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Le comportementalisme

Publié le 22/02/2012

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Le comportementalisme, ou behaviorisme, a constitué pendant plusieurs décennies (essentiellement entre les années trente et les années soixante) l'un des deux principaux courants psychologiques, à côté de la psychanalyse. Il prend le contrepied de cette dernière, en affirmant que les processus mentaux sont soit inexistants, soit inaccessibles à l'étude scientifique. Seul compte le comportement, strictement déterminé par l'environnement.

« je peux sélectionner (médecin, avocat, artiste), quels que soient ses talents, penchants, tendances, aptitudes, vocation et race de ses ancêtres1.

» d Skinner et sa boîte à renforcements Cependant, c'est surtout grâce à l'action inlassable de Burrhus F.

Skinner (1904-1990) que le comportementalisme prend véritablement son essor.

L'apport majeur de Skinner, comparativement aux travaux de Pavlov, est d'affirmer que « l'environnement ne se borne pas à aiguillonner, il sélectionne ».

En d'autres termes, l'environnement a un impact sur l'organisme non seulement avant (« conditionnement classique » de Pavlov) mais également après la réaction de cet organisme.

Le comportement est façonné et maintenu par ses conséquences (« conditionnement opérant » de Skinner). Le renforcement joue ici un rôle central.

Il peut s'agir soit d'un renforcement positif, que l'individu cherche à reproduire, soit d'un renforcement négatif (ou aversif), que l'individu cherche à éviter.

Le dispositif expérimental le plus connu à cet égard est la « boîte de Skinner ».

Un animal (pigeon, rat, etc.) est placé dans une cage où se trouvent une mangeoire et une boîte dans laquelle apparaissent des signaux.

Si, lorsqu'apparaît le bon signal (décidé comme tel par l'expérimentateur), le pigeon pique par hasard la boîte à signaux, la mangeoire se remplit (renforcement positif).

Après plusieurs situations identiques, le pigeon apprend qu'il peut obtenir de la nourriture en piquant la boîte après l'apparition du bon signal.

Certaines expériences incluent également des renforcements négatifs (par exemple un choc électrique). 2.

APPLICATIONS PRATIQUES ET CONCEPTION PHILOSOPHIQUE a Les applications pratiques Skinner a également mené de nombreuses recherches auprès de l'être humain, tout particulièrement dans l'enseignement et l'éducation.

Il constate avec regret que l'enseignement a été essentiellement aversif : l'élève étudiait pour échapper à des conséquences négatives en cas d'absence de travail.

Mais, affirme-t-il, les enseignants et parents adroits apprennent à récompenser l'enfant de ses bonnes actions plutôt que de le punir pour ses mauvaises.

Pour résoudre le problème de la délinquance, il prône également un mode éducatif qui limiterait les punitions (renforcements négatifs).

Il propose diverses stratégies, en particulier : • augmenter l'usage de renforcements positifs (par exemple faire faire du sport à des jeunes pour éviter des comportements violents, plutôt que les punir) ; 1.

Watson J.B.

(1930).

Behaviorism, Chicago, University of Chicago, p.

104. Ó Dunod – La photocopie non autorisée est un délit. »

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