélasquez, Franz Hals possédaient plus de vingt-sept noirs et autant de blancs... «

« Saint-Michel de Bruxelles; il y pratique entre autres choses des sports aristocratiques, dont l'escrime, où il excelle.

A l'âge de seize ans, il s'intéresse à l'art, voit des exposi­ tions, mémorise les Rembrandt.

Et à vingt ans, il s'inscrit à l'Académie Saint-Gilles de Bruxelles, pour l'architecture, et à l'Académie royale des Beaux-Arts, pour le dessin antique.

Son père adoptif l'aurait voulu engagé dans une carrière d'ingénieur.

Mais, apparemment, de Staël n'y songe pas.

Jeune homme indépendant, entier et insolent, semble-t-il, il n'est pas prêt à se laisser dicter son avenir et vit son rapport à la vie du côté des sensations.

Il lit les romanciers, écoute de la musique, qu'il affectionnera intensément jusqu'à la fin de sa vie.

Il collabore également avec son maître de l'Académie à la réalisation d'une fresque pour les pavillons de !'Agricul­ ture et du Yerre à Bruxelles, en 1935.

Il voyage aussi, en Espagne, en France; mais Paris, qui est le centre de la peinture internationale, ne l'attire pas encore.

Il peint des gouaches et expose des «icônes» et des aquarel­ les d'Espagne à Bruxelles.

Il s'installe au Maroc pour plus d'un an; c'est une période de méditation sur sa peinture; il y rencontre Jeannine Guillou, une femme qui comptera beau­ coup dans sa vie.

Puis, la guerre éclatant, il s'engage dans la Légion étrangère, où il restera peu de temps.

Il rejoint alors Jeannine Guillou à Nice.

Il peint très peu; mais il rencontre des peintres abstraits, Jean Arp, Magnelli, Sonia Delaunay et puis Le Corbusier, qui eurent manifestement une grande importance dans son travail et sa découverte de l'art abstrait.

«Ma vie douce à moi consiste à travailler, à être inquiet, à lire, et mon travail n'a pas beaucoup de ressemblance avec la douceur du Maroc.

» «Un portrait, un vrai portrait, c'est quand même un sommet de l'art: qu'ai-je peint là? Un mort vivant, un vivant mort? Alors peu à peu je me suis senti gêné de peindre un objet ressem­ blant, parce qu'à propos d'un seul objet, j'étais gêné par l'infi­ nie multitude des autres objets coexistants ...

On a tellement d'objets en même temps que la possibilité d'encaissement s'éva­ nouit.

J'ai cherché alors à atteindre à une expression libre.

». »

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