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Que gagne t-on en travaillant ?

Publié le 18/06/2012

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       Lorsque qu'on pense à ce qu'est le vrai du travail, on peut penser que c'est contradictoire, car le travail est à la fois recherché par beaucoup mais aussi évité. En effet, depuis la révolution industrielle, le doit au travail s'installe dans beaucoup de pays, le travail apparaît donc nécessaire à la réalisation sociale et personnelle d'un individu. Le travail en tant qu'emploi, peut apporter à l'homme une garantie de conditions de vie minimum, en revanche on s'aperçoit qu'il peut faire apparaître plusieurs formes d'aliénation.

Cependant au-delà d'aider l'homme socialement, le travail lui apporte une réelle transformation de lui même.

Aussi, au-delà d’une nécessité vitale, l’homme peut se livrer à une forme d’activisme sans y aller a un point, à y perdre de lui même. Mais alors, que gagne t-on à travailler ? Nous verrons alors ce que l'homme perd en travaillant, mais mal-grès le fait que l'homme peut y perdre, il a aussi beaucoup à gagner a travailler. Enfin, nous quel est le juste milieu dans ce qu'on a perdre ou à gagner en travaillant.

 

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        En travaillant, l'homme y perd une partie de lui même. En effet, dès l'apparition du travail, il est très vite perçu comme contrainte. Prenons l'origine du mot « travail «en latin dit «  tripalium «, qui veux dire torture. On peut donc dès lors se poser la question du bien-fait du travail. Le travail, ne rend donc t-il pas l'homme esclave ?

En effet pour les grecs de Antiquité, tout comme Arendt, le travail est perçu comme une labeur, et donc est imposé uniquement aux esclaves ou barbares. Car ils considèrent que le travail ne fait pas parti des activités dîtes de plaisir, comme le sport, la politique ou la guerre. Le travail n'est fait avant tout que pour répondre à nos besoins, que la nature ne produit pas, ou bien qui les produit, mais de manière inexploitable sous sa forme originelle. Le travail était donc réservé aux hommes non libres, afin de servir les hommes libres, qui avaient selon eux mieux a faire que travailler. «  Travailler était l'asservissement à la nécessité. «(Arendt)  Le travail répond donc à une nécessité vitale.

       L'homme en ne répondant qu'à ses besoins en travaillant, ne se déshumanise t-il pas ? En effet, durant l'Antiquité, l'homme ne travaillait que pour pouvoir subvenir à ses besoins diverses, le ramenant ainsi à l'état animal, qui n'agit qu'en fonction de ses besoins.

Pour certain philosophes, comme Adrendt, ne considère pas,  et le démontre dans son ouvrage Conditions de L'homme moderne, que le travail soit une activité humaine, elle considère que le travail humanise pas l'homme, et que par conséquent, l'homme n'a rien à gagner à travailler.

De plus, avec la révolution industrielle, la forte mécanisation de travail, avec la mise en place du Fordisme et du Taylorisme afin d'augmenter la productivité,  va rendre le travail de l'homme de plus en plus machinalisé, c'est à dire que les tâches de l'ouvrier deviennent si simples et si répétitives, qu'il se déshumanise petit à petit. L'ouvrier est rendu étranger à son travail, car il n'a plus aucune réflexion sur ce qu'il produit, il ne se reconnaît pas comme le maître de son travail, il est dépossédé du fruit de son travail, enfin l'ouvrier ne travail que pour le patron. Pour définir cela, Marx dit, que l'ouvrier est aliéné, c'est à dire rendu étranger à son travail.

L'homme en travaillant, va donc jusqu'à perdre sa vraie nature, en se rendant au niveau animal, car le seul but du travail, est de pouvoir assurer la satisfaction de ses besoins. Cependant, l'homme ne gagne t-il pas en capacité grâce au travail?

 

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       Effectivement, même si l'homme perd une part de soit même en travaillant, il est aussi doublement gagnant.

A partir du XVIIIe siècle, l'action « travailler «, va être perçue d'une nouvelle manière, le travail ne va plus être considéré comme une pure contrainte, mais une manière de s'intégrer à la société. Le droit au travail va apparaître, la population commence à avoir un nouveau regard sur le travail. Tout le monde va vouloir se mètre à travailler. Ce n'est plus seulement les  populations appartenant aux classes défavorisées qui travaillent, mais aussi les classes moyennes, et plus aisées qui vont se mètrent à travailler, tout en prenant conscience qu'en fonction du statut de leur travail leurs relations sociales ne seront pas les même.

Chaque individu va donc rechercher un travail, dans l'espoir de pouvoir être intégré au circuit social. C'est ensuite que va se développer l'idée ascension sociale. « Ne pas travailler, c'est ne pas avoir de valeurs sociale «

Le travail n'est donc plus le travail-labens ( travail contraint ), mais une réelle volonté de travailler pour exister au sein de la société. Car c'est en travaillant que l'homme gagne sa place dans la société.

        Mais l'homme n'y gagne pas que sa place, il y gagne aussi, et avant tout sa liberté.

Selon Hegel, le travail est libérateur car il permet à l'homme de rompre avec sa nature intérieure, par la transformation de la nature extérieure. En effet, en travaillant, l'homme apprend peu à peu à maîtriser la nature,  ce qui lui permet d'acquérir  de nouvelles techniques, et de devenir moins ignorant du fonctionnement de la nature. Prenons par exemple, Hegel dans le texte Introduction à la lecture de Hegel: où ici Hegel nous démontre que c'est grâce au travail que l'esclave va devenir le maître, car c'est lui qui est capable de dominer la nature. En il rend bien compte que celui qui se considérait comme maître, car c'est lui qui imposait le travail, devient finalement esclave, car en faisant travailler les autres, il se prive de gagner en savoir, et reste donc proche de sa nature intérieure de départ, et ne gagne donc pas en liberté. « le travail libère l'esclave de sa nature d'esclave. «(Hegel)L'esclave est donc gagnant sans en avoir conscience.

Pour Marx,influencé par Hegel, lorsque l'homme transforme la nature extérieure, il se transforme lui même. Car il développe ses facultés. En effet travailler lui permet de faire appel à toutes ses facultés, et donc de les développer, il mobilise aussi bien ses facultés physiques et intellectuelles, que son l'imagination, que la conscience et de la volonté de le faire. Le travail demande donc beaucoup de concentration.

Chez l'homme le travail apparaît donc comme un gain plus qu'une perte, mais à long terme lequel pèse plus que l'autre sur l'homme ?

 

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Cette dernière question est donc intéressante, car si le travail semble plutôt un gain qu'une perte pour l'homme lui-même, il faut s'interroger sur l'impact que le travail a, a long terme sur l'homme.

En effet, aujourd'hui tout le monde souhaite travailler, c'est une réalité. Tout le monde veut être intégré au sein de la société, mais pas seulement, les individus veulent aussi grâce au salaire obtenu pour avoir travaillé, pouvoir vivre dans des conditions de vie correctes, pouvoir aussi grâce à se salaire, s'offrir des loisirs, ou bien même des vacances.

De plus, grâce au travail, les individus gagnent à développer leurs capacités, ce qui leur permet de comprendre le monde, et de vouloir étendre leur savoir toujours plus loin.

Or, on voit bien qu'en regardant le nombres considérable de chômeurs, rien qu'en France, le travail n'est pas accessible à tous.

En effet, aujourd'hui même si tout le monde souhaite travailler, une partie non négligeable de la population n'y a pas accès. On peut même remarquer en regardant des statistiques, que généralement les individus touchés par le chômage sont issus de classes défavorisés, et que tout ceux issus de classes supérieures ne connaissent pas le chômage. On remarque donc que des inégalités apparaissent lorsqu'il s'agit de trouver un travail.

En effet, ceux qui appartiennent aux classes supérieures, et qui ont reçus une éducation très orientée vers leur avenir dès leur enfance ( comme par exemple, le choix des livres de lecture, de sorties culturelle, d'aller à la bibliothèque, etc...) tout cela fait que plus tard, ils n'auront pas de problème pour trouver un travail.

Le travail n'est donc pas un gain accessible facilement à tous. Car même si tout le monde voudrait avoir le double gain, celui du gain humain,(en se libérant,et s'insérant dans la société ) , et celui du gain intellectuel,( en développant ses capacités), ce double gain est très rare, principalement dû a l'aliénation du travail, où l'individu ne trouve aucun plaisir à travailler, ni aucun développement intellectuel, seul les individus appartenant aux classes supérieures peuvent prétendre obtenir ce double gain, et encore de nos jours, il devient difficile de trouver un réel plaisir à travailler. « Choisissez un travail que vous aimez et vous n'aurez pas à travailler un seul jour de votre vie. « (Confucius) Cette citation résume bien ce que chaque individu aimerait trouver au travail, c'est à dire ne pas considérer le travail comme une contrainte, et y aller sans avoir l'impression d'aller travailler.

La travail n'apporte donc par forcément un réel gain pour tous à long terme.

 

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    Nous avons donc vu que deux grands points de vue s'opposaient, tout d'abord celui des grec antiques, et Arendt, qui pensent que le travail humanise pas l'homme, et qu'il est donc réservé aux esclaves. Et celui par exemple de Hegel ou Marx qui pense que le travail rend l'homme plus libre, et qu'il lui permet de développer ses capacités. Ce pendant comme nous l'avons donc fait remarquer,  ces deux points de vue sont tous les deux complémentaires, car on trouve une part des des deux à long terme.

Si avant de se poser la question, que gagne t-on à travailler, on a une idée toute faite de la réponse, après avoir étudié tout ce que nous apporte le travail, aussi bien en perte qu'en gain, on s'aperçoit très vite que ce n'est pas si simple, et que si on pensait plutôt que le travail nous est plutôt bénéfique, on pense peut être autant que le travail peut causer notre perte, à cause de toutes les inégalité qu'il suggères.

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