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artillerie (matériel).

Publié le 26/04/2013

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artillerie (matériel). 1 PRÉSENTATION artillerie (matériel), engins de guerre lourds servant à envoyer un projectile, et plus spécifiquement des armes à feu de gros calibre telles que canons et lance-roquettes ; plus généralement, l'ensemble des moyens et matériels permettant la mise en oeuvre de ces armements, et les unités ayant mission de les employer. (voir artillerie). Par convention, toute arme à feu de calibre égal ou supérieur à 20 mm est une pièce d'artillerie. L'artillerie est mise en oeuvre par les forces terrestres ou embarquée à bord d'avions et d'unités navales. Elle comprend quatre principaux types de matériels : les canons, les obusiers, les mortiers et les lance-roquettes. Les trois premiers représentent des types différents de bouches à feu ou canons au sens large. 2 CANONS Le canon tire des projectiles à partir d'un tube long (le canon au sens restreint), leur imprimant une vitesse élevée et une trajectoire tendue. Le projectile contient d'ordinaire une charge détonant au contact de la cible (fusées à percussion), ou à son approche (fusées à retard ou de proximité). Le tube du canon peut présenter des rainures en spirale qui améliorent la stabilité en vol du projectile en lui imprimant un mouvement de rotation (effet de gyroscope) rendant sa trajectoire plus précise. Certaines munitions transpercent les blindages. Les canons sont systématiquement mis en oeuvre sur les navires de guerre et les véhicules de combat blindés. Les premiers canons tiraient des projectiles pleins, boulets de pierre ou de métal. Par la suite, on leur fit tirer des projectiles creux remplis d'une charge explosive : les bombes, bientôt nommées obus, projetant des éclats (invention du shrapnell en 1784). Initialement, les bouches à feu étaient chargées par l'avant du canon (la gueule). Les canons modernes sont chargés par la culasse, ce qui augmente la cadence, la facilité du tir et la protection des servants. 3 MORTIERS Un mortier est un canon tirant des projectiles selon une trajectoire haute et très incurvée. Cette trajectoire permet à l'obus d'atteindre une cible en défilé, masquée par un obstacle. Les obus sont chargés par la gueule (pour les modèles les plus courants) dans un canon court et lisse. Ces obus (bombes à ailettes) portent la charge qui les propulse hors du canon du mortier ; elle est déclenchée par percussion à la base du canon. Le recul étant directement absorbé par le sol, par l'intermédiaire d'une plaque de base, ces matériels restent rustiques et légers. Les mortiers sont particulièrement bien adaptés au combat en terrain accidenté. Ils sont aisément transportables et simples à mettre en oeuvre : de petit calibre (60 ou 81 mm), ils sont l'artillerie légère idéale pour l'infanterie. Mais on trouve également des mortiers lourds (240 mm, voire plus) à canon rayé et à chargement par la culasse, pour la destruction des positions fortifiées. Tout comme les canons, les premiers mortiers tiraient des boulets. Par la suite, on les chargea avec des obus remplis de poudre. Ces obus, équipés de fusées, pouvaient être programmés pour exploser à l'impact ou avant d'atteindre le sol. 4 OBUSIERS A l'origine, les obusiers furent conçus avec un tube de longueur moyenne pour tirer un projectile à vitesse intermédiaire suivant une trajectoire courbe (tir plongeant). En tirant à faible élévation, les obusiers pouvaient atteindre une portée relativement longue, comme les canons ; à grande élévation, ils pouvaient atteindre des cibles masquées par des obstacles, comme les mortiers. De nos jours, la distinction entre canon et obusier s'est estompée. Les obusiers ont maintenant des tubes plus longs et tirent à des portées autrefois réservées aux canons de campagne. Les obusiers légers sont en général montés sur un affût à roues susceptible d'être remorqué par un petit camion, transporté par hélicoptère ou parachuté d'avion. 5 LANCE-ROQUETTES Les lance-roquettes assurent le transport, la mise à feu et parfois le guidage de missiles. La plupart des missiles se composent d'une fusée, qui propulse l'engin, et d'une charge explosive, l'ogive. On distingue deux types d'engins : missiles guidés et non guidés. (voir missiles). Les missiles non guidés, ou roquettes, sont pointés sur une trajectoire donnée une fois pour toutes par leur lanceur. Les missiles guidés sont dotés d'un système leur permettant de se diriger constamment vers leur objectif après le tir. Si la charge propulsive d'une fusée est moins efficace que son homologue dans la chambre d'un canon, et si les vitesses initiales sont faibles, ce qui augmente le temps de réponse, la formule de la roquette permet de s'affranchir du recul : aussi une formule intermédiaire a-t-elle permis de développer des canons sans recul, par éjection de gaz de combustion vers l'arrière. Développées aux XVIIIe et XIXe siècles, puis supplantées par les canons rayés, les roquettes furent de nouveau utilisées pendant la Seconde Guerre mondiale ; les plus célèbres étaient les « orgues de Staline «. Parmi les armes les plus puissantes utilisées au cours de ce conflit se trouvait la fusée allemande V-2, dont le vol en arc à haute élévation et grande altitude lui faisait quitter l'atmosphère terrestre et qui avait une portée de quelque 350 km. C'est l'ancêtre immédiat de tous les missiles balistiques actuels. Les missiles modernes peuvent être tirés en rafale à partir de lanceurs multiples et sont susceptibles d'emporter une charge nucléaire. 6 LE DÉVELOPPEMENT DE L'ARTILLERIE Avant le XIVe siècle, le terme artillerie désignait toutes les armes de jet non portatives (catapultes, balistes, trébuchets, etc.) employées par les armées de l'Antiquité et du Moyen Âge. Les premières armes à feu, utilisant la poudre noire (poudre à canon), apparurent en Europe au début du XIVe siècle. Tirant des pierres brûlantes, des boulets en fer ou de grosses pièces de métal en forme de flèche, l'artillerie de cette époque servait plus souvent à créer la panique dans les rangs de l'ennemi qu'à infliger de réels dommages (bataille de Crécy, 1346). Les bombardes étaient notoirement peu fiables et avaient tendance à exploser lors de leur mise à feu. Si les premiers canons et mortiers n'étaient guère utilisés que contre les villes fortifiées -- leur poids important leur interdisant de participer à une guerre de mouvement -- vers la fin du XVe siècle, les Français introduisirent sur les champs de bataille des canons montés sur affûts à roues, force d'appoint mobile tirée par des chevaux. Cependant, dès le début du XVe siècle, les forces de l'insurrection hussite menée par Jan Zi?ka en Bohême avaient mis en oeuvre arquebuses et canons légers, montés sur des chariots hautement mobiles, avec une efficacité redoutable. Le développement de l'artillerie changea l'art de la guerre et même le paysage politique : fortifications (Vauban), cavalerie, infanterie, construction navale, tactique et stratégie durent s'adapter à la nouvelle arme. Le coût élevé des canons et des munitions ne pouvait être assumé que par des États-nations ou des empires puissants : l'artillerie assura leur suprématie en Europe (disparition des villes libres et principautés) et dans le monde (expansion coloniale). Les progrès en matière de balistique et de fonte des canons permirent d'en améliorer l'efficacité. Au XVIIIe siècle, l'ingénieur français Gribeauval mit au point un système complet d'artillerie mobile et puissante, produite en série standardisée (1765), qui contribua grandement aux victoires de la Révolution et de l'Empire. L'artillerie, « reine des batailles «, prit alors une place prépondérante dans les armées. Mise en oeuvre en batteries de plusieurs canons, elle était employée pour détruire les formations d'attaque de l'ennemi ou pour désorganiser la défense adverse avant d'attaquer. Au XIXe siècle, l'adoption du canon rayé, du chargement par la culasse et des poudres sans fumée, ainsi que le contrôle du recul (canon français de 75, modèle 1897) donnèrent aux pièces d'artillerie la physionomie générale qu'elles ont encore aujourd'hui. Les portées augmentèrent, passant du kilomètre vers 1800 à la dizaine de kilomètres pour les canons de campagne vers 1900 ; certaines pièces lourdes tiraient à 40 km (120 km pour la Grosse Bertha qui bombarda Paris en 1918). En même temps, la précision, la mobilité et la puissance de feu avaient fait des progrès décisifs, de même que le poids et la puissance des projectiles. En effet, tant que le recul était absorbé par la friction de la crosse d'affût sur le sol, toute augmentation de puissance se payait par une augmentation de poids et une chute de la cadence de tir, la pièce devant être remise en batterie après chaque coup. Avec l'introduction du frein-récupérateur hydraulique du canon de 75, seul le tube recule ; il revient en position de tir, la pièce étant retenue par une bêche de crosse, ce qui améliore la précision du pointage. Pendant la Première Guerre mondiale, les feux d'artillerie dévastateurs interdisaient à chaque camp de manoeuvrer, obligeant à livrer une guerre de tranchées. La solution fut le char d'assaut, appelé d'abord canon d'assaut (1917). La Seconde Guerre mondiale vit le retour à la manoeuvre, mettant en oeuvre des milliers de chars et de véhicules de transports de troupes. L'artillerie n'en joua pas moins un rôle décisif, notamment sur le front russe. Lors des récents conflits, comme la guerre de Corée (1950-1953), les guerres d'Indochine (1947-1954, 1959-1975) et du Proche-Orient, l'artillerie fournit le principal appui-feu tactique aux forces terrestres. Les projectiles peuvent désormais être guidés, notamment par marquage de la cible au laser (utilisation antichar en particulier), ou capables de larguer de petites munitions antipersonnel et antichar. Les projectiles en ruche sont des containers chargés de centaines de fléchettes, employés contre les concentrations ennemies. Les obusiers moyens des armées russe et américaine ont des capacités chimique et nucléaire. Les progrès récents en matière d'informatique embarquée et leur capacité d'autolocalisation topographique permettent aux canons et lance-roquettes de se mouvoir avec une pleine autonomie sur le champ de bataille. Outre les matériels légers (canons de 105 mm ou de 120 mm), nombre de matériels lourds ont été montés sur châssis blindé, en tourelle, pour suivre la manoeuvre des unités mécanisées et assurer la protection des servants en environnement hostile (guerre chimique ou bactériologique). L'automatisme du tir, systématique pour les petits calibres (20 à 40 mm) tend à se généraliser pour les calibres moyens (jusqu'à 155 mm). Certains canons et lanceurs modernes peuvent tirer des munitions « intelligentes «, projectiles capables de repérer leur cible et de la suivre à l'aide de capteurs et de têtes chercheuses. Ces munitions sont dites « fire-and-forget « (« tirer et oublier «) car leurs paramètres de trajectoire n'ont pas à être actualisés par l'unité de tir en cours de vol.

« munitions ne pouvait être assumé que par des États-nations ou des empires puissants : l’artillerie assura leur suprématie en Europe (disparition des villes libres et principautés) et dans le monde (expansion coloniale). Les progrès en matière de balistique et de fonte des canons permirent d’en améliorer l’efficacité.

Au XVIII e siècle, l’ingénieur français Gribeauval mit au point un système complet d’artillerie mobile et puissante, produite en série standardisée (1765), qui contribua grandement aux victoires de la Révolution et de l’Empire.

L’artillerie, « reine des batailles », prit alors une place prépondérante dans les armées.

Mise en œuvre en batteries de plusieurs canons, elle était employée pour détruire les formations d’attaque de l’ennemi ou pour désorganiser la défense adverse avant d’attaquer.

Au XIX e siècle, l’adoption du canon rayé, du chargement par la culasse et des poudres sans fumée, ainsi que le contrôle du recul (canon français de 75, modèle 1897) donnèrent aux pièces d’artillerie la physionomie générale qu’elles ont encore aujourd’hui.

Les portées augmentèrent, passant du kilomètre vers 1800 à la dizaine de kilomètres pour les canons de campagne vers 1900 ; certaines pièces lourdes tiraient à 40 km (120 km pour la Grosse Bertha qui bombarda Paris en 1918).

En même temps, la précision, la mobilité et la puissance de feu avaient fait des progrès décisifs, de même que le poids et la puissance des projectiles.

En effet, tant que le recul était absorbé par la friction de la crosse d’affût sur le sol, toute augmentation de puissance se payait par une augmentation de poids et une chute de la cadence de tir, la pièce devant être remise en batterie après chaque coup.

Avec l’introduction du frein-récupérateur hydraulique du canon de 75, seul le tube recule ; il revient en position de tir, la pièce étant retenue par une bêche de crosse, ce qui améliore la précision du pointage. Pendant la Première Guerre mondiale, les feux d’artillerie dévastateurs interdisaient à chaque camp de manœuvrer, obligeant à livrer une guerre de tranchées.

La solution fut le char d’assaut, appelé d’abord canon d’assaut (1917).

La Seconde Guerre mondiale vit le retour à la manœuvre, mettant en œuvre des milliers de chars et de véhicules de transports de troupes.

L’artillerie n’en joua pas moins un rôle décisif, notamment sur le front russe. Lors des récents conflits, comme la guerre de Corée (1950-1953), les guerres d’Indochine (1947-1954, 1959-1975) et du Proche-Orient, l’artillerie fournit le principal appui-feu tactique aux forces terrestres.

Les projectiles peuvent désormais être guidés, notamment par marquage de la cible au laser (utilisation antichar en particulier), ou capables de larguer de petites munitions antipersonnel et antichar.

Les projectiles en ruche sont des containers chargés de centaines de fléchettes, employés contre les concentrations ennemies.

Les obusiers moyens des armées russe et américaine ont des capacités chimique et nucléaire. Les progrès récents en matière d’informatique embarquée et leur capacité d’autolocalisation topographique permettent aux canons et lance-roquettes de se mouvoir avec une pleine autonomie sur le champ de bataille.

Outre les matériels légers (canons de 105 mm ou de 120 mm), nombre de matériels lourds ont été montés sur châssis blindé, en tourelle, pour suivre la manœuvre des unités mécanisées et assurer la protection des servants en environnement hostile (guerre chimique ou bactériologique).

L’automatisme du tir, systématique pour les petits calibres (20 à 40 mm) tend à se généraliser pour les calibres moyens (jusqu’à 155 mm).

Certains canons et lanceurs modernes peuvent tirer des munitions « intelligentes », projectiles capables de repérer leur cible et de la suivre à l’aide de capteurs et de têtes chercheuses.

Ces munitions sont dites « fire-and-forget » (« tirer et oublier ») car leurs paramètres de trajectoire n’ont pas à être actualisés par l’unité de tir en cours de vol.. »

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