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Les différentes régimes de gouvernement

Publié le 25/11/2012

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• les structures politiques - parlement cabinets ministériels, etc., - dont les rapports réciproques sont constitutifs des démocraties libérales, sont ici plus ou moins complètement refoulées au second plan. Sous prétexte de consolider et d'unifier l'appareil politique, les postes de Premier ministre sont supprimés.

• Il en est de même du bicamérisme. Le chef-président et ses fidèles contrôlent d'autant mieux le parlement qu'il est réduit à une seule chambre. Celle-ci ne consiste d'ailleurs souvent qu'en un simulacre de vie parlementaire. le président se réserve le droit d'y placer ses hommes et d'en remanier arbitrairement la composition. En outre, l'activité législative du parlement est marginalisée au profit d'un fonctionnement par décrets présidentiels.

• En référence au règne de Napoléon III, certains historiens parlent à ce sujet de « bonapartisme parlementaire «...

« UN RtGIME SEMI-PUSIDENnEL • La Constitution française (1958) obéit aux mécanismes fondamentaux du régime parlementaire : le gouvernement , dirigé par un Premier ministre , est responsable devant l'Assemblée nationale, et celle-ci peut être dissoute par le Chef de l'État (président de la République) .

• Mais dés 1959 , le général de Gaule impose un style présidentiel au régime : le gouvernement n'est que l'exécutif de sa volonté, en particulier en matière de politique extérieure (guerre d 'Algérie).

• Le référendum d 'octobre 1962 , qui institue l'élection du président de la République française au suffrage universel direct fait davantage pencher le régime vers une forme présidentielle .

Malgré l'absence d 'autonomie formelle , le président acquiert la dimension d'un leader se tenant au-dessus des partis et jouissant d'une légitimité indépendante du pouvoir législatif.

• La V' République française n 'est cependant que « semi -présidentielle ».

S'il détient la majorité parlementaire , le Chef de l'État devient impl icitement chef du gouvernement Mais sans cette majorité , il n'a plus de véritable relais constitutionnel de pouvoir .

On parle alors de " cohabitation ».

LES RÉGIMES AUTORITAIRES Les régimes qui répondent à cette appellation traditionnelle révèlent dans les faits de nombreuses différences .

D'une part, chacun d 'entre eux comporte des particularités nationales propres (religieuses , par exemple) .

D'autre part le degré et les formes de la répression étatique varient d'un régime à l'autre, en fonction notamment du contexte social et économique .

Certaines caractéristiques générales n'en sont pas moins clairement identifiables .

UN POUVOIR MIUTAIRE • L'armée y occupe toujours une position prédominante.

C'est évident dans le cas- trés fréquent- d' un régime qui s 'établit à la suite d 'un coup d'État les régimes post-coloniaux d'Afrique noire, dirigés par une clique de généraux, en sont une illustration .

Mais c'est aussi le cas en Amérique latine , par exemple à Cuba (Rdfl CtiStro) , et en Asie (Birmanie).

• Même lorsque les militaires n'occupent pas directement les fonctions politiques officielles , ils sont omniprésents .

Ce sont eux qui délimitent et contrôlent l'activité du «gouvernement civil ».

leur influence politique est ainsi à la hauteur du rôle prédominant que joue , dans ces régimes , l'appareil répressif.

DES a DICTATURES PUSIDENnEWS » • Bien souvent le sommet de la pyramide politique est occupée par un président qui concentre entre ses mains d'Immenses pouvoirs.

Ce président est parfois le dirigeant du dernier coup d'État.

aimé ».

De tels régimes appuient autant que possible leurs méthodes arbitraires et répressives sur le mythe politique du « sauveur de la nation ».

Toute opposition est alors immédiatement accusée de vouloir mener le pays au chaos , et traitée en conséquence .

• Le Général Mobutu Sese Seko (ici avec Donald Reagan en 1983), ancien président de l'ex-Zaïre (République démocratique du Congo ) fut une illustration patente de ce genre de figure messianique qui se pose en dieu tout-puissant redoutable et parfois misér icordieux .

DES INSTITUnONS DtMOCRAnQUES ATIIOPHitES • les structures politiques -parlement cabinets ministériels , etc., -dont les rapports réciproques sont constitutifs des démocraties libérales, sont ici plus ou moins complètement refoulées au second plan.

Sous prétexte de consolider et d 'unifier l'appareil politique, les postes de Premier ministre sont supprimés .

• Il en est de même du bicamérisme.

Le chef-président et ses fidèles contrôlent d'autant mieux le parlement qu'il est réduit à une seule chambre.

Celle-ci ne consiste d'ailleurs souvent qu'en un simulacre de vie parlementaire .

le président se réserve le droit d'y placer ses hommes et d'en remanier arbitrairement la composition .

En outre, l 'activité législative du parlement est marginalisée au profit d 'un fonctionnement par décrets présidentiels.

• En référenc e au règne de N11poléon Ill , certains historiens parlent à ce sujet de « bonapartisme parlementaire ».

Sans supprimer le parlement Napoléon Ill le confinait à une sorte d 'organe semi­ consultatif, et appuyait l'essentiel de son pouvoir sur la police et l'armée .

PARTI, SYNDICAT ET ADMINISTRAnON • L' « unification politique » -sous la botte de la clique dirigeante- affecte aussi partis et syndicats .

le parti unique est généralement de rigueur , soit par fusion des part is prée xistants , soit par interdiction des autres part i s .

Le président est bien souvent aussi le chef du parti unique.

En son sein , la vie démocratique est remplacée par un militantisme de commande à la gloire du chef.

• Les syndicats subissent le même sort Ils perdent leur vocation de contre­ pouvoir et sont amalgamés en un syndicat d'État.

Les salariés sont parfois obligés d 'adhérer à ce syndicat comme d'ailleurs au parti.

Le clientélisme et la corruption font partie intégrante de leur fonctionnement • L'administration voit sa fonction de "service public» s'amenuiser au profrt de fonct ions de contrôle et de relativement autonomes cèdent le pas à un système hiérarchisé et centralisé largement soumis à la volonté des dirigeants politiques .

Le système préfectoral est prédominant L'administration est ainsi dotée d 'une nette dimension policière .

L'arbitraire et la corruption y sont ici aussi, Il existe deux types de régimes traditionnellement qualifiés de « totalitaires » : ceux de type stalinien et ceux de type fasciste .

le caractère totalitaire de ces deux régimes de gouvernement ne doit pas masquer de profondes différences.

Leurs bases économiques et sociales sont en effet radicalement distinctes .

Toutefois , tous deux se caractérisent par le culte de la personnalité du Chef de gouvernement I.E STALINISME le terme « stalinien » désigne non seulement l'URSS de Staline, mais d 'autre s régimes similaires (Chine de Mao , Tchécoslovaquie de Tito, la Corée du Nord de Kim long Il, etc.).

• En URSS , le stalinisme est le résultat de la dégénérescence des institutions politiques issues de la révolution d'octobre 1917.

Au fil des ans, la « bureaucratie » stalinienne parvient à étouffer la vie démocratique au sein du Parti communiste ains i qu'à l'intérieur des soviets (conseils composés de représentants d'ouvriers, de soldats et de paysans) .

A insi, l'appareil d 'État et le parti unique deviennent -ils progressivement entre ses mains.

des machines à écraser toute opposition .

• le stalinisme repose sur une économie socialisée et planifiée .

Cependant , sur cette base économique , fruit de la révolution d'Octobre , le stalinisme représente une contre­ révolution politique .

Politique seulement , et non économique : la bureaucratie stalinienne tirant ses privilèges de la socialisation de l'économie , elle a tendance à protéger celle-ci des forces sociales qui poussent à la restauration du capitalisme .

• les méthodes de gouvernement staliniennes conjuguaient les plus hautes formes de la violence et du cynisme .

La déportat ion et l'assassinat des opposants politiques étaient systématiques.

la presse était quotidiennement les louanges du « petit père des peuples » (Staline) et de sa clique.

t.:art même était sommé de rentrer dans le cadre étroit des intérêts staliniens.

• les autres régimes dits « communistes » relèvent malgré leurs particularités nationales , de la même catégorie.

Cependant ils se distinguent historiquement de l'URSS en ce sens qu'ils ont commencé là où l'URSS n'est parvenue qu'au terme d'un long processus .

Dès leur émergence, ---.

Mao et de Tito, par exemple , étaient des régimes dictatoriaux et bureaucratiques.

LE FAS(ISME Le terme «fasciste » s 'applique originellement à l'Italie de Mussolini .

Cependant par extension, il désigne également l'Allemagne d 'Hitler et l'Espagne de Franco .

• Le fascisme est un régime politique qui s'appuie sur l'embrigadement idéologique et militaire des déclassés et désespérés de la société capitaliste en crise, qu'il lance contre les organisat ions oppositionnelles jusqu 'à leur destruction complète .

Parlement, partis politiques , syndicats , associations , etc.

: tout ce qui offre un espace démocratique, d 'où la contestation peut naître, est anéanti par la force .

• Les organisations de gauche sont les premières visées : les partis socialistes et communistes, ainsi que les syndicats , sont plongés dans l'illégalité et leurs militants sont pourchassés , emprisonnés ou exécutés .

Le fascisme est bien évidemment un régime de parti unique, lequel tend à fusionner avec l'État • Il est aussi , par définition, un mouvement de masse, ce qui le distingue nettement de l 'autoritarisme classique , qui repose essentiellement sur les forces armées.

La police et l'armée ne peuvent suffire à écraser toute vie démocratique : une telle entrepr ise doit mobiliser , à l 'appui de l'appareil répressif, de vastes couches de la population.

• La fHOIHifOnd~ est un des aspects majeurs de ce régime , au point qu'on en fait même parfois un ministère .

Elle permet de mobiliser les différentes couches sociales sur lesquelles le pouvoir s 'appuie .

Une démagogie à la fois anti-capitaliste et anti­ communiste permet de se rallier la petite bourgeoisie urbaine et la petite paysannerie, toutes deux menacées par la crise économique et méfiantes à l ' égard du socialisme .

De manière générale, une mystique nationaliste et raciste, ainsi qu'une violente exaltation des forces du travail et de la jeunesse , canalisent les plus profondes frustrations sociales.

• Les régimes fascistes sont nécessairement de courte durée .

Une fois anéantie toute vie démocratique , les dirigeants politiques n'ont en effet plus besoin des masses et peuvent en revenir aux méthodes de l'autoritarisme classique .

En outre, les couches de la population qui ont appuyé le régime fasciste finissent faute de réels changements, par sombrer dans la passivité.

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Du grec arisiDs (le meilleur), etkmtDs (le pouvoir), gouvernement dans lequel le pouvoir est détenu par quelques individus.

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Enlie En grec.

tNmos signifie • peuple •.

C'est donc.

par opposition à la monar­ chie, le gouvernement de tous.

la constitution française de 1958 définit la démocralie comme • le gouverne­ ment du peuple.

par le peuple et pour le peuple •.

~ Du grec get6n (vieillard) : le pouvoir est monopolisé par des personnes âgées.

tirant leur légitimilé de leurs expériences passées.

Le terme s'ap­ plique p.

ex.

au régime de Vichy (1940-1944) dirigé par le maréchal Pétain.

agé de 84 ans en 1940 .

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Du grec ploutos (riche) : • gouverne­ ment des riches •.

1'll6lcrllle .

Du grec lheos (Dieu) : gouvernement d'un ou de plusieurs individus se réclamant de l'autorité divine.

C'est le cas des Bals religieux.

Teclllle&nlle Du grec teltllœ (art métier, tech­ nique).

Régime dans lequel les techni­ ciens, au sens large, dominent la vie politique au détriment des représen­ tants élus.. »

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