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Géorgie.

Publié le 15/04/2013

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Géorgie. 1 PRÉSENTATION Géorgie, en géorgien Sak´art´velo, pays de l'ouest de l'Asie, situé dans la partie occidentale de la Transcaucasie. Sa capitale est Tbilissi. La Géorgie est bordée à l'ouest par la mer Noire, au nord par la Russie, au sud-est par l'Azerbaïdjan et par l'Arménie, et au sud par la Turquie. Elle comprend sur son territoire deux républiques autonomes, l'Abkhazie (8 600 km²) et l'Adjarie (3 400 km2), et une région autonome, l'Ossétie-du-Sud (3 900 km2). Ancienne république socialiste soviétique de Géorgie de l'URSS, la Géorgie est indépendante depuis 1991. 2 MILIEU NATUREL 2.1 Relief et hydrographie La superficie totale de la Géorgie est de 69 700 km². Le pays possède un relief très varié. Le paysage est dominé par des chaînes de montagnes aux cimes découpées et dont plus du tiers est couvert de forêts. La chaîne principale, le Grand Caucase, forme l'essentiel de la frontière nord et compte les plus hauts sommets du pays. Le mont Kazbek, le plus élevé, culmine à 5 037 m. Il est entouré de nombreux autres sommets d'altitude moyenne de 4 500 m. Les montagnes du Petit Caucase, situées au sud de la Géorgie, dépassent rarement 3 000 m. La région qui s'étend entre ces deux chaînes de montagnes est généralement beaucoup moins élevée, en particulier dans les vallées et sur la côte de la mer Noire, où l'altitude ne dépasse pratiquement pas 100 m. L'Adjarie, ouverte sur la mer Noire, se trouve au sud-ouest du pays, à la frontière turque ; l'Abkhazie, également bordée par la mer Noire, est située au nord-ouest, à la frontière russe. L'Ossétie-du-Sud, au centre-nord de la Géorgie, est enclavée dans le Grand Caucase, à la frontière russe (républiques autonomes de Kabardino-Balkharie et d'Ossétie-du-Nord). Les deux plus grands fleuves du pays, la Koura et le Rioni, coulent dans des directions opposées. La Koura, qui prend sa source en Turquie, coule d'ouest en est, traversant la Géorgie et l'Azerbaïdjan pour se jeter dans la mer Caspienne, alors que le Rioni se jette dans la mer Noire, à l'ouest. De nombreuses autres rivières arrosent la plaine fertile de Colchide, qui occupe la majeure partie de la région côtière, sur les rives géorgiennes de la mer Noire. 2.2 Climat Le climat est marqué par des variations régionales considérables, allant d'un climat humide, subtropical dans les plaines de Colchide, jusqu'à un climat plus sec et continental dans les hautes terres de l'Est. 2.3 Ressources naturelles Les bois et forêts occupent près de 40 % de la superficie totale. La Géorgie possède d'importantes ressources hydroélectriques, ainsi que des gisements de cuivre et de manganèse. Des réserves de charbon existent également, quoi que très faibles. 2.4 Végétation et faune La faune et la flore de Géorgie sont également variées, mais les terres de faible altitude, auxquelles l'homme a fait subir de grandes transformations, n'abritent que très peu d'animaux. Les zones de montagne sont peuplées par la marmotte grise, le bouquetin et le chamois, et les forêts par les loups, les renards, les chevreuils et les blaireaux. 3 POPULATION ET SOCIÉTÉ 3.1 Caractéristiques démographiques La population de Géorgie, forte de 4,6 millions d'habitants en 2008, est constituée d'une centaine de groupes ethniques. Les Géorgiens constituent le groupe le plus important, représentant 83,8 % de la population, suivis des Azéris (6,5 %), des Arméniens (5,7 %) et des Russes (1,5 %). Des groupes d'Ossètes, de Grecs et d'Abkhazes résident également dans le pays (recensement de 2002). 3.2 Divisions administratives et villes principales La Géorgie est divisée en neuf régions - Guria, Iméréthie, Kakhétie, Kvemo Kartli, Mtskheta-Mtianeti, Racha-Lochkhumi-Kvemo Svaneti, Samegrelo-Zemo Svaneti, Samtskhe-Javakheti, Shida Kartli -, une ville capitale et deux républiques autonomes, l'Abkhazie et l'Adjarie. 51,5 % (2005) des habitants vivent dans les villes. Tbilissi, la capitale, est le plus grand centre urbain avec 1,1 millions d'habitants en 2003. La deuxième ville du pays, Koutaïssi, située sur le cours supérieur du Rioni, compte 215 700 habitants (2002). Les autres centres urbains de plus de 100 000 habitants sont Batoumi et Soukhoumi, capitales respectives de l'Adjarie et de l'Abkhazie, et Roustavi, située en aval de Tbilissi, qui abrite des aciéries géantes. 3.3 Langues et religions Le g&eac...

« 5 ÉCONOMIE 5.1 Généralités Située entre la Russie et la Turquie, la Géorgie occupe une place géostratégique de premier plan sur les voies du gaz et du pétrole.

Son développement se fondetraditionnellement sur l’agriculture.

Il comprend également l’industrie, les services et la construction (oléoduc Bakou-Tbilissi-Ceyhan, gazoduc Bakou-Tbilissi-Erzurum etligne ferroviaire entre l’Azerbaïdjan et la Turquie vie la Géorgie).

République la plus prospère du temps de l’URSS (en 1991, le produit intérieur brut de la Géorgie était de9,8 milliards de dollars, soit un revenu annuel moyen de 1 810 dollars par habitant), la Géorgie a connu une période très difficile à la suite de son accession àl’indépendance.

Son économie s’est effondrée (- 17,5 p.

100 sur la période 1989-1996), et a pâtit en outre des dépenses occasionnées par l’engagement militaire de laGéorgie dans les régions autonomes.

La Géorgie a renoué en 1997 avec une croissance positive (11 %) et elle a connu un véritable essor réformateur à partir de laRévolution des roses en 2003 qui a amené une nouvelle génération politique au pouvoir – la Banque mondiale a qualifié en 2006 la Géorgie de « meilleur réformateur dumonde ».

Malgré les tensions économiques qui dominent ses relations avec la Russie, la Géorgie a réussi à faire reculer la corruption, à augmenter ses exportations et àattirer les investissements étrangers, sur fond de forte croissance.

En 2006, son PIB s’élevait à 7,7 milliards de dollars. 5.2 Agriculture L’agriculture, secteur important de l’économie géorgienne, en association avec l’industrie forestière, occupait 54,3 % de la population active et représentait 13 % du PIB en2006.

L’assèchement des plaines côtières marécageuses de l’embouchure du Rioni a accru le volume des terres fertiles dans ce pays, qui bénéficie de conditions naturellesfavorables dans toute sa partie occidentale.

En effet, cette région est soumise à un climat de type subtropical qui permet la culture des agrumes : la Géorgie fournissait àelle seule la quasi-totalité des agrumes de l’URSS.

Le thé est une autre spécialité agricole géorgienne, tout comme le raisin qui permet une production viticole trèsrenommée.

Malgré ce potentiel et en raison de la faiblesse de l’élevage, le pays reste contraint d’importer des produits laitiers et de la viande. 5.3 Mines et industrie Le secteur secondaire occupait 9,3 % de la population active et représentait 24,9 % du PIB en 2006.

L’industrie s’est développée en Géorgie grâce au potentielhydroélectrique du pays, qui fournit plus de 80 % de l’électricité nationale.

Le secteur industriel exploite notamment les gisements importants de cuivre et manganèse ainsique le bois.

Il produit également des métaux, des machines et des produits chimiques ainsi que des boissons (eau minérale et vin).

La Géorgie est pauvre en ressourcesénergétiques, hormis de très faibles réserves de charbon, si bien qu’elle est obligée d’importer presque la totalité de ses besoins en gaz et pétrole. 5.4 Services Le secteur des services est le secteur économique dominant.

Il employait 36,2 % de la population active et représentait 62,1 % du PIB en 2006.

La monnaie géorgienne,créée en 1993, est le lari (divisible en 100 tetri).

Les principaux partenaires commerciaux de la Géorgie sont la Russie, la Turquie et l’Azerbaïdjan. La côte géorgienne de la mer Noire, avec les célèbres stations balnéaires de Soukhoumi, de Gagra ou de Novy Aphon, attire des touristes de toutes les régions de l’ex-URSS, voire de l’étranger. 6 HISTOIRE 6.1 Des origines à la domination russe Peuplée dès l’époque paléolithique, la région de la Géorgie était, entre les VIe et IVe siècles av.

J.-C., divisée en deux régions : à l’ouest, la Colchide, terre mythique de la légende de la Toison d’or, colonisée par les Grecs de Milet, puis par Mithridate VI Eupator, roi du Pont ; à l’est, l’Ibérie.

La zone est conquise par Pompée en 65 av.

J.-C.

LaColchide tombe alors sous la suzeraineté de Rome, tandis que l’Ibérie est dominée par la Perse.

Le christianisme est introduit au IVe siècle, permettant, à travers les nombreuses écoles et monastères, un essor et une diffusion de la culture géorgienne.

Jusqu’au VIIe siècle, les Byzantins et les Perses se disputent la domination de la Géorgie, qui est conquise par les Arabes au VIIe siècle, puis par les Turcs Seldjoukides au XIe siècle. La renaissance nationale commence au IXe siècle avec la dynastie des Bagratides, qui reconquiert progressivement des territoires sur les occupants arabes.

Au début du XIIe siècle, David III chasse les Turcs et restaure le royaume de Géorgie, qui atteint son apogée sous le règne de la reine Thamar (1184-1213).

Cette dernière, qui pousseses armées jusqu’à Trébizonde, étendant son royaume de la mer Noire à la mer Caspienne et du Caucase à l’Azerbaïdjan, est à l’origine d’une véritable renaissanceculturelle. Mais à la fin du XIVe siècle, ravagé par les invasions mongoles de Tamerlan, le pays se retrouve isolé du monde chrétien après la prise de Constantinople par les Turcs en 1453.

Dès lors, la Géorgie connaît une période de déclin, et passe sous le contrôle de la Perse et de l’Empire ottoman jusqu’au XVIIIe siècle.

En 1783, la Russie prend le contrôle des affaires étrangères du royaume géorgien, grâce à un accord de protectorat, et, en 1801, le dernier roi géorgien abdique.

La Géorgie intègre alors l’Empire russed’Alexandre I er, et les nombreux soulèvements qui éclatent localement n’empêchent pas la Russie d’étendre son influence sur toute la région. 6.2 De l’orbite soviétique à l’indépendance retrouvée En 1918, au lendemain de la Révolution russe, la Géorgie proclame son indépendance et se range sous la protection de l’Allemagne.

En 1921, les troupes soviétiquesenvahissent le pays, qui est incorporé à l’URSS pour former, avec l’Arménie et l’Azerbaïdjan, la République socialiste fédérative soviétique (RSFS) de Transcaucasie.

Après ladissolution de la RSFS de Transcaucasie en 1936, dans le cadre de la réorganisation administrative de l’Asie centrale, la Géorgie devient une république de l’Unionsoviétique. La Géorgie souffre d’importants conflits internes liés au déclin de l’URSS.

Avec la glasnost, introduite par l’ancien numéro un soviétique Mikhaïl Gorbatchev, les Abkhazes etles Ossètes commencent, à la fin des années 1980, à réclamer leur autonomie.

Les tensions entre le gouvernement géorgien et les enclaves ethniques augmentent en 1989,lorsque le Soviet suprême soviétique vote une loi donnant à la langue géorgienne un statut supérieur aux autres.

Après que l’Ossétie-du-Sud s’est déclarée républiquesouveraine en 1990, le Soviet suprême géorgien supprime le statut administratif de la région.

Des combats entre les Géorgiens et les Ossètes s’ensuivent et ne se calmentque lorsqu’une force de maintien de la paix composée de quatre parties (russe, géorgienne, ossète du Sud et ossète du Nord) est déployée. En octobre 1990, les premières élections libres voient la victoire du Parti nationaliste de Zviad Gamsakhourdia sur le Parti communiste géorgien.

Sous son impulsion, leSoviet géorgien vote, le 9 avril 1991, le rétablissement de l’indépendance et, la semaine suivante, élit à main levée Zviad Gamsakhourdia, écrivain dissident, président de laRépublique.

Accusé de corruption, de violation des droits de l’homme et d’abus de pouvoir, il est chassé du pouvoir en janvier 1992 par un Conseil militaire qui confie lesrênes du pays à un Conseil d’État. En mars 1992, Édouard Chevardnadze est élu à la présidence du Conseil d’État et, en novembre, il est plébiscité à la présidence du Parlement.

Zviad Gamsakhourdia et sespartisans montent plusieurs opérations pour tenter de reprendre Tbilissi par la force et, en octobre 1993, menacent Koutaïssi.

La révolte prend fin après la mort,apparemment par suicide, de Zviad Gamsakhourdia, annoncée en janvier 1994.. »

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