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Le dopage

Publié le 15/04/2011

Extrait du document

 

problématique :

 

Quels sont les effets biologiques et psychologiques du dopage ?

Quel est l'impact du dopage dans le monde du sport ?

Plan :

 

Introduction

Partie I : le dopage

Du point de vue légal

Du point de vue médical

Ethiquement

Partie II : L'histoire du dopage

Chronologie

Prise en compte du dopage

Les différentes lois contre le dopage

Affaires récentes

Partie III : les molécules dopantes

Plan

Les narcotiques

Le cannabis

Les stimulants

La cocaïne

Les amphétamines

Les hormones

Les anabolisants

L'EPO

Les corticoïdes

Les diurétiques

Le dopage sportif

Les bêta-bloquants

Les chiffres

Partie IV : Aspects psychologique et sociaux

Le dopage comme déviance

Dopage et conformité sportive

Déviance positive

L'avenir du dopage

Conclusion

Lexique

Les steroïdes anabolisants

Les acides aminés

L'anémie

L'arthrite

 

Qu'est-ce qu'un dopant ?

 

On parle de conduite dopante lorsqu'une personne consomme notamment certaines substances, pour affronter un obstacle réel ou ressenti, afin d'améliorer ses performances (compétition sportive, examen, entretien d'embauche, prise de parole en public, situations professionnelles ou sociales difficiles).

 

Dans le domaine du sport, lorsque cette pratique concerne des produits ou des procédés interdits par le Comité Olympique et le Ministère de la Jeunesse et des Sports (inscrits sur une liste), on parle alors de dopage.

 

Dans le dopage sportif, comme dans les autres conduites dopantes, la consommation entraîne une accoutumance psychologique qui laisse croire à l'individu que l'usage de celle-ci lui est indispensable pour réaliser ses performances fixées.

 

1- Du point de vue légal...

 

Le dopage est défini par la loi du 23 mars 1999 comme l'utilisation de substances ou de procédés de nature à modifier artificiellement les capacités d'un sportif. Font également partie du dopage les utilisations de produits ou procédés destinés à masquer l'emploi de produits dopants.

La liste des substances interdites mise à jour chaque année fait l'objet d'un arrêté conjoint des ministres chargés des sports et de la santé. La loi ne concerne pas seulement les compétitions organisées par les fédérations, les contrôles peuvent concerner des entraînements ou des lieux où se déroulent des compétitions, à l'exclusion des domiciles.

 

La loi ne concerne pas que les sportifs professionnels, elle concerne tous ceux qui participent à des manifestations sportives organisées par des fédérations, qu'ils soient ou non licenciés de ces fédérations.

Ce qui donne lieu parfois à des surprises... et des exagérations. La FFA a fait des contrôles inopinés, c'est à dire surprise, sur des retraités, des jeunes adolescents de niveau médiocres. Hélas pour ceux qui étaient malades et qui avaient consommés des médicaments, ils ont vu leur licences suspendues. Autant dire que c'est un cas unique au monde qui est pratiqués qu'en France dans la FFA. (Fédération Sportive d'Athlétisme)

 

2- Dans le domaine médical

 

Dans le domaine médical, les médicaments qui sont utilisés quotidiennement sont détournés afin de doper une personne non-malade. Cela peut entraîner des complications médicales et toucher irréversiblement l'organisme.

 

3- Ethiquement

 

C'est de la triche, les sportifs doivent jouer le jeu du sport. De plus les sportifs dopés attirent de nombreuses personnes suspectes, pas seulement les dealers mais aussi tous ceux qui gravitent autours.

Le \"marché\" du dopage a permis l'apparition de filières de laboratoires recrutant de nombreux scientifiques et détournant des procédées médicaux d'une façon peu éthique.

 

L'histoire du dopage

 

Chronologie

 

Il est bien difficile de synthétiser une chronologie détaillée, mais pour votre plus grand bonheur nous avons décidés d'en faire une, la plus complète possible depuis nos lointains ancêtres jusqu'aux sportifs contemporains... A toute les époques les hommes ont cherché à améliorer leurs performances à l'aide de \"potions magiques\", de recettes, qui jusque dans les années 60 étaient artisanales... Mais le progrès est arrivé avec la recherche médicale et l'industrie pharmaceutique.

 

En fait malgré l'absence d'études faites sur les premiers homonoïdes, les premières représentations montrant l'ingestion directes de produits destinées à l'augmentation des capacités de l'organisme remonte 3000 ans environ avant notre ère. A l'époque, les vertus anti-fatigue de plantes comme l'éphédra (plante contenant un stimulant réputé : l'éphédrine) étaient parfaitement connues de plusieurs civilisations. En effet, les premières notions de dopage datent de l'Antiquité. L'Iliade et l'Odyssée sont riches en de tels exemples.

 

Au VIème-VIIème siècle avant notre ère, la prise de produits, à des fins de performance, connue certainement un essor considérable ainsi au VIème siècle avant J-C., les athlètes Grecs ingéraient déjà des viandes variées selon la discipline sportive qu'ils exerçaient :

 

Les sauteurs mangeaient de la viande de chèvres

Les boxeurs et les lanceurs, de la viande de taureau

Les lutteurs quant à eux préféraient de la viande grasse de porc.

L'hydromel avait la faveur des Grecs et les Romains faisaient appel aux propriétés tonique des feuilles de sauge. En effet en 776 avant Jésus-Christ, les premiers rassemblements de sportifs, chanteurs, poètes... voient le jour à Olympie. Depuis cette date, les Jeux d'Olympie se succédèrent pendant des siècles tous les 4 ans. Dans l'intervalle de temps se déroulaient d'autres rassemblements compétitifs comme les jeux Delphiques ou Corinthiens. Chaque \"période de rencontres\" était un événement au point que tout s'arrêtait dans le pays. Même les guerres marquaient une trêve sacrée. La majorité de la population était concernée. Outre la couronne de laurier et l'huile sacrée, la victoire d'un athlète était accompagnée d'honneurs d'autant plus grands qu'ils rejaillissaient sur toute la province d'où il était originaire.

 

Dans ce contexte, la recherche d'un accroissement des performances était le but recherché des athlètes.

 

Si quelques régimes originaux (figues) ont été rapportés, la grande idée de l'époque était que la force dont il avait besoin, l'athlète devait la chercher dans les animaux. En mangeant leur chair, il pourrait s'accaparer leurs qualités. Le summum consistait à manger les testicules des animaux les plus forts. Nous verrons que cette pratique a été remise à la mode quelques dizaines de siècles plus tard. Elle est encore de mise dans certaines peuplades dites \"primitives\".

 

Dans d'autres contrées du monde, pendant encore quelques dizaines de siècles les populations primitives africaines partagent avec les populations amérindiennes ce besoin incoercible et permanent de dopants, c'est à dire de drogues capables d'accroître leur énergie physique et psychique, voir le potentiel sexuel des individus qui les consomment. Ainsi, les indigènes d'Amérique du Sud mâchaient les feuilles de coca, ceux d'Afrique la noix de Kola.

 

La noix de Kola (Afrique) était prisée pour ses vertus stimulantes ; les feuilles et les racines d'Iboga permettaient - selon le docteur Albert Schweitzer - aux indigènes du Gabon d'accomplir des efforts physiques sans ressentir les effets de la fatigue ; la feuille de coca donnait aux habitants des pays Andins (Pérou, Bolivie) la force de marcher des journées entières sans dormir ni manger...… Plus près de nous, les habitants du Tyrol usaient, pour eux et leurs animaux, de doses d'arsenic pour lutter contre la fatigue et les difficultés respiratoires.

Les lutteurs Bretons du XVéme siècle prenaient des engagements avant les luttes de ne pas utiliser des produits alors connues. Les terrassiers hollandais pratiquaient le \"dooping\" au 17ème siècle. Jusqu'aux années 70 les rugbyman mangeaient du (pour les avants) sangliers et (pour les 3/4) de la viande de biches.

 

Mais d'autres moyens étaient mis en œuvre déjà :

 

Les athlètes allemands des jeux de 1936 connaissaient les amphétamines.

Dans les année 80 l'hécatombe des coureurs cyclistes témoignait des \"progrès\" inquiétants du dopages.

De nos jours, pour parvenir aux niveaux supérieurs de la performance, l'athlète doit faire \"le plein\" de ses possibilités physiques.

 

Premières prises en compte du dopage en France

 

Le mot dopage est issu de l'anglais \"To Dope\" c'est à dire prendre un excitant.

 

Ce terme est apparu en 1903, et figure sur le petit Larousse Illustré. Il est défini comme l'emploi d'excitants et les excitants eux-mêmes susceptibles au moment d'une course de donner au cheval une ardeur factice et momentanée. Il est précisé que le procédé est interdit par le code des courses et en toute occasion pour les chevaux militaires. Il semble donc que le milieu sportif avant d'essayer sur les hommes ait fait une expérimentation animale.

En 1950, sur ce même Larousse, on trouve les mots \"doper\", \"dopping\" et \"dopage\" avec la définition suivante : c'est absorber un stimulant ou toute substance modifiant ou exaltant considérablement certaines propriétés avant de se présenter à un examen, une épreuve sportive. Cette définition a le mérite de montrer que le dopage n'est pas un domaine réservé au sport.

En France, la 1ère loi sur le dopage date du 1er juin 1965, avec une définition très précise : (voir plus bas)

Cette première Loi sanctionnait pénalement l'utilisation intentionnelle par un sportif au cours ou en vue d'une compétition de l'une des substances visées dans le décret d'application du 10 juin 1966. Celle-ci prévoyait également que les prélèvements ne pouvaient se faire qu'à la demande d'un médecin agréé par le Ministre chargé des Sports.

Il faut signaler que les pouvoirs publics français ont réagi très tôt puisque la France a été avec la Belgique le premier pays à légiférer dans ce domaine.

 

Les différentes lois successives contre le dopage :

 

La 1ère définition du Dopage sportif selon la Loi du 1er Juin 1965

En effet, la loi du 1er juin 1965 considère comme dopé : \"Quiconque aura en vue ou au cours d'une compétition sportive, utilisé sciemment l'une des substances déterminées par le règlement d'administration publique, qui sont destinées à accroître artificiellement et passagèrement ses possibilités physiques et sont susceptibles de nuire à sa santé\".

Cette définition renvoie à une liste de substances très détaillée.

Définition du dopage sportif selon la loi du 28 Juin 1989

La persistance du phénomène Dopage et sa médiatisation ont conduit les pouvoirs publics à modifier la législation afin de la rendre très efficace : le nouveau texte est devenu la loi du 28 juin 1989 ou Loi Bambuck

Est considéré comme dopage le fait au cours des compétitions et des manifestations sportives organisées ou agréées par des fédérations sportives ou en vue d'y participer (entraînements) :

d'utiliser des substances ou procédés interdits

d'administrer ou d'appliquer ces substances ou procédés (y compris aux animaux)

d'inciter à leur usage ou d'en faciliter l'utilisation

Selon la convention européenne du 16/11/89, on entend par dopage l'administration aux sportifs ou l'usage par ces derniers d'agents ou de méthodes de dopage interdits par les organisations sportives internationales et figurant sur des listes officiellement approuvées.

La définition du dopage actuelle selon la loi du 23 mars 1999

\"Le dopage est défini par la loi comme l'utilisation de substances ou de procédés de nature à modifier artificiellement les capacités d'un sportif. Font également partie du dopage les utilisations de produits ou de procédés destinés à masquer l'emploi de produits dopants. La liste des procédés et des substances dopantes mise à jour chaque année fait l'objet d'un arrêté conjoint des ministres chargés des sports et de la santé\".

Les affaires récentes

 

1960 : suspicion de dopage du coureur cycliste danois Enemark mort à l'arrivée de la course des 100 km aux JO de Rome

1964 : contrôle de féminité des sœurs Press, lanceuses de poids

1967 : décès de Tom SIMPSON dans le Tour de France (amphétamines)

1968 : le CIO impose les premiers contrôles anti-dopage aux JO de Mexico

1976 : 2300 contrôles aux JO de Montréal 7 haltérophiles disqualifiés

1984 : JO de Los Angeles : 11 athlètes positifs et construction du 1er laboratoire de contrôle américain.

1988 : JO de Séoul, une dizaine d'athlètes déclarés positifs dont le célèbre Ben JOHNSON (aux anabolisants), disqualifié après sa victoire et son record du monde sur le 100m. Il sera par la suite récidiviste en 1993 et radié à vie

1994 : Jeux Asiatiques d'Hiroshima, 11 sportifs chinois dont 7 nageurs contrôlés positifs. Mais aussi, saisie record effectuée par les douanes de l'aéroport de Mexico de 50 tonnes d'Ephédrine, destinées aux laboratoires clandestins de Tijuana

1995 : Juste avant l'ouverture des championnats du Monde de CANTON, l'haltérophilie annonce 64 cas de dopage avérés pour 95 au niveau international

En 1998, pendant le tour de France, apparaît au grand jour \"l'Affaire Festina\". Le Parlement vote alors le 23 mars 1999 une nouvelle loi, dite \"Loi relative à la protection de la santé des sportifs et à la lutte contre le dopage\".

 

Le sport et les produits dopants

 

Les grandes classes de produits (liste non-hexaustive)

 

Les narcotiques

Le cannabis

Les stimulants

Les amphétamines

La cocaïne

Les hormones

Généralités

Hormones de croissance

anabolisants

l'EPO

Les corticostéroïdes

Les diurétiques

Les méthodes

Le dopage sanguin

Les narcotiques

 

Toute substance qui provoque un sommeil profond, un état léthargique ou qui allège la douleur est consideré comme narcotique.

 

Les effets sont extrêmement divers et comprennent l’analgésie, la somnolence, des sautes d’humeur, le ralentissement du rythme respiratoire, le ralentissement du transit gastro-intestinal, la nausée, des vomissements et la modification du système endocrinien et du système nerveux végétatif.

 

Les opiacés, la morphine, la marijuana, la cocaïne sont des narcotiques. Elles agissent sur le système nerveux. Les narcotiques sont en fait assez peu utilisés dans le dopage sportif, son principal interêt est de faire face au stress, comme avec le cannabis chez de nombreuses personnes non-sportives ...

 

Le cannabis

 

1 - Qu'est-ce que le cannabis ?

 

Le cannabis, ou THC (tétrahydrocannabinol) est une molécule semblable à :

 

 

2 - Quels sont les effets du cannabis ?

 

Le cannabis a un effet psychotrope, c'est a dire qu'il agit sur le système nerveux en se fixant sur des récepteurs cannabinoïdes qui déclenchent ainsi la production d'un neuromodulateur (la dopamine) qui contrôle l'émotivité, la motricité, la mémoire de travail et la focalisation de l'attention.

 

Les effets dopants du cannabis sont quant à eux :

 

Une action analgésique, qui réduit la sensation de douleur, la fatigue musculaire

Une action euphorisante

Action sédative et anxiolitique (permet de lutter contre le stress avant/après la compétition)

Une action psychostimulante (modification de la perception sensorielle, réduction du champ de vision)

3 - Quels sont les dangers/risques secondaires de la prise de cannabis ?

 

A court terme :

 

Augmentation du pouls

Diminution de la salivation (qui se traduit par une bouche sèche)

Un gonflement des vaisseaux sanguins (yeux rouges)

Quelque fois une sensation de nausée

A long terme :

 

Accoutumance

Les stimulants

 

Les amphétamines, la cocaïne, la caféine, l'éphédrine et les produits derivés sont les plus utilisés.

 

Les stimulants sont consommés pour accroître la concentration et l'attention, réduire la sensation de fatigue. Ils augmentent l'agressivitée et font perdre du poids.

 

Ces produits interviennent sur le système cardio-vasulaire et neurologique. Leur consomation peut entraîner des troubles psychiatriques.

 

Le dépassement du seuil psychologique de la fatigue entraîné par l'usage de ces substances peut provoquer des états de faiblesse pouvant aller jusqu'a l'épuisement, voire jusqu'a la mort.

 

Schéma illustrant l'effet des stimulants :

 

 

a - La cocaïne

 

La cocaïne est une drogue qui est à la base une plante : la coca. Souvent originaire d'Amérique du Sud elle est utilisé dans le Monde le plus souvent dans un cadre récréatif qui tend à rendre le consommateur dépendant. On peut la classer soit dans les narcotiques soit dans les stimulants suivant les effets qu'elle produit. Par \"cocaïne\", on entend l'éther méthylique de la benzoylecgonine lévogyre ayant pour formule C17H21NO4.

 

 

Cette drogue provoque un effet de tout-puissance, les sportifs s'en servent donc généralement pour se donner du courage. On peut penser notamment aux joueurs de football américain, qui ont des entraînements et des matchs régulierement, et qui prennent de telles drogues pour tenir le coup.

 

b - Les amphétamines

 

1 - Présentation

 

Les amphétamines agissent au niveau du système nerveux central. Dans notre cerveau sont libérés en permanence plusieurs dizaines de transmetteurs différents. Chacune de ces substances a des effets plus ou moins définis. Les amphétamines ont une configuration proche de deux de ces transmetteurs : la noradrénaline et la dopamine.

 

Le premier composé intervient dans l'éveil, la préparation aux agressions.

 

Le second provoque un sentiment d'apaisement et de plaisir.

 

La présence d'amphétamines dans le cerveau engendre une augmentation de la quantité de transmetteurs disponibles et induit, par-là même, les effets comportementaux cités. La sérotonine dans une moindre mesure est augmenté aussi. Tout ceci est suivi par un épuisement brutal des stocks de ces neuromédiateurs.

 

Exemple d'amphétamine : La Benzédrine est une amphétamine de formule :

 

 

Dans la première moitié du siècle, la grande majorité - pour ne pas dire la quasi-totalité - des athlètes de haut-niveau ayant à supporter les efforts difficiles et prolongés ont absorbé des amphétamines.

 

2 - Utilisation et réglementation

 

Ces dernières sont restées en vente libre en France jusqu'en 1955. L'utilisation était d'autant plus aisée que les prix étaient raisonnables. Dans le milieu sportif français, la première loi anti-dopage de 1965, notifie explicitement les amphétamines parmi les produits interdits.

 

Dès lors, les sportifs et leur entourage vont mener une véritable course pour éviter d'être pris aux contrôles. La première année (1966), un contrôle sur trois est positif. L'année suivante, ce taux est guère supérieur à 10%. Cela ne signifie nullement que moins d'athlètes se dopent mais simplement qu'ils ont su déployer des astuces leur permettant de passer au travers des contrôles.

 

Nous reviendrons sur les techniques permettant de s'assurer de n'être pas pris. En fait, si les athlètes sont pris au contrôle c'est chaque fois pour des raisons inhabituelles : un médecin qui applique les consignes de manière plus stricte que ses collègues, la mise sur le marché de nouveaux tests de dépistages sans que l'encadrement des sportifs soit mis au courant...

 

Eddy Merckx : \"Tout le monde en prenait alors, tu faisais comme les autres\".

 

3 - Les risques

 

Les amphétamines peuvent provoquer des effets secondaires indésirables. Tout d'abord, elles peuvent altérer le jugement. Voyant tout \"en rose\", les sportifs dopés ont tendance à se voir meilleurs qu'ils ne le sont réellement. Le cas d'un joueur de base-ball venant de louper trois lancers et refusant de quitter le terrain parce qu'il \"jouait si bien\" a été rapporté par un médecin américain. Sous amphétamines, les coureurs croient courir plus vite, les lanceurs lancer plus loin qu'ils ne le font !

 

Mais les effets psychologiques peuvent être plus marqués. En 1941, à l'arrivée d'un cross se déroulant dans les environs de Bâle, trois coureurs présentèrent des comportements étranges. Après être arrivé, le premier de la course se mit à tenir des propos incohérents, à menacer son entourage, à s'agiter en déclarant qu'il voulait avaler des morceaux de verre.

 

Le deuxième ressenti des malaises pendant plusieurs heures.

 

Enfin, un troisième coureur fut arrêté dans la dernière partie du circuit. Il ressentait des secousses, était convaincu qu'il allait être condamné à mort pour s'être dopé. Alors qu'il semblait calmé, il se leva brusquement et alla se jeter dans une rivière. Il y mourut noyé.

 

Les trois coureurs avaient pris une substance apparentée au groupe des amphétamines, la Pervitine. En 1948, même le grand Zatopek présenta, à l'arrivée du 10 000m des Jeux Olympiques de Londres, un comportement très étrange. Terriblement excité, il menaça les officiels, jeta une chaise en l'air, tomba, se releva puis parti aux vestiaires. Cet excès d'excitation était-il du à la prise d'amphétamines ?

 

Outre ces effets psychologiques, les amphétamines peuvent provoquer des troubles physiques divers comme des tremblements, des accélérations du rythme cardiaque, des insomnies, un amaigrissement par leur effet coupe faim, des vertiges et bien plus encore...

 

Eté 1967, 13ème étape du tour de France entre Marseille et Carpentras. Il est 17h, la température avoisine les 45°C à l'ombre. Sur les pentes du Mont Ventoux, à 2 kilomètres du sommet, un coureur s'effondre. L'Anglais Tom Simpson est en train de succomber aux effets combinés des amphétamines et d'une déshydratation prononcée. En dépit des secours apportés, à 17h40 la mort intervient officiellement.

 

L'action des amphétamines permet de comprendre comment un sportif peut en arriver à de telles extrémités.

Nous avons dit que ces substances suppriment la sensation de fatigue. Or, les conséquences de cette dernière sont belles et bien présentes. Si le corps ne perçoit plus la douleur, ces capacités physiques, elles n'ont pas changé. Le sportif est alors comme un conducteur qui ne verrait pas s'allumer un à un les voyants de son tableau de bord. Il continue à se donner, ne reçoit pas les signaux de la fatigue, d'un coup de chaleur… Il peut ainsi continuer jusqu'à la défaillance, jusqu'à la mort par épuisement (collapsus, désamorçage cardiaque, déshydratation…). Morts pour ne pas être parvenu à prendre en compte ses propres douleurs.

 

En dépit de ces dangers, les amphétamines continuent à être utilisées soit comme stimulants, soit comme produits masquant.

 

Parallèlement, d'autres substances, comme la cocaïne, ont traversé le siècle pour des effets principaux proches de ceux décrits ci-avant. Les sportifs consommateurs rapportent des sensations de toute puissance et d'invincibilité. Là encore, le temps fait son affaire de tels sentiments.

 

Si les amphétamines ont des effets psychiques marqués sur l'organisme, leur portée physique est trop limitée pour satisfaire les sportifs en mal de performances. D'autres substances doivent se charger de ce versant de la performance.

 

Les hormones

 

a - Generalitées

 

1 - Les hormones

 

Ce sont des substances qui régulent, chez les animaux et les plantes, de nombreux processus physiologiques tels que la croissance, le métabolisme, la reproduction et le fonctionnement de divers organes.

Les hormones sont produites dans une ou plusieurs parties de l'organisme puis transportées par le sang ou la sève pour les végétaux jusqu'aux cellules, tissus ou organes cibles : elles ont donc la particularité de pouvoir agir à distance du lieu de leur production.

 

Les hormones sont des substances capables de produire leurs effets à des concentrations extrêmement faibles.

 

Les hormones de croissances favorisent, comme on peut le supposer, la croissance.

 

2 - Les peptides

 

C'est un polymère d'acides aminés de masse assez faible, se différenciant ainsi des protéines, de masse élevée. C'est un composé organique présent dans la plupart des tissus vivants, et qui participe à de nombreuses fonctions biologiques. Dans un peptide, les acides aminés sont reliés entre eux par les liaisons peptidiques entre les groupements carboxyliques (COOH) et les fonctions amines (NH2). Les peptides contenant moins de dix acides aminés sont appelés oligopeptides, les autres sont les polypeptides.

 

b - Les agents anabolisants

 

1 - Que sont les anabolisants ?

 

 

Ce sont des substances stimulant l'anabolisme et favorisant l'accroissement du système musculaire.

 

Les anabolisants sont des derivés chimiques puissants de la testostérone, une hormone sexuelle mâle...

 

2 - Quels sont les effets des anabolisants ?

 

Les anabolisants ont pour effets de :

 

augmenter la masse musculaire (effet anabolisant)

stimuler l'agressivité

augmenter la capacité respiratoire.

augmenter la capacité d'entraînement

Diminuer la sensation de fatigue

L'augmentation de la masse musculaire ne se fait que sous certaines conditions, à savoir sous un régime riche en calories et protéines, et surtout avec un entraînement physique intensif. Il y a aussi chez certains sportifs une augmentation de la force mais pas de la masse musculaire, et lorsqu'ils sont contrôlés positif, clament leur innocence en montrant leur musculature peu développée.

 

3 - Quels sont les dangers/risques secondaires des anabolisants ?

 

Les dangers des anabolisants dépendent de plusieurs facteurs, comme le métabolisme, le psychisme et l'age de la personne, comme le nombre et le type de prises (intraveineuse ou orale) et comme les interactions avec d'autres drogues/médicaments.

 

De manière générale, il en ressort :

 

Troubles hépatiques et rénaux.

Infarctus du myocarde, facteur de risque important pour l'artériosclérose, hypertension, augmentation du cholestérol.

Traumatismes musculaires et tendineux.

Maux de tête et saignements de nez

Acné prononcée, perte des cheveux

Troubles de la libido : excès ou absence de libido

Troubles psychiques: mouvements d'humeur, agressivité, dépression, rage incontrôlée et dans de rares cas psychoses (chez les sujets prédisposés).

Risque de dépendance au produit.

Risque d'infection (SIDA, hépatite) en cas d'utilisation commune de seringues.

Apres, selon le sexe :

Chez les hommes :

Atteintes prostatiques

Diminution de la production de testostérone, avec en conséquences des troubles de création de sperme ( qualité - quantité ), atrophie des testicules, entraînant parfois la stérilité.

Accroissement des glandes mammaires

Chez les femmes :

Irrégularité/absence de règles

Production plus intensive du système pileux (parfois apparition de barbe), mue de la voie (effet androgène), pomme d'Adam, répartition différente des graisses

Croissance du clitoris et stérilité

Chez les plus jeunes, la croissance des os peut être stoppée définitivement.

 

c - L'EPO

 

1 - Qu'est-ce que l'EPO ?

 

D'abord, sous ces trois lettres énigmatiques, se cache une molécule : l'Erythropoïétine...

 

L'Erythropoïétine est une hormone peptidique qui appartient à la classe chimique des glycoprotéines. Sécrétée naturellement par les reins (80%) et le foie (20%), Elle stimule la production de globules rouges et augmente ainsi la capacité respiratoire. Elle est sécrétée dès que la concentration sanguine en oxygène diminue.

 

L'EPO est constituée d'une chaîne peptidique de 165 acides aminés, et de quatre chaînes glycosilées (constituées de sucres). C'est une hormone qui agit au niveau de la moelle osseuse (le tissu où sont produites les cellules sanguines).

 

Il faut cependant distinguer l'EPO endogène, normalement produite par l'organisme, et l'EPO de synthèse ou érythropoïétine recombinante humaine (rhu Epo) produite grâce aux méthodes de génie génétique : l'EPO Alfa et Bêta.

2 - Quels sont les effets de l'EPO ?

 

L'EPO a des nombreux effets médicaux. Elle sert notemment aux anémiques , à ceux qui souffrent de cancers, aux femmes qui viennent d'accoucher et qui ont perdues beaucoup de sang et à ceux qui souffrent de polyarthrite .

 

Elle est aussi utilisée à certaines étapes médicale du traitement contre le SIDA.

 

L'EPO de synthèse est utilisée par certains athlètes dans le sport d'endurance car elle augmente le nombre de globules rouges, ce qui augmente l'apport d'oxygène aux muscles. L'EPO a donc les effets dopants suivant :

 

Augmentation de la capacité respiratoire

Possibilité d'augmenter la durée des entraînements

Permet de mieux supporter les nombreuses compétitions

Diminution de la sensation de fatigue

Diminution du temps de récuperation

Les sports les plus touchés par ce type de dopage sont les disciplines d'endurance : alpinisme, athlétisme de fond, cyclisme, football, natation et le ski de fond.

 

3 - Quels sont les dangers/risques secondaires de l'EPO ?

 

La principale propriété de l'EPO qui consiste à augmenter le nombre de globules rouges a comme inconvénient de rendre le sang plus visqueux. Cet épaississement du sang augmente donc les risques de boucher de petites artères comme les artérioles cérébrales ou encore les coronaires. On sait que pour fluidifier le sang, certains cyclistes devaient se relever la nuit pour faire des pompes, et, associaient au traitement de l'EPO des substances aux propriétés fluidifiantes.

 

Aussi, l'usage abusif de cette hormone de synthèse peut avoir, à court terme, des effets très nocifs sur la santé :

 

Infarctus cérébraux

hypertension artérielle

Infarctus myocardiques

Embolies pulmonaires

Thrombose

Mort subite

Sur le long terme, il est difficile de prognostiquer les dangers d'une prise d'EPO répétée car on n'a pas assez de recul pour le faire. Toutefois, on peut redouter :

 

Un dérèglement des mécanismes naturels de régulation de la production des globules rouges

La contraction de maladies auto-immunes (sécrétion par l'organisme d'anticorps anti-Epo)

Le développement de certains types de cancers rénaux

4 - Les contrôles

 

Il y a deux méthodes pour detecter l'EPO :

 

La méthode de détection indirecte, repose sur l'étude des paramètres hématologique (analyse de sang) qui sont modifiés par l'administration d'EPO recombinante. Pour valider ce test, les chercheurs doivent prouver que les paramètres en question sont uniquement altérés par l'administration d'EPO et non par d'autres facteurs tels que le sexe, l'origine ethnique, l'entraînement, l'altitude, etc. Les avantages de cette méthode résident dans le fait que l'on peut prouver la prise d'EPO une à deux semaines après la dernière prise et que la réalisation des tests n'est pas difficile car la plupart des hôpitaux sont équipés d'appareils adaptés. Les inconvénients sont, d'une part, qu'il faut effectuer des prélèvements sanguins et, d'autre part, que l'on ne prouve pas directement la présence de l'EPO exogène dans le sang.

 

La méthode de détection directe de l'EPO recombinante est mise au point par le laboratoire antidopage de Chatenay-Malabry. Cette méthode consiste à prouver la présence d'EPO exogène (qui n'est pas fabriquée par l'organisme) dans l'urine. Les techniques d'électrophorèse (étude du mouvement des molécules placées sous l'influence d'un champ électrique, et examen des structures qui en résultent) ont prouvé qu'il est possible de différencier l'EPO naturelle de l'EPO synthétique. Pour valider ce test, les chercheurs doivent prendre en considération toutes les autres variables susceptibles d'imiter ces différences. Le principal avantage de cette méthode réside dans le fait que la présence exogène d'EPO est détectée directement. Les inconvénients sont d'une part que cette détection ne peut se faire que pendant la prise du médicament ou au maximum dans les trois jours qui suivent son administration (nécessité d'effectuer des contrôles inopinés) et, d'autre part, que la réalisation de ces tests est relativement difficile.

 

Les corticostéroïdes (ou corticoïdes)

 

1 - Présentation

 

C'est une hormone sécrétée par la glande corticosurrénale (la partie périphérique de la glande surrénale).

 

Du point de vue chimique, les corticoïdes font partie d'une vaste famille de substances présentes dans l'organisme appelée stéroïdes.Il existe trois groupes de corticoïdes naturels.

 

Le premier est celui des glucocorticoïdes, comme le cortisol et la cortisone, qui participent d'une manière essentielle au métabolisme, en particulier au métabolisme du glucose et à la réponse au stress.

 

Le deuxième groupe est formé par les minéralocorticoïdes, dont le principal représentant est l'aldostérone, qui participe au maintien de l'équilibre hydroélectrolytique, en retenant le sodium et l'eau dans l'organisme.

 

Quant au troisième groupe, il s'agit des androgènes surrénaliens, à l'action virilisante.

 

2 - Utilisation thérapeutique

 

De nombreux corticoïdes, identiques à ces substances naturelles ou dérivés d'elles, sont utilisés en thérapeutique (corticothérapie). Par exemple, les minéralocorticoïdes peuvent être prescrits, en association avec les glucocorticoïdes, en cas d'insuffisance surrénale.

 

Les corticoïdes les plus utilisés sont les glucocorticoïdes, indiqués dans l'insuffisance surrénale, mais aussi dans les inflammations aiguës, les allergies sévères, la prévention du rejet du greffon par le système immunitaire après une transplantation d'organe et les maladies auto-immunes.

 

Les effets indésirables des traitements par les corticoïdes sont nombreux et certains d'entre eux sont potentiellement graves (diabète, hypertension artérielle, prise de poids, ostéoporose, ulcère de l'estomac, troubles cutanés, cataracte, atrophie des muscles, sensibilité aux infections, excitation psychique, etc.), ce qui justifie de strictes précautions d'emploi.

 

Les diurétiques

 

Substance qui agit sur les reins et qui a pour effet d'augmenter la quantitée d'eau émise dans l'urine.

 

Elle peut donc être utilisée afin de masquer la prise de certains produits révélables aux tests d'urines.

 

Ce produit a aussi un usage médical : la réduction d'eau présente dans l'organisme, comme ceux qui ont une insuffisance cardiaque ou de l'hypertension.

 

L'autotransfusion (dopage sanguin)

 

L'autotransfusion est une technique qui consiste à se faire prelever du sang dans le but de se le réinjecter plus tard.

 

Ainsi, lorsque le sportif aura effectué son prélèvement, il va créer du sang pour remplacer celui qu'il a perdu. Puis quand on lui réinjecte son propre sang, sa quantité de sang sera plus élevée, et contiendra plus de globule rouge (globules chargés d'apporter l'oxygène aux organes) qu'avant.

 

De cette façon, la capacité respiratoire est augmentée.

 

Il existe une autre utilisation de l'autotransfusion, légale cette fois, qui consiste à faire des stocks de son propre sang,au cas où on en aurait besoin... C'est assez utile pour éviter les risques de contamination sanguine...

Les bêtabloquants

 

Les bêtabloquants sont généralement utilisés pour le traitement de l’hypertension, de l’angine de poitrine et de certaines arythmies cardiaques. Ils servent aussi d’agents de traitement de première intention pour la prophylaxie de la migraine et pour soigner les tremblements essentiels bénins. Etant donné qu’ils bloquent les fonctions du système sympathique, on les a surtout utilisés pour atténuer le trac et l’angoisse.

 

Les performances sportives sont moins perturbées par les agents sélectifs bêta-1 que par les bêtabloquants non sélectifs. Les effets nocifs de ces substances sont la fatigue, la léthargie, la baisse de la concentration, l’impuissance sexuelle, sans oublier les autres conséquences sur le système nerveux central comme l'insomnie et le refroidissement des mains.

 

Etant donné que les bêtabloquants atténuent l’angoisse, ralentissent le rythme cardiaque et empêchent les tremblements, ils sont utilisés dans le cadre de disciplines sportives comme le tir, le biathlon, le tir à l’arc, les courses automobiles, le saut à ski et le billard.

 

Comme il existe un large éventail de préparations de remplacement efficaces et que les risques d’abus à des fins d’amélioration de la performance sont nombreux, les bêtabloquants font partie des classes d’agents interdites par le CIO.

 

Quelques chiffres

 

Voici quelques chiffres, plutôt anciens, mais pris avec plus de recul ... :

 

 

 

On pourrait penser que seuls les sportifs professionnels se dopent, mais en réalité ce n'est pas le cas :

 

Chez les professionnels :

En Lorraine, entre 1994 et 1997, déclarent s'être dopés au cours des 12 derniers mois :

 

17.5% des athlètes de haut niveau ;

10.3% des sportifs d'un niveau moindre ;

5.8% des educateurs sportifs diplömés

Chez les amateurs :

Fin 1998, toujours en Lorraine, chez les sportifs amateurs pratiquant au moins 2 heures de sport par semaine :

 

9.5% des sportifs amateurs \"avouent\" avoir des conduites dopantes...

Parmi eux :

10.8% sont des compétiteurs

5% sont juste des adeptes du sport en tant que loisir.

 

Dopage sportif : Aspects psychologique et sociaux.

 

Le dopage comme déviance

 

Il est tentant de caractériser le dopage comme une déviance. Si le sport est fondé sur le principe d'égalité des chances, le dopage est illégal et déviant puisqu'il cherche à faire bénéficier d'un avantage indu.

 

Le comportement déviant s'apprend par l'interaction avec d'autres personnes et se déroule dans un cadre restreint de relations personnelles. Le dopage est donc le résultat d'une coopération qui implique aussi bien les athlètes que les médecins ou les entraîneurs.

 

Dopage et conformité sportive

 

Comment définir la déviance ? Pour l'interprétation fonctionnaliste, la déviance est le rejet des buts culturels acceptés et des moyens légitimes d'y parvenir. La moralité est équivalente à la conformité au nom de l'acceptation des valeurs sociales et de la bonne socialisation. S'il y a déviance, c'est qu'il y a mauvaise socialisation ailleurs, des dysfonctionnements sociaux qu'il faudrait réparer.

 

En effet, dans l'arène sportive, si tricher ou se doper sont peut-être liés aux nouveaux enjeux du sport, ce sont aussi des applications du principe qui consiste à jouer aux limites de ce qui est autorisé par les arbitres et les règles. De plus, ce qui est déviant dans la société ne l'est pas dans le sport, et n'est pas vu comme tel par la société : la vitesse excessive, l'échange de coups, les échanges affectifs entre personnes du même sexe.

 

Déviance positive

 

Cette hyper-conformité nommée déviance positive. Pourquoi s'engage-t-on dans la déviance positive ? Pour deux raisons majeures : l'expérience est si satisfaisante qu'on veut la continuer le plus longtemps possible : on a plus de chance d'être intégré dans un groupe si on se conforme à ce modèle. Dans ce cadre, on ne voit pas qu'il y a déviance tant que l'identité est réaffirmée par les autres athlètes et les entraîneurs.

 

Qui a accepte mieux cette logique ?

 

Ceux qui ont une faible estime d'eux-mêmes et qui sont prêts à faire des sacrifices pour être acceptés et ceux qui pensent que le sport est le seul moyen de devenir important dans le monde social. C'est donc la vulnérabilité de l'athlète aux demandes du groupe (père et coach) qui l'amène à devenir hyper-conforme.

 

De plus, le développement des médecines alternatives assure une offre de produits qui jouent sur le décalage permanent entre les innovation et la connaissance scientifique, toujours limitée et en retard, des effets, ce qui entraîne un manque de crédibilité des messages éducatifs et la valorisation de l'automédication.

 

Le corps est un instrument de travail, la souffrance fait partie de l'expérience corporelle, de l'habitus (comportement d'un groupe social): les sports durs permettent de gagner sa vie et le dopage est un moyen légitime de le faire le mieux possible pour durer. Ces analyses voient le sportif comme un travailleur qui gère la durée de sa carrière, l'intensité de son travail, ses blessures, son stress, et voit dans le dopage un recours pour gagner ou rester et durer dans la carrière.

 

Les troubles de l'après carrière, ou ceux qui surgissent pendant la vie sportive, seront alors interprétés comme une addiction au travail musculaire ou comme des recherches du programme d'entraînement à remplir. Cette addition pourra aussi bien se traduire par pratique sportive intensive, une défonce toxicomaniaque, en clair des excès...

 

L'avenir du dopage

 

Vous l'avez certainement compris, le dopage n'est pas près de s'arrêter, il serait cependant criminel d'être pessimiste au point de s'engager dans la politique du laisser faire, comme il aurait été criminel de ne rien faire contre dans le passé.

 

La nature humaine est telle qu'il y aura toujours des \"tricheries\" ou un système l'encourageant, la cupidité, l'ambition, la faiblesse, le pessimiste, tout ce qui est humain encouragera peut-être à l'avenir à dénaturer l'organisme des athlètes car désormais le dopage est entrée dans l'ère génétique...

 

Depuis peu les scientifiques ont décodés la carte génétique humaine et même s'ils ne maîtrisent pas l'ensemble des intéractions entre les gènes et des rétroactions entre gènes et \"environnement\", ils peuvent \"manipuler\" les propriétés de l'organisme. Introduire de nouvelles bases afin de changer les propriétés de tels gènes codant pour tels tissus, agir sur l'expression de tel gène afin qu'il n'entrave pas l'action de tel autre...

 

Actuellement les techniques des génies génétiques permettent de synthétiser des molécules tout simplement c'est à dire copier des molécules naturelles et les faire se multiplier in vitro. Nous avons déjà parlé de l'EPO, de l'hormone de croissance qui sont produites de cette manière. Bientôt d'autres substances contrôlant la croissance des neurones, des vaisseaux, des muscles, des tendons, des os… seront bientôt à la disposition des médecins mais aussi des dopeurs.

 

Il sera bientôt possible de prélever un morceau de muscle ou de tendon, de le faire proliférer dans une éprouvette avec un facteur de croissance et de le réimplanter au sportif. Cette technique est déjà utilisée dans le milieu médical avec du cartilage. D'ici à imaginer qu'un sportif (ou tout simplement un patient qui a besoins d'une greffe) dispose par avance de sa \"banque\" de tissus prêts à être utilisés en cas de pépin...

 

Dans une telle hypothèse, il n'aurait même pas à subir des prélèvements des différents types de tissus. Rien n'empêche d'imaginer une simple ponction de cellules souches permettant, par la suite, de différencier les tissus in vitro. Quelques cellules pour un stock de muscles et de tendons prêts à l'emploi. L'échange est équitable et reste dans les limites de l'acceptable !

 

Mais après tout pourquoi ne pas se greffer des muscles OGM plus puissant, ou encore un nouveau cœur plus résistant ?...

 

Actuellement , les grands axes de recherche en cours sont :

 

la modification des seuils de sensibilités des récepteurs hormonaux,

l'amélioration du transport et de la durée de vie des hormones dans l'organisme,

l'activation de neurotransmetteurs agissant au niveau du système nerveux central...

L'AMA (Agence Mondiale Antidopage), a déjà consacré dans son magazine Franc Jeu une édition sur les faits et dangers du dopage génétique, et aux actions entreprises par l'AMA pour faire face à cette menace, alors qu'il y a seulement deux à trois ans on en parlait à peine dans le magazine \"Sciences et Avenir\" la revue dérivé de la très sérieuse édition \"Sciences et vie\" qui pourtant parle énormément au conditionnel, cherche plus à faire rêver qu'à instruire.

 

Conclusion du TPE

 

Le dopage entraîne de lourdes conséquences sur la santé de la personne \"dopée\".

 

Certaines hormones pris pour améliorer par exemple le transport de l'oxygène dans le sang ou l'amélioration de la carrure musculaire modifient des fonctions vitales du corps (sexualité, etc.) pouvant entraîner la mort.

 

Les stimulants détruisent des neurones et peuvent rendre victime la personne d'une dépendance et d'une ignorance de la lourde charge qu'il impose à son corps lors d'un grand effort physique. Elles entraînent la mort. Des produits dopants peuvent être pris pour détendre le sportif, le déstresser, le cannabis par exemple est une substance psychoactive qui agit beaucoup sur le moral du sportif, elle peut agir en bien ou en mal chez certaines personnes prédisposée.

 

Les évènements historiques comme les scandales dans le cyclisme ou certaines morts subites de sportif professionnel dûe au dopage nous le montre...

 

Cependant il est intéressant de noter que les sportifs dévient souvent à cause d'entraînement trop difficile et d'un entourage influent. Entre désir de performance et santé, le sportif tend à choisir la performance dans le but de se construire un palmarès.

L'avenir, quant à lui, nous réserve des surprises au niveau des conduites dopantes futures ...

 

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